Texte intégral
Le Premier ministre a présidé aujourd'hui un Comité interministériel de la Coopération Internationale et du développement (Cicid) en présence de Jean-Louis Borloo, ministre d'Etat, ministre de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du Territoire, Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des Collectivités territoriales, Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères et européennes, Christine Lagarde, ministre de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi, Michel Barnier, ministre de l'Agriculture et de la Pêche, Eric Besson, ministre de l'Immigration, de l'Intégration de l'Identité nationale et du développement solidaire, Anne-Marie Idrac, secrétaire d'Etat chargée du Commerce extérieur et Alain Joyandet, secrétaire d'Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie.
Face aux défis posés par la crise économique et financière mondiale, le Premier ministre a souhaité que la France soit exemplaire dans la mise en oeuvre des décisions du G20 de Londres au profit des pays en développement touchés par la crise. Il a confirmé que la France contribuera pour 16 milliards d'euros à l'augmentation des ressources du FMI et cofinancera, à hauteur de 1 milliard d'euros, le fonds contre les vulnérabilités de la Banque mondiale. Il a en outre décidé que la France soutiendra à hauteur de 160 millions d'euros l'initiative du G20 sur le financement du commerce mondial. La France continuera d'associer les pays en développement, en particulier nos partenaires d'Afrique, à la préparation du G20.
Le Cicid encourage par ailleurs l'Agence Française de Développement (AFD) à agir pour atténuer les contraintes de financement qui pèsent aujourd'hui sur les pays en développement.
Le Premier ministre a indiqué qu'en dépit du contexte budgétaire difficile, la France maintiendra son effort d'aide aux pays en développement. Avec le budget triennal adopté en 2008, la France s'est engagée à rendre son aide plus prévisible. Dans le même esprit, le Cicid a décidé que la France rejoindra l' « initiative internationale pour la transparence de l'aide » (Iati). Il a rappelé l'adhésion de la France à l'objectif international de consacrer 0,7% du RNB à l'aide publique au développement en 2015.
Le Cicid a pris plusieurs décisions, issues des recommandations de la Revue générale des politiques publiques (RGPP), pour rendre l'aide française plus efficace.
L'aide française sera concentrée sur cinq secteurs prioritaires : santé, éducation et formation, développement durable et climat, agriculture et sécurité alimentaire, soutien à la croissance.
En outre, le Cicid a demandé que 60% de nos ressources budgétaires d'aide aillent à l'Afrique subsaharienne. Concrètement, une liste de 14 pays pauvres prioritaires a été adoptée sur lesquels seront concentrés 50% de nos dons. La France continuera d'intervenir dans d'autres pays avec qui elle entretient des relations privilégiées ou traversant des crises, sous des formes différenciées (dons, prêts bonifiés ou faiblement bonifiés, garanties).
Le Premier ministre a annoncé la publication dès demain du décret créant le conseil d'orientation stratégique de l'AFD. Des indicateurs de résultats sur la politique française d'aide au développement seront soumis au Parlement et un tableau de suivi de nos engagements, véritable outil de pilotage, sera établi. Une meilleure articulation et complémentarité sera recherchée avec la Banque mondiale. De même, la France fera des propositions pour que l'Union Européenne et ses Etats Membres, qui réalisent ensemble 58% de l'aide publique au développement mondiale, aient une action mieux coordonnée.
Le Premier ministre a conclu sur la nécessité de continuer à chercher des financements innovants du développement, compte tenu de l'ampleur des enjeux que les seuls budgets nationaux ne pourront satisfaire. Il a annoncé que la France, comme cela est autorisé dans le paquet énergie-climat, affectera après 2012 une partie du revenu de la mise aux enchères des quotas de CO2 à des actions pour le climat dans les pays les plus pauvres. Il a par ailleurs insisté sur la lutte contre l'évasion fiscale dans les pays en développement, au coeur du combat de la France contre les paradis fiscaux. Il a demandé à Eric Besson de faire de nouvelles propositions pour abaisser le coût des transferts de fonds des migrants.
Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 8 juin 2009
Face aux défis posés par la crise économique et financière mondiale, le Premier ministre a souhaité que la France soit exemplaire dans la mise en oeuvre des décisions du G20 de Londres au profit des pays en développement touchés par la crise. Il a confirmé que la France contribuera pour 16 milliards d'euros à l'augmentation des ressources du FMI et cofinancera, à hauteur de 1 milliard d'euros, le fonds contre les vulnérabilités de la Banque mondiale. Il a en outre décidé que la France soutiendra à hauteur de 160 millions d'euros l'initiative du G20 sur le financement du commerce mondial. La France continuera d'associer les pays en développement, en particulier nos partenaires d'Afrique, à la préparation du G20.
Le Cicid encourage par ailleurs l'Agence Française de Développement (AFD) à agir pour atténuer les contraintes de