Texte intégral
Waouhh ! Vous êtes tous formidables !
Vous aussi ... Vous aussi... Oui vous aussi...
Mais vous tous... on a écouté vos témoignages, on a bu vos paroles de vos expériences, beaucoup d'entre elles sont d'ailleurs très émouvantes et quand j'assiste à des réunions comme celle-ci ce soir, je dois vous dire à quel point je suis fière et honorée de parler en votre nom à tous.
Vous les chefs d'entreprise, vous les amoureux de l'entreprise, vous les futurs chefs d'entreprise, ou qui travaillez en entreprise avec l'esprit d'entreprise.
Le thème de ce soir, c'est « Bouger les lignes » et c'est bien ce que nous essayons de faire, depuis au moins trois ans, avec une équipe renouvelée au MEDEF national, mais une équipe qui vous ressemble, et c'est vrai, je l'ai évoqué rapidement toute à l'heure, je me souviens très bien de ma première visite ici et je me souviens surtout de ma première rencontre avec Didier Georget et je me suis dit : « Si les présidents de MEDEF Territoriaux sont tous comme celui-ci, le MEDEF c'est vraiment génial ! » Car j'ai senti une sincérité, un engagement, un amour de l'entreprise tellement enthousiasmant que ça fait partie de ces rencontres qui m'ont donnée envie ensuite de me présenter à la présidence du MEDEF.
Alors c'est un honneur de parler en votre nom, c'est un Bonheur aussi mais c'est bien souvent un sacré challenge ! Les difficultés ne manquent pas ! Les événements sont quasi quotidiens, les crises sont souvent présentes.
Et là je voudrais dire très rapidement un mot, un mot de remerciement, aux deux Didier : Didier Georget -encore lui- et Didier Leborgne, le président de l'UIMM, parce que tous les deux vous avez été les premiers à faire savoir publiquement -à un moment difficile de l'histoire du mouvement patronal- que rien n'était plus important que l'union, que l'unité, que la solidarité.
Vous avez donné un signe et aujourd'hui tout le monde vous a suivi, c'est une page -ou plusieurs pages- qui étaient un peu lourdes à tourner, mais qui sont aujourd'hui clairement derrière nous.
Et heureusement, parce que nous avons d'autres défis bien plus importants à relever. Vous savez, je dis que « Nous les entrepreneurs, nous devons être, en ce 21ème siècle, à l'avant-garde, nous devons être moteur, nous devons être à la pointe de l'innovation -pas seulement dans notre métier premier qui consiste à produire, à vendre à construire, en gagnant de l'argent (car nous devons gagner de l'argent)- mais au-delà de ce premier métier, nous devons être à l'avant-garde pour et au service de la société, de NOTRE société, de la France.
Je pense que nous avons cette possibilité-là -je dirais même cette Capacité là- plus que beaucoup d'autres et en dépit de tout ce qu'on entend en ce moment sur le rôle de l'Etat. Car voyez-vous, tous les petits témoignages -« petits » parce qu'on avait peu de temps à y consacrer mais pas « petits » pour ce qu'ils symbolisent- tous ces témoignages auxquels nous avons assisté montrent à quel point c'est l'entreprise, qui, la première, se saisit de la question environnementale, c'est l'entreprise qui avec des approches très différentes : du coaching à la logique d'insertion jusqu'à ce projet de ce monsieur de la CFDT qui a un prénom extraordinaire « France »...
Tout ce qui fait qu'on peut créer du bien, qu'on peut lutter contre différentes formes d'exclusion, qu'on peut garantir la diversité, tout cela, l'entreprise, le porte bien en avance par rapport au reste de la société. Simplement elle ne sait pas toujours le faire savoir, elle ne sait pas toujours déployer et suffisamment échanger ses belles et bonnes pratiques et c'est tout ce que nous avons voulu faire au MEDEF, depuis quelques années.
C'est ainsi que le témoignage extraordinaire de ces deux femmes, toute à l'heure, sur l'échange quelques instants entre le rôle de chef d'entreprise et le rôle porté par cette dame de l'Education nationale montre à quel point là aussi nous pouvons avancer dans le rapprochement entre l'Education et l'Entreprise, entre le professeur et l'entrepreneur.
Tout cela nous le faisons tout cela nous le portons au plus haut point.
