Interview de M. Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP, dans "Direct matin" du 10 février 2009, sur la situation politique, économique et sociale.

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Une autre grève se dessine, les sondages baissent... Le message du Président passe mal ?
C'est une crise qui inquiète dans le monde entier. Et il n'y a pas de spécificité française. Les salariés ont manifesté parce qu'ils ne veulent pas être les variables d'ajustement de la crise. Le président de la République a apporté des réponses précises aux inquiétudes compréhensibles des Français.
Nicolas Sarkozy n'a-t-il pas donné l'impression que l'Etat aidait les entreprises avant d'aider les gens ?
Donner du travail aux entreprises, c'est donner du travail aux salariés. La meilleure garantie du pouvoir d'achat, c'est de préserver les emplois, Grâce aux mesures arrêtées, ce sont 350 emplois préservés ou créés par jour. Entre une seule mesure pour le pouvoir d'achat et un emploi rémunéré, les Français préfèrent l'emploi.
Mais de nombreuses décisions les concernant ont été repoussées au 18 février...
De nombreuses mesures vont déjà pouvoir être mises en oeuvre, puisque le plan de relance vient d'être voté. Mais il faut être cohérent : si le gouvernement avait tout décidé tout seul, on aurait dit qu'il oubliait la concertation avec les partenaires sociaux. Au contraire, Nicolas Sarkozy tend la main aux partenaires sociaux en leur disant : si on trouve ensemble les solutions, on pourra sortir plus vite de cette crise.
Pendant ce temps, l'opposition se relance à vos dépens...
Vous avez vu la crédibilité des partis d'opposition ? Le contre-plan du PS : crédible à 23 % et pas crédible à 54 % [citant un sondage paru hier dans Libération]. Les socialistes sont à la remorque de l'extrême gauche, ce qui explique l'obsession anti-sarkozyste actuelle. La question n'est plus d'avancer des contre-propositions crédibles, mais de savoir qui sera le plus violent dans l'opposition au président de la République. Il a fallu attendre deux mois pour avoir un contre-plan de relance du PS, immédiatement torpillé par l'ex-n°1 et l'ex-n°2 du parti, messieurs Hollande et Rebsamen. Si les choses étaient faciles, ça se saurait, mais nous, au moins, on est dans l'action.
500 000 adhérents à l'UMP d'ici à 2012, c'est encore envisageable avec la crise ?
La dernière fois qu'on m'a dit que les choses étaient impossibles, c'est lorsque j'ai mis en place l'interdiction de fumer dans les lieux publics, la réforme des régimes spéciaux de retraite et le service minimum dans les transports. Alors quand j'entends dire mission impossible, ça me stimule.
Source http://www.u-m-p.org, le 16 février 2009