Texte intégral
F. Namias.- Bonjour monsieur le Premier ministre. Nous sommes heureux de vous accueillir à Rungis. C'est la première fois, je crois, que vous venez ici ?
Oui, c'est la première fois que je viens visiter ce marché exceptionnel, qui est le plus grand d'Europe qui fête aujourd'hui son anniversaire. Et qui est une démonstration du savoir-faire français, à la fois sur le plan commercial, sur le plan des réseaux de distribution, mais surtout sur le plan de la qualité des produits. C'est une formidable vitrine de la qualité des produits alimentaires français.
Et une illustration de la France qui se lève tôt, qui était jusqu'à présent la chasse gardée politique de N. Sarkozy...
Ça, c'est vous qui le dites, mais enfin, il y a beaucoup de gens qui se lèvent tôt dans notre pays et beaucoup de gens qui travaillent dur. C'est le cas, ici pour 12.000 personnes.
Demain matin, C. Lagarde annoncera officiellement en Conseil des ministres que la France est en récession. D'abord, vous confirmez ce chiffre, moins 1,5 de croissance attendue pour 2009 ?
Nos prévisions sont entre moins 1 et moins 1,5. Ce sont des prévisions que l'on a affinées au cours des dernières semaines, parce que la situation de l'économie mondiale est extrêmement fluctuante.
Cela a baissé par rapport aux prévisions précédentes...
Cela a baissé par rapport aux prévisions précédentes, puisque la crise, au fond a démarré dans sa phase la plus aiguë au mois de septembre et ses effets se sont amplifiés au début de l'année 2009. C'est un chiffre, il faut le noter qui est moins mauvais que la plupart des autres pays européens. L'Allemagne aura une diminution de sa croissance plus forte, la Grande-Bretagne plus forte, les Etats-Unis auront une diminution de croissance plus forte, sans compter le Japon ou l'Asie.
C'est moins mauvais, mais légèrement plus optimiste que les prévisions de la Commission européenne ou du FMI. Cela pourrait être revu à la baisse, encore ?
Ce sont des prévisions, donc elles peuvent être revues à la baisse ou à la hausse. Mais c'est grosso modo ce qu'on appelle le consensus des économistes et donc, c'est une position qui est une position raisonnable. Mais qui montre que la France est entrée plus tard dans la récession que beaucoup d'autres pays européens. Et qu'elle y rentre avec des chiffres qui sont moins élevés et moi j'y vois le signe de la politique que nous conduisons - une politique qui a permis de freiner l'entrée dans la récession et qui permet d'en atténuer les effets.
Elle est entrée plus tard, est-ce que cela veut dire qu'elle ne descendra pas aussi bas que ses partenaires européens ?
Je le pense. Aujourd'hui, il est encore très, très difficile de prévoir ce que sera cette crise, combien de temps elle durera, quelle sera sa profondeur ? Je pense que tout le monde est à peu près d'accord pour dire que ce sera une crise longue. Ce sera une crise longue, une crise dure qui nécessite de la part de tous les opérateurs économiques beaucoup de sang-froid, beaucoup de courage aussi. Et qui nécessite que les politiques qui soient mises en place soient des politiques mises en place dans la durée. Qu'il n'y ait pas de politique émotionnelle, qu'il n'y ait pas de décisions qui s'enchaînent les unes derrière les autres pour satisfaire à des sondages ou à des demandes qui n'ont pas de réalité économique.
Vous parlez d'une crise longue, est-ce que vous avez déjà une idée du calendrier de sortie de crise, en tout cas d'une stabilisation, d'une chute enrayée ?