Alors est-ce que tous ces efforts ne risquent-ils pas d'être vains, dans la situation dans laquelle nous sommes tous aujourd'hui confrontés. Car je ne peux pas venir vous parler ici aujourd'hui à Poitiers sans vous parler de la crise. Ça c'est un CHALLENGE !
Ça c'est un challenge pour nous tous, ce qui nous arrive est tout simplement sans précédent.
Une crise financière d'une gravité telle que je peux vous dire que s'il n'y avait pas eu, il y a quelques jours l'énergie exceptionnelle et la compétence, toute aussi exceptionnelle du Président de la République Nicolas Sarkozy pour convaincre l'ensemble des chefs d'Etat, membres de l'Eurogroup, le gouverneur de la Banque Centrale Européenne, de mettre en place un plan suffisamment puissant et suffisamment coordonné pour éviter l'effondrement total. S'il n'avait pas été là, je ne sais même pas si j'aurais pu être là ce soir pour vous parler.
Ce qui s'est passé en un mois est à peine croyable, car si vous le permettez, je voudrais revenir sur les origines de la crise, sur les facteurs de la crise et sur l'accélération de la crise. Car on dit beaucoup de choses dans les médias, je ne suis pas sure qu'on dise les choses les plus importantes.
La crise a de multiples facteurs, la crise s'explique pour des raisons géopolitiques, macro économiques et micro économiques ; c'est-à-dire que cette crise trouve son origine à la fois dans un certain rapport de force notamment, entre la Chine et l'Occident, à la fois dans une politique monétaire extravagante de la part des Etats-Unis maintenant des taux d'intérêts tellement bas, pendant tellement longtemps que les marchés ont été inondés de liquidités, et microéconomiques enfin parce que face à quelque chose qui était en pleine dérive des acteurs individuels importants ont fait des erreurs majeures.
Tout le monde sait que si les Etats-Unis n'avaient pas décidé, le 15 septembre de cette année, il y a un mois, de laisser tomber la banque d'investissements Lehman Brothers, la contagion qui a suivi, catastrophique et accélérée, n'aurait pas eu lieu.
On aurait été certainement dans une situation certes délicate, mais absolument pas inquiétante comme ce que nous avons connu ces derniers jours.
Et pourquoi y a-t-il eu au départ une goutte d'eau qui a fait déborder ce vase fait d'éléments tout à fait instables macroéconomiques, géopolitiques, microéconomiques ? La goutte d'eau c'est la politique de crédits hypothécaires -les fameuses « subprimes »- de deux institutions financières aux Etats-Unis. L'une s'appelle Fanny Mae l'autre s'appelle Freddy Mac.
Et là je voudrais que vous compreniez bien une chose très importante : ces deux institutions sont des organismes publics -je dis bien PUBLICS- ce ne sont pas des entreprises privées.
J'espère que vous suivez bien mon regard !
C'est parce que deux institutions immobilières financières ont développé une politique invraisemblable qui consistait à prêter à des ménages dont ils savaient que le risque d'insolvabilité était très grand, c'est parce que ces deux institutions financières ont développé ce type de produit qu'on est arrivé à une situation qui a provoqué à la fois une bulle immobilière avec des taux d'intérêts bas mais dès que l'immobilier a évolué dans la valorisation, évidemment, l'insolvabilité des ménages était flagrante. Et là commença la crise avec tout l'enchaînement qu'on connaît.
C'est donc bien d'abord la responsabilité d'acteurs publics qui est à l'origine du déclenchement de la crise, de même -quand je vous parle de facteurs géopolitiques- c'est bien la politique de change de la Chine avec sa volonté de maintenir artificiellement sa monnaie à un niveau très bas qui a permis cette injection phénoménale de liquidités sur l'ensemble des marchés.
C'est bien ça d'abord les facteurs déterminants de la crise.
Certes à cela s'ajoutent beaucoup d'innovations absolument incontrôlées dans le monde de la finance, avec cette invention tout à fait étonnante de la « titrisation » qui fait que le partage du risque est tel qu'on ne sait plus du tout où est le risque.
Je crois qu'il est important de bien comprendre que depuis longtemps, depuis au moins 4 ou 5 ans, de nombreux acteurs économiques mettaient en garde les chefs d'Etat sur la situation provoquée par ce que je viens de vous décrire : cette inondation de liquidités absolument incontrôlée.
