Texte intégral
Messieurs les officiers généraux,
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureux de vous recevoir aujourd'hui pour rendre hommage à votre action dans le cadre de l'opération VIMY
Je tiens à remercier les acteurs du ministère de la Défense qui ont été impliqués à la veille du week-end de Pâques dans une mission aussi surprenante qu'inopinée.
C'est la première fois que le gouvernement était amené à décider d'évacuer 12 000 personnes afin d'éviter tout risque face à la situation d'urgence qui prévalait à VIMY, où des caisses de munitions menaçaient de s'affaisser, risquant alors de provoquer une explosion mêlant explosifs classiques et chimiques. Les conséquences auraient été dramatiques.
Le gouvernement a agi en cherchant à tout prix à préserver la vie de nos concitoyens, dans l'hypothèse d'une explosion au cours des manipulations. Ce choix a rendu nécessaire l'évacuation totale des populations voisines du site menacé, et ce en un temps relativement bref.
Une fois encore, après leur intervention à l'occasion des tempêtes destructrices, des marées noires, de l'arrivée de réfugiés kurdes sur les côtes françaises, de l'épizootie de fièvre aphteuse et en ce moment même des inondations dans la Somme, les forces armées ont su intervenir sans préavis et de manière extrêmement efficace. Cette mission difficile faisait appel aux compétences techniques, au sens du contact, mais aussi à la rigueur des personnels, pour assurer le bon déroulement d'une opération d'un type inédit.
Les armées et la gendarmerie ont conjugué leurs efforts et leurs missions, notamment pour l'évacuation des munitions sur SUIPPES et la sécurisation de la zone de VIMY.
Ces missions ont été parfaitement remplies grâce à la très grande efficacité de la cellule de crise mise en place auprès du préfet de zone. Ceci a été une démonstration probante de la capacité de nos forces de s'intégrer à un dispositif civil dans les situations d'urgence. Le bouclage et la surveillance des zones traversées, l'escorte du convoi et la fermeture de l'autoroute A 26 ont été réalisés sans difficulté.
De même, l'évacuation de la zone de sécurité de 3 kilomètres autour du dépôt de VIMY, la sécurisation de la zone évacuée afin de prévenir les pillages et le contrôle permanent des accès au périmètre de sécurité ont été effectués parfaitement. Il s'agissait donc d'une mission qui impliquait des relations potentiellement conflictuelles avec une population déplacée. Par leur professionnalisme, les forces engagées ont su éviter toute escalade.
Si les gendarmes sont habitués aux missions de sécurité publique au contact des populations, ils ont su faire preuve, face à ces circonstances exceptionnelles, de capacités d'adaptation remarquables. Agir sur le territoire national était un contexte plus nouveau pour les armées. Les unités engagées ont su néanmoins adopter leurs nouvelles missions avec une très grande efficacité.
Je tiens donc à rendre hommage à tous les hommes et les femmes qui ont fait la preuve de la capacité de réaction et du sens civique profond de nos forces. Dans un contexte de professionnalisation, où le lien Armées-Nation est moins évident, ce type d'engagement contribue à resserrer la relation entre les forces et la société civile.
Il faut mentionner également les experts de la Défense qui ont dû se prononcer sur la réalités des risques encourus, malgré la pression qui pesait sur eux. Le service de Santé des armées mérite aussi d'être cité pour la manière dont ses membres ont su garantir le bon déroulement des opérations. Je veux rendre publiquement hommage aux spécialistes du Génie qui ont aidé les démineurs sur le site de VIMY en acceptant des risques élevés. Enfin, je ne voudrais pas oublier les officiers d'active et de réserve qui sont passés, pratiquement sans transition, du front de VIMY à celui de la Somme, et qui vont rejoindre dès la fin de cette réception la préfecture d'Amiens pour continuer leurs travaux de planification.
Au nom de nos concitoyens, je vous félicite pour la réussite de votre action et je vous souhaite bonne chance pour les prochaines opérations que vous devrez mener.