Personne n'a d'idée du calendrier de sortie de crise. On avait pensé pendant un moment que le moteur asiatique ne calerait pas et qu'au fond, ce serait de ce côté-là que viendrait l'espoir d'une reprise rapide. On sait aujourd'hui qu'il n'en est rien et que le moteur asiatique est quasiment à l'arrêt. Moins 6,6 % de croissance pour le Japon, une croissance chinoise qui est plus que diminuée par moitié. Et donc personne aujourd'hui ne peut savoir quand on sortira de cette crise. Ce qui est sûr, c'est que toute l'année 2009 sera une année de crise, et puis ensuite, après une crise d'une gravité comme celle que nous connaissons, il y aura un temps, au fond assez long, de remise en ordre de l'économie mondiale. Qui d'ailleurs justifie tous les efforts qu'on est en train de faire, à l'origine desquels la France se trouve avec le Président de la République, pour qu'on tire les enseignements de cette crise, qu'on mette en place de nouveaux systèmes sur le plan de l'organisation des institutions économiques et financières du monde. Pour essayer de ne pas se retrouver dans la même situation dans quelques années.
La conséquence immédiate de cette crise, malheureusement, c'est la flambée du chômage. Au ministère de l'Economie, on parle de 300.000 emplois détruits. C'est bien ça, c'est le chiffre auquel il faut s'attendre ?
Ce sont des prévisions qui correspondent aux chiffres de croissance qui sont pour le moment ceux que nous attendons.
Il y a déjà eu, malheureusement 90.000 chômeurs de plus au mois de janvier ; comment "limiter" - entre guillemets - le chômage à 300.000 en plus sur toute l'année 2009, quand on voit le rythme qui a déjà commencé ? Vous pensez que cela va se stabiliser ?
Alors d'abord, il y a la démographie. Il y a les départs à la retraite qui rentrent en ligne de compte dans le calcul qui vient d'être fait par le ministère de l'Emploi. Surtout, ce que nous essayons de faire aujourd'hui, c'est de mettre en oeuvre des mesures à la fois pour éviter au maximum les suppressions de postes - ce sont toutes les mesures de soutien à l'investissement qui ont été prises -, et puis ensuite, des mesures pour accompagner ceux qui sont frappés par le chômage. La plus importante aujourd'hui, c'est l'augmentation du délai et du niveau de rémunération de l'activité partielle - ce qu'on appelle le chômage partiel. C'est l'augmentation de la prise en charge des chômeurs, à la suite de l'accord qui a été signé à l'Unedic. Et puis, c'est le Fonds d'investissement social qui a été décidé à l'issue du sommet social de l'Elysée, qui va être doté de 3 milliards d'euros et qui va nous permettre de mettre en place des dispositifs adaptés à chaque bassin d'emploi, à chaque entreprise en essayant de mettre à profit les périodes de chômage, les périodes d'interruption d'emploi, pour faire de la formation professionnelle et pour faire en sorte que l'économie française soit plus forte quand on sortira de cette crise.
Mais est-ce que l'Etat peut inciter - pas empêcher, bien entendu -, mais contraindre les entreprises de ne pas licencier ? L. Chatel qui est à vos côtés ce matin, doit recevoir aujourd'hui les dirigeants de l'usine des pneus Continental à Clairoix, qui menacent de licencier 1.150 personnes. Qu'est-ce que l'on peut faire contre ça ?
Tous les jours, les services de l'Etat, les membres du Gouvernement, les services de l'Etat dans les régions et les départements, se battent pour essayer de trouver des solutions aux problèmes que rencontrent les entreprises. Des solutions au problème de crédit, des solutions au problème de restructuration. Mais le rôle de l'Etat, ce n'est pas de gérer les entreprises à la place des entreprises. La crise mondiale que nous connaissons, elle ne s'effacera pas par un coup de baguette magique, il n'y a pas de solution miracle. Tous ceux qui le prétendent sont des illusionnistes. Il faut affronter ces difficultés en mettant en place les meilleurs atouts pour l'économie française. C'est ce que fait le Gouvernement avec le plan de relance sur l'investissement et avec l'effort considérable que nous allons faire en matière de formation.
Ce plan de relance, est-il suffisant ? Il y a débat aujourd'hui, quand on voit les chiffres terrifiants de l'économie française. Est-ce qu'il faut un nouveau plan de relance ?