Et ce que moi je remarque, c'est qu'en dépit des signaux, des avertissements, à aucun moment les chefs d'Etat, membres du G8 -à aucun moment en tout cas ces dernières années- ne se sont emparés du sujet.
Aujourd'hui, aujourd'hui, je suis la première à dire « Ouf ! Les Etats sont intervenus pour enfin jouer leur rôle ! »
- Premièrement : le rôle fondamental de tout Etat qui est, en dernier ressort, d'être celui qui est capable de garantir les biens et la sécurité de chacun -et c'était bien de ça dont il s'agissait ces quinze derniers jours. Et ça c'est aux Etats et à aucune autre institution, à aucun autre acteur qu'incombe cette responsabilité-
- Et deuxièmement, après avoir joué ce rôle de sauvetage, je demande, nous demandons aux Etats de jouer leur rôle de régulation.
Car que s'est-il passé aussi dans ce bref résumé que je viens de faire de la situation ?
La mondialisation, la mondialisation des échanges, l'extraordinaire globalisation et modification de tout le processus de production, de toute la chaîne de valeurs, l'éclatement même de cette chaîne, qui fait que on fabrique ici, on conçoit là et on assemble encore ailleurs et que pour chacun, ce ici, là et ailleurs n'est jamais tout à fait le même et qu'en plus ça bouge tout le temps.
Qu'est ce que ça veut dire ? Ça veut dire qu'en matière de régulation, quelque chose qui n'est pas d'emblée conçu à un niveau international, à un niveau global, ce quelque chose est forcément en péril.
Depuis plus d'un an, je me bats et je suis une des rares en France, pour encourager, contribuer à la signature d'un accord dans le cadre du cycle de Doha pour le commerce mondial. P
ourquoi je pense qu'un accord dans le cadre du cycle de Doha est fondamental ?
Exactement pour ce que je viens de vous dire, parce que comme le jeu commercial est mondial, il faut que les règles soient d'emblée mondiales, c'est-à-dire soient les mêmes pour chacun.
Et voyez-vous, quand j'entends aujourd'hui critiquer le libéralisme et quelqu'un qui est assez souvent ici, chez vous, s'est, paraît-il, régalée à le faire ces derniers temps, ceux-là n'ont pas compris...
Qu'est-ce-que c'est que le libéralisme ? C'est d'abord -à ne jamais oublier- la liberté !
Dans le mot libéralisme, dans le mot libéral, il y a d'abord le mot liberté.
Et c'est d'abord permettre à chacun, à chaque individu, à chacun d'entre vous, d'utiliser cette liberté pour créer, pour innover, pour progresser, pour construire avec d'autres, qui mettent en jeu aussi leur liberté.
C'est parce qu'on a cette liberté que nous créons des entreprises, que nous faisons grandir nos entreprises, que nous offrons des produits, des services, que nous inventons et renouvelons sans arrêt.
Cette liberté, si elle est entravée, chacun y perdra car si celle-ci est étouffée d'une manière ou d'une autre, l'entreprise perdra et si l'entreprise perd, c'est l'ensemble de la société qui perd.
Mais cette liberté, pour bien sûr, lui permettre de se développer sans jamais nuire gravement à quiconque, bien sûr qu'elle doit se faire à l'intérieur d'un cadre de règles, ce qui nous a manqué c'est ce cadre de règles.
Mais une fois que vous avez le cadre, il faut laisser les acteurs économiques agir.
Je vais illustrer mon propos autrement.
Au niveau des marchés financiers, en Europe (limitons-nous à l'Europe dans un premier temps), savez-vous qu'il n'y a pas une règle européenne sur les marchés financiers ?
Il y a autant de règles qu'il y a d'Etats et du coup, il n'y a pas un régulateur au niveau européen, il y a de nombreux régulateurs.
Où étaient les Etats, alors que depuis plusieurs années, plusieurs banquiers demandent à faire en sorte qu'il y ait une seule régulation pour tous les marchés financiers européens et un seul superviseur ?
Nous étions les premiers, nous les entrepreneurs libéraux, à demander cette régulation. Là on a besoin des Etats.