(source http://www.defense.gouv.fr, le 10 mai 2001)
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureux de vous recevoir aujourd'hui pour rendre hommage à votre action dans le cadre de l'opération VIMY
Je tiens à remercier les acteurs du ministère de la Défense qui ont été impliqués à la veille du week-end de Pâques dans une mission aussi surprenante qu'inopinée.
C'est la première fois que le gouvernement était amené à décider d'évacuer 12 000 personnes afin d'éviter tout risque face à la situation d'urgence qui prévalait à VIMY, où des caisses de munitions menaçaient de s'affaisser, risquant alors de provoquer une explosion mêlant explosifs classiques et chimiques. Les conséquences auraient été dramatiques.
Le gouvernement a agi en cherchant à tout prix à préserver la vie de nos concitoyens, dans l'hypothèse d'une explosion au cours des manipulations. Ce choix a rendu nécessaire l'évacuation totale des populations voisines du site menacé, et ce en un temps relativement bref.
Une fois encore, après leur intervention à l'occasion des tempêtes destructrices, des marées noires, de l'arrivée de réfugiés kurdes sur les côtes françaises, de l'épizootie de fièvre aphteuse et en ce moment même des inondations dans la Somme, les forces armées ont su intervenir sans préavis et de manière extrêmement efficace. Cette mission difficile faisait appel aux compétences techniques, au sens du contact, mais aussi à la rigueur des personnels, pour assurer le bon déroulement d'une opération d'un type inédit.
Les armées et la gendarmerie ont conjugué leurs efforts et leurs missions, notamment pour l'évacuation des munitions sur SUIPPES et la sécurisation de la zone de VIMY.
Ces missions ont été parfaitement remplies grâce à la très grande efficacité de la cellule de crise mise en place auprès du préfet de zone. Ceci a été une démonstration probante de la capacité de nos forces de s'intégrer à un dispositif civil dans les situations d'urgence. Le bouclage et la surveillance des zones traversées, l'escorte du convoi et la fermeture de l'autoroute A 26 ont été réalisés sans difficulté.
De même, l'évacuation de la zone de sécurité de 3 kilomètres autour du dépôt de VIMY, la sécurisation de la zone évacuée afin de prévenir les pillages et le contrôle permanent des accès au périmètre de sécurité ont été effectués parfaitement. Il s'agissait donc d'une mission qui impliquait des relations potentiellement conflictuelles avec une population déplacée. Par leur professionnalisme, les forces engagées ont su éviter toute escalade.
Si les gendarmes sont habitués aux missions de sécurité publique au contact des populations, ils ont su faire preuve, face à ces circonstances exceptionnelles, de capacités d'adaptation remarquables. Agir sur le territoire national était un contexte plus nouveau pour les armées. Les unités engagées ont su néanmoins adopter leurs nouvelles missions avec une très grande efficacité.
Je tiens donc à rendre hommage à tous les hommes et les femmes qui ont fait la preuve de la capacité de réaction et du sens civique profond de nos forces. Dans un contexte de professionnalisation, où le lien Armées-Nation est moins évident, ce type d'engagement contribue à resserrer la relation entre les forces et la société civile.
Il faut mentionner également les experts de la Défense qui ont dû se prononcer sur la réalités des risques encourus, malgré la pression qui pesait sur eux. Le service de Santé des armées mérite aussi d'être cité pour la manière dont ses membres ont su garantir le bon déroulement des opérations. Je veux rendre publiquement hommage aux spécialistes du Génie qui ont aidé les démineurs sur le site de VIMY en acceptant des risques élevés. Enfin, je ne voudrais pas oublier les officiers d'active et de réserve qui sont passés, pratiquement sans transition, du front de VIMY à celui de la Somme, et qui vont rejoindre dès la fin de cette réception la préfecture d'Amiens pour continuer leurs travaux de planification.
Au nom de nos concitoyens, je vous félicite pour la réussite de votre action et je vous souhaite bonne chance pour les prochaines opérations que vous devrez mener.
(source http://www.defense.gouv.fr, le 10 mai 2001)