D'abord, monsieur Namias, il n'y a aucun plan de relance qui permettra d'éviter la crise. Si cela se savait, si c'était possible, il n'y aurait pas de crise,
Non, mais on peut compléter le plan existant...
Non, on ne peut mettre en oeuvre des plans de relance efficaces que, à quelques conditions. La première condition, c'est que ce plan de relance serve l'emploi et pour servir l'emploi, il doit être orienté vers les investissements qui peuvent être réalisés. Cela ne sert à rien d'annoncer des plans de relance de montants considérables avec des travaux qui seront engagés dans deux ans, dans trois ans ou dans quatre ans.
Donc, il n'y pas de nouveau plan de relance en préparation ?
Et deuxièmement, un plan de relance doit tenir compte de la situation des finances publiques d'un pays. Nous sommes dans un pays qui est endetté, qui est endetté depuis trente-quatre ans. Chaque Français doit savoir que chaque euro du plan de relance, c'est un euro qui est emprunté, c'est un euro qui sera remboursé par les générations futures. Quand cet euro est investi dans une rame de transport en commun dans la région parisienne, dans une infrastructure de transport, il est justifié. Quand il est investi et dépensé, j'allais dire "dans la journée", alors même que ce sont les générations futures qui devront le rembourser, c'est une faute.
Donc pas de nouveau plan de relance en prévision. Vous parlez de l'endettement, le déficit il va également plonger en 2009 : on parle de 100 milliards, 5 % c'est bien ça ?
Ce sera sans doute même un peu plus que 5 % de déficit. C'est très simple : nous allons avoir à peu près 50 milliards d'euros de déficit supplémentaire en 2009. Dans ces 50 milliards, il y a 20 milliards d'euros qui correspondent à des recettes en moins du fait de la crise, c'est-à-dire des impôts qui ne rentrent pas. Et il y a 30 milliards d'euros qui correspondent aux dépenses de relance, ce qui montre d'ailleurs que le plan de relance français est exactement, contrairement à ce que dit l'opposition, de la même nature et du même niveau que les plans de relance allemands ou que les plans de relance britanniques.
Cela veut dire que l'on ne peut pas sérieusement tabler sur un retour à l'équilibre budgétaire en 2012, comme cela avait été annoncé par le Gouvernement ?
Cela veut dire que naturellement l'horizon de l'équilibre budgétaire s'éloigne. Je travaille aujourd'hui avec le ministère de l'Economie...
...S'éloigne au-delà de 2012, monsieur le Premier ministre ?
Bien sûr qu'il s'éloigne autour de 2012. Ce que nous essayons de faire maintenant, c'est de concevoir une trajectoire des finances publiques qui nous ramène à un déficit en dessous de 3 % en 2012. Ce qui veut dire que nous allons devoir continuer la politique qui est conduite en matière de réduction de dépenses publiques. C'est-à-dire toutes les autres dépenses qui ne sont pas celles du plan de relance. Que nous allons devoir continuer la politique qui consiste à ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et à continuer la révision générale des politiques publiques, parce que c'est indispensable pour notre pays.
Un mot sur les prix, monsieur le Premier ministre. Nous sommes ici, à Rungis, les Français ont la perception que les prix ne baissent pas, que leur pouvoir d'achat n'augmente pas. C'était une promesse présidentielle, pour l'instant cela ne se vérifie pas.
Aujourd'hui, c'est pourtant le cas, les prix baissent...
Ça ne se voit pas !
Cela ne se voit pas, il faut peut-être y regarder d'un peu plus près !
On a regardé !
Non, non, je ne crois pas. Il y a aujourd'hui une étude dans un quotidien régional sur ce qu'on appelle "un panier-type", qui montre que les prix ont baissé. Les prix ont baissé en gros de 0,2 % par mois, les trois derniers mois et l'inflation est à moins 0,4 au mois dernier. Donc les prix sont bien orientés à la baisse.
Vous dites de moins 0,2 %, les prix des matières premières - le lait, le blé - chutent bien davantage ! Ce n'est pas répercuté aujourd'hui...
D'abord, il y a une certaine inertie dans la répercussion des hausses et des baisses. Il y a des postes intermédiaires qui sont composés pour l'essentiel de salaires et de charges qui eux, naturellement ne baissent pas, ont même plutôt tendance à augmenter. Néanmoins les prix sont orientés à la baisse. Les accords qui ont été négociés par les producteurs et par les distributeurs, dans le cas (sic) de la loi de modernisation de l'économie, vont entrer en vigueur à partir du mois de mars, puisque ...
Et donc vous anticipez une baisse accrue à fin mars ?
Donc j'anticipe une baisse accrue. D'autant que toutes nos prévisions en matière d'inflation sont des prévisions d'une inflation très, très faible, proche de zéro, voire certains mois négative.
Un accord salarial vient d'être signé en Martinique. Il porte sur une augmentation de 200 euros mensuel pour les salaires, allant jusqu'à 1,4 Smic. En revanche, il n'y a toujours rien en Guadeloupe. Le Medef est toujours réticent, le LKP prend son temps, cela va durer encore longtemps ?
Il ne faut pas que cela dure longtemps, parce que l'économie de la Guadeloupe est au bord du gouffre. Il va y avoir de toute façon des dégâts considérables liés à la longueur de ce conflit. Les solutions qui ont été proposées en Guadeloupe comme en Martinique sont des solutions équivalentes. Elles consistent pour une part en un effort des entreprises, un effort important des entreprises. Et pour l'autre part, en une anticipation de la mise en oeuvre du Revenu de solidarité active.
Un effort des entreprises, mais les entreprises, et notamment le Medef local, ne semblent pas vouloir jouer le jeu. Il faut leur forcer un peu la main...
Ce n'est pas un jeu, c'est pour chaque entreprise une question de survie.
...Pour faire respecter le procédé de l'accord qui a été signé ?
Pour qu'un accord soit signé, il faut qu'il y ait deux partenaires. J'espère que l'accord sera respecté par tout le monde. Ce que je dis aujourd'hui, c'est que - et notamment au LKP - l'ordre public doit être restauré, le travail doit reprendre. Il n'est pas question, en particulier, que le LKP aille, comme il l'a indiqué, dans chaque entreprise pour forcer ces entreprises à accepter des augmentations de salaire. Ce n'est pas comme ça que fonctionne la République, on est dans un Etat de droit.
Vous dites que ce n'est pas acceptable ?
Et j'ai donné des instructions à madame Alliot-Marie pour que l'Etat de droit soit respecté. Par ailleurs, il y a un accord qui aujourd'hui est un accord qui est acceptable par tout le monde. Il faut que le Medef accepte les augmentations qui ont été décidées et les procédures mises en place par le ministère du Travail y pourvoiront.
Le comité Balladur sur la réforme des collectivités territoriales va remettre cette semaine son rapport au président de la République. Il propose notamment de réduire le nombre de régions de 22 à 15. Est-ce que sera la position du Gouvernement ? il y aura moins de régions en France à l'horizon 2014 ?
Le comité Balladur dit que ce serait un bon objectif que de réduire à quinze le nombre de régions françaises. Mais il ne propose aucune voie conduisant à cette réduction de façon autoritaire. C'est-à-dire qu'il propose au fond, aux collectivités locales de décider d'elles-mêmes des fusions, des réorganisations nécessaires. Le Gouvernement n'a pas encore le rapport Balladur, il sera remis au président de la République dans quelques jours. Quand nous aurons le rapport, nous allons commencer à regarder ce qui nous parait pouvoir être traduit dans la loi dans les meilleurs délais, engager le débat avec le Parlement. Aujourd'hui, rien n'est encore arrêté.