En revanche, quand l'Etat, qui a fait défaut, pense qu'il est pertinent d'agir et d'intervenir, pour décider à notre place, dans notre responsabilité de chef d'entreprise, et y compris à l'intérieur du dialogue social que nous savons développer dans nos entreprises, quand les Etats savent mieux que nous comment il faut penser une prime transport, et que ça devient une loi qui va, au total, fabriquer une usine à gaz de plus et extraordinairement compliquée à expliquer et bien moi je crois que nous marchons sur la tête. Que là où on demande à l'Etat d'être présent, il ne l'est pas, là où on lui demande d'agir, ou surtout de laisser agir l'entrepreneur, il se pense chef d'entreprise.
Vous savez, beaucoup oublient que la pensée libérale est née en France. Les plus grands penseurs libéraux sont des Français, par exemple, Benjamin Constant. Benjamin Constant disait « On demande à l'Etat d'être puissant dans sa sphère de responsabilités mais uniquement dans sa sphère de responsabilités ».
Parce que si on confond tout. Si on confond les causes, on va faire des erreurs sur les solutions, c'est pour ça que je me suis permise ce long détour sur la crise et différents moments importants de la crise.
Et aujourd'hui quelle est la situation ?
Evidemment, cette crise financière provoque comme un énorme coup de frein sur l'économie. Les témoignages que vous avez montrés tout à l'heure de différents chefs d'entreprises, qui là indiquait la chute de son carnet de commandes ou là encore ses difficultés à obtenir des crédits de la part de son banquier, on est tous d'accord le coup de frein est là et il est puissant.
La question c'est : est-ce-que nous allons rentrer dans une récession pour longtemps ou peut-on imaginer que cette récession soit brève ?
Je pense que les deux hypothèses sont à considérer.
Ce qu'il y a de certain -et là aussi qu'on oublie, qu'en tout cas les discours politiques démagogiques font semblant d'oublier- c'est que l'économie c'est toujours par cycle, l'économie est quelque chose de cyclique, il y a en économie, des moments où on est vers le haut et puis il y a des moments où on est en bas du cycle.
Là le défi, c'est comment faire pour ne pas rester trop longtemps en bas du cycle et créer les conditions immédiates pour repartir ?
Nous allons rentrer, nous sommes déjà dans le bas du cycle, comment faire pour vite repartir ? Et bien si nous comprenons bien certains des facteurs que j'ai expliqués rapidement, on comprend.
Et Nicolas Sarkozy l'a compris, que repartir suppose une approche internationale. Penser la sortie de ce moment difficile, avec une approche purement nationale, c'est penser avec des oeillères !
Et penser une sortie de cette situation difficile d'une manière partisane, c'est ne pas penser du tout !
Comment se fait-il que les socialistes anglais et les socialistes espagnols, et d'autres encore approuvent le plan de l'Eurogroup et que les socialistes français -dans la très grande majorité d'entre eux- n'aient pas été capables d'approuver ce plan alors qu'il y avait urgence et il y avait un élan à montrer ?
Donc en tout cas il faut penser la sortie de ce ralentissement, la remontée du cycle, à l'échelle internationale et d'une manière unie entre tous les acteurs économiques.
A l'échelle internationale, j'ai voulu que le MEDEF soit un acteur de premier plan sur cette question et c'est pourquoi j'ai organisé, décidé -mais ils ont tout de suite accepté- une réunion exceptionnelle qui va se tenir demain, à Paris, du G5 patronal, c'est-à-dire que nous allons nous retrouver entre le patronat américain, patronat allemand, patronat anglais, patronat italien et nous-mêmes et des représentants de l'organisation européenne.
Nous allons nous retrouver ensemble pour faire un diagnostic de la situation et pour donner un signal... Pour donner un signal qui ne soit pas un signal de panique -ce serait être à côté de la plaque- mais un signal d'alerte en disant aux chefs d'Etat « Attention, maintenant coordonnez-vous, COORDONNEZ-VOUS ! »
La relance elle sera internationale ou elle ne le sera pas.
Toutefois, même si la relance est d'abord internationale, les décisions que la France peut être amenée à prendre pour chacun de vous, entrepreneurs ou salariés d'entreprise, évidemment ces décisions, c'est également très important.
Or, la France n'est peut-être pas le pays le plus en forme des pays du monde occidental et donc, le plus capable à absorber le choc que nous connaissons aujourd'hui ; notre pays a malheureusement accumulé des déficits et a aujourd'hui un niveau d'endettement qui le fragilise beaucoup.
