Texte intégral
(...)
Avec David Miliband, nous nous sommes rendus au Sri Lanka. C'est une situation intolérable, mais que pouvons-nous faire, que pouvons-nous donner aux populations civiles?
Je suis en total accord avec ce que mes deux collègues ont dit.
Qu'est ce que l'on peut faire ? Est-ce que l'opinion publique va réagir ou non ? De notre côté, nous, les trois ministres - et je suis sûr les vingt-sept ministres de l'Union européenne -, avons demandé à nos collègues de faire quelque chose de politiquement fort. Je pense que nous devons essayer d'attirer l'attention du Conseil de sécurité et peut-être, à ce niveau, d'avoir une réaction.
David Miliband a exposé très clairement les cinq points, et le sixième point est bien avancé. Nous sommes prêts à aider la population ainsi que le gouvernement sri lankais.
Il faut que l'accès soit rendu possible pour les agences des Nations unies, pour les ONG, pour la distribution de nourriture et de médicaments. Nous sommes d'accord avec le président, M. Rajapaksa, mais quoi faire maintenant ? Allons-nous attendre la fin des bombardements ? J'en appelle à vous, les membres de la presse, pour que vous attiriez l'attention de la communauté internationale sur cette partie du monde.
Q - Quelles sont vos options aujourd'hui ? Allez-vous essayer d'imposer ce dossier dans l'agenda du Conseil de sécurité des Nations unies et de rappeler aux pays qu'ils ont une responsabilité de protection ?
R - Nous sommes prêts à en parler avec nos autres collègues. Nous nous trouvons actuellement dans un lieu symbolique pour leur parler, pour leur raconter ce que nous avons vu et combien nous souffrons de ne rien pouvoir faire.
(...)
Q - Le ministre Kouchner et son homologue autrichien peuvent peut-être commenter la possibilité de crédits alloués par le FMI ?
R - Nous sommes conscients de ce problème. Nous voulons que l'opinion publique et les personnes en charge du Fonds monétaire international considèrent la situation. Existe-t-il d'autres solutions ? Ne pensez pas que nous ne sommes pas conscients de toute l'histoire, de la triste histoire que représentent ces vingt six années de guerre, et du rôle des LTTE (Tigres de libération de l'EELAM tamouls). Nous sommes tous choqués, plus que choqués, nous ne pouvons pas supporter que des personnes puissent souffrir et mourir.
(...)
Benita Ferrero-Waldner était en charge de ce dossier, elle s'est rendue plusieurs fois au Sri Lanka.
Q - On a l'impression en vous écoutant qu'on touche les limites du Conseil de sécurité. Comment pourrait-on faire pour qu'il soit un peu plus efficace ? C'est terrible ce que vous dites.
R - C'est terrible ce que je dis et c'est terrible la façon dont ces populations souffrent. Mais on ne va pas aborder le problème politique du Conseil de sécurité tout de suite - il y a vraiment une urgence. Il y a d'autres urgences de par le monde, mais à chaque fois nous ne sommes que quelques-uns uns à nous indigner. Peut être que l'indignation est un début de réforme, je ne sais pas.
(...)
Q - Un dernier mot en français?
R - J'aime beaucoup l'Union européenne lorsqu'elle est représentée par trois personnes qui se penchent sur le sort des Sri Lankais et des Tamouls. J'aime cette Union. J'aime aussi que les Vingt sept prennent leurs responsabilités. Mais nous ne sommes pas seuls au monde et nous devons convaincre.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 mai 2009
Avec David Miliband, nous nous sommes rendus au Sri Lanka. C'est une situation intolérable, mais que pouvons-nous faire, que pouvons-nous donner aux populations civiles?
Je suis en total accord avec ce que mes deux collègues ont dit.
Qu'est ce que l'on peut faire ? Est-ce que l'opinion publique va réagir ou non ? De notre côté, nous, les trois ministres - et je suis sûr les vingt-sept ministres de l'Union européenne -, avons demandé à nos collègues de faire quelque chose de politiquement fort. Je pense que nous devons essayer d'attirer l'attention du Conseil de sécurité et peut-être, à ce niveau, d'avoir une réaction.
David Miliband a exposé très clairement les cinq points, et le sixième point est bien avancé. Nous sommes prêts à aider la population ainsi que le gouvernement sri lankais.
Il faut que l'accès soit rendu possible pour les agences des Nations unies, pour les ONG, pour la distribution de nourriture et de médicaments. Nous sommes d'accord avec le président, M. Rajapaksa, mais quoi faire maintenant ? Allons-nous attendre la fin des bombardements ? J'en appelle à vous, les membres de la presse, pour que vous attiriez l'attention de la communauté internationale sur cette partie du monde.
Q - Quelles sont vos options aujourd'hui ? Allez-vous essayer d'imposer ce dossier dans l'agenda du Conseil de sécurité des Nations unies et de rappeler aux pays qu'ils ont une responsabilité de protection ?
R - Nous sommes prêts à en parler avec nos autres collègues. Nous nous trouvons actuellement dans un lieu symbolique pour leur parler, pour leur raconter ce que nous avons vu et combien nous souffrons de ne rien pouvoir faire.
(...)
Q - Le ministre Kouchner et son homologue autrichien peuvent peut-être commenter la possibilité de crédits alloués par le FMI ?
R - Nous sommes conscients de ce problème. Nous voulons que l'opinion publique et les personnes en charge du Fonds monétaire international considèrent la situation. Existe-t-il d'autres solutions ? Ne pensez pas que nous ne sommes pas conscients de toute l'histoire, de la triste histoire que représentent ces vingt six années de guerre, et du rôle des LTTE (Tigres de libération de l'EELAM tamouls). Nous sommes tous choqués, plus que choqués, nous ne pouvons pas supporter que des personnes puissent souffrir et mourir.
(...)
Benita Ferrero-Waldner était en charge de ce dossier, elle s'est rendue plusieurs fois au Sri Lanka.
Q - On a l'impression en vous écoutant qu'on touche les limites du Conseil de sécurité. Comment pourrait-on faire pour qu'il soit un peu plus efficace ? C'est terrible ce que vous dites.
R - C'est terrible ce que je dis et c'est terrible la façon dont ces populations souffrent. Mais on ne va pas aborder le problème politique du Conseil de sécurité tout de suite - il y a vraiment une urgence. Il y a d'autres urgences de par le monde, mais à chaque fois nous ne sommes que quelques-uns uns à nous indigner. Peut être que l'indignation est un début de réforme, je ne sais pas.
(...)
Q - Un dernier mot en français?
R - J'aime beaucoup l'Union européenne lorsqu'elle est représentée par trois personnes qui se penchent sur le sort des Sri Lankais et des Tamouls. J'aime cette Union. J'aime aussi que les Vingt sept prennent leurs responsabilités. Mais nous ne sommes pas seuls au monde et nous devons convaincre.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 mai 2009