Et donc, pas la réduction du nombre de régions. Parce que vous, vous avez d'ailleurs présidé une région, Pays-de-Loire, qui serait démembrée, si l'on en croit ce rapport ; la Loire-Atlantique rejoindrait et la Bretagne...
C'est un vieux débat qui dure depuis l'origine de la région des Pays-de-la-Loire...
C'est quoi votre position à vous ? Etes-vous favorable à ça ?
...Et qui est lié à la question de l'appartenance de la ville de Nantes à la Bretagne. Moi, j'ai toujours défendu l'idée, si l'on voulait réunifier Nantes et la Bretagne, de la fusion de la région de la Bretagne et des Pays-de-la-Loire, mais c'est une idée personnelle. On voit qu'il y a là des champs de débats considérables qui s'ouvrent. Et de toute façon, rien ne se fera sans la volonté des collectivités locales. Et je peux vous assurer que s'agissant de cette question du "rattachement", comme on dit, de Nantes à la Bretagne, les débats avec les collectivités locales promettent d'être animés.
Sur la Guadeloupe - on vient d'en parler -, sur les universités, c'est vous qui êtes monté en première ligne, vous êtes là d'ailleurs ce matin... On avait un peu perdu l'habitude de vous voir en première ligne.
C'est parce que vous observez mal les choses.
On essaye de regarder au quotidien...
Moi, je fais mon travail. J'essaye d'animer l'équipe gouvernementale dans la loyauté la plus totale envers le président de la République. Avec un objectif, c'est de faire en sorte que notre pays sorte dans les meilleures conditions possibles de cette crise.
Il vous a demandé de vous exposer davantage ?
Vous savez, moi, je n'ai jamais été impressionné par les sondages, vous le savez, quand ils étaient bons, comme quand ils sont moins bons.
Ce qui est le cas aujourd'hui...
Moi, j'ai un objectif, qui est la mise en oeuvre de notre projet politique, qui est la réponse à la crise, qui n'était pas un évènement, qui, naturellement, avait été anticipé par qui que ce soit d'ailleurs, et qui nécessite aujourd'hui un engagement de tous les instants.
Votre rôle, F. Fillon, c'est aussi de protéger le Président ?
Mon rôle, c'est de faire en sorte que la France sorte de cette crise dans les meilleures conditions et qu'elle se modernise. C'est d'ailleurs ce qu'on essaye de faire. Si on prend l'exemple de l'université...
Mais je dis "protéger le Président", c'est d'être plus en avant et de le préserver d'une certaine impopularité. On dit "il monte trop souvent au front et pas suffisamment le Gouvernement".
Non, mais tout ça, ce sont des commentaires de commentateurs, cela n'a aucune réalité. La réalité, c'est que, ensemble, on essaye de mettre en oeuvre une politique. La question de savoir "qui fait quoi", c'est la répartition des rôles entre le président de la République et moi, c'est notre dialogue singulier. Chaque semaine, on s'organise ensemble, on prend les décisions et on les met en oeuvre.
Vous êtes pleinement satisfait de votre équipe ?
Bien sûr ! D'abord, je pensais qu'un bon Gouvernement c'est un Gouvernement qui dure longtemps. Je pense que la France est le seul pays au monde qui a pris l'habitude de changer de Gouvernement tous les dix huit mois, en fonction des sondages et en fonction des crises. Dans toutes les démocraties, il y a des échéances électorales et il y a des gouvernements qui conduisent la politique pendant la durée de ces échéances électorales. C'est le rythme, c'est la respiration de la démocratie.
Et vous, monsieur Fillon - j'ai calculé -, en moyenne, depuis la Vème République, les Premiers ministres ont une durée de vie à la tête du Gouvernement d'un peu plus de 2 ans et 2 mois, on y arrivera en juin pour vous ; vous voyez votre mission terminée à ce moment là ?
Je ne vois pas ma mission terminée, mais c'est au président de la République d'en décider.
Merci Monsieur le Premier ministre.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 3 mars 2009