Et puis, vous le savez, beaucoup de réformes, beaucoup d'adaptations, beaucoup de modernisations étaient en retard et même si depuis deux ans nous avons beaucoup avancé -et notamment nous !- grâce aux accords que nous avons su signer avec les syndicats, par exemple l'accord sur le marché du travail ou même encore l'accord sur la représentativité.
Même si beaucoup de choses ont été faites, il en reste encore beaucoup à faire.
Alors aujourd'hui, je dis, à vous tous, mais avant tout aux Pouvoirs Publics, aux élus, aux députés, aux sénateurs qui vont dans quelque temps voter la loi de finances et la loi de financement de la Sécurité Sociale, je dis « Attention ! », la priorité des priorités c'est de ne pas nuire. Ne pas nuire aux entreprises !
L'emploi dépend de nous,
La progression du pouvoir d'achat dépend de nous,
La capacité à intégrer les nouvelles générations, dépend de nous,
Le niveau d'équilibre des régimes sociaux dépend de nous...
Bref, pour que le pays soit en bonne santé il faut que nos entreprises soient en bonne santé. Or, savez-vous que nous avons, en France, malheureusement, le taux de prélèvements obligatoires le plus élevé de l'Union Européenne, à peu près ex-æquo avec la Suède.
Le plus élevé de l'Union Européenne et BEAUCOUP plus élevé par exemple que le taux de prélèvements obligatoires de notre principal partenaire l'Allemagne.
Pour vous donner un chiffre, une comparaison, un benchmark : en France, les prélèvements obligatoires sur les seules entreprises représentent 15% du PIB !
En Allemagne, les prélèvements obligatoires sur les seules entreprises représentent 8,5 % du PIB.
Vous voyez bien que le fardeau qui pèse sur les entreprises françaises est beaucoup plus lourd que celui qui pèse sur les entreprises Allemandes.
Par conséquent, c'est plus dur pour nous d'être compétitif, c'est plus dur pour nous d'investir, c'est plus dur pour nous de faire progresser les salaires, c'est plus dur pour nous d'exporter, c'est plus dur pour nous d'être audacieux...
Et pourtant, et pourtant vous l'avez montré et je l'ai vu avec tous ceux que j'ai rencontrés cet après-midi et pourtant, nous sommes des SUPER entrepreneurs en France, on a une capacité d'innovation extraordinaire, on a dans de nombreux domaines, un positionnement qui est en avance sur beaucoup d'autres.
Par exemple, les témoignages que nous avons vus l'illustrent.
Par exemple, en matière de développement durable, en matière de protection de l'environnement, regardez ces entreprises françaises qui sont les championnes du monde du traitement des eaux, mais je pourrais donner beaucoup d'autres secteurs dans lesquels la France est leader et plus que ça.
Elle est observée, elle est admirée, voire jalousée notre industrie !
On a une industrie forte dans les secteurs clés : de l'aéronautique à l'automobile.
On a ce qu'on appelle un génie industriel français.
On a une capacité à inventer, à être à la pointe.
Si on nous laissait la possibilité de déployer cet immense potentiel, je crois qu'on serait encore plus fort que ce que nous sommes aujourd'hui.
C'est pourquoi, notre engagement, quand nous faisons partie du MEDEF, quand on adhère à une branche professionnelle, quand on crée un club, quand on devient coach, quand on organise une émouvante manifestation comme les « 400 Ferraris » -ça je ne l'oublierai pas « 400 Ferraris »- toutes ces formes d'engagement, je crois qu'elles illustrent parfaitement ce qu'elles sont en réalité -ou en vérité plutôt !-, ce que sont les entrepreneurs, il ne faut pas se tromper.
Les vrais entrepreneurs ce sont des gens comme vous, ce ne sont pas ceux de Wall Street.
Les vrais entrepreneurs sont ceux qui ont une éthique.
Les vrais entrepreneurs sont ceux qui sont capables de faire bouger les lignes.
Ce sont ceux qui sont capables d'aller chercher les autres.
Ce sont ceux qui sont capables d'exprimer une générosité. Et moi je sais que vous tous, vous êtes de vrais entrepreneurs et je vous remercie pour ça.
Merci à vous tous !
Source http://mt35.medef.fr, le 19 janvier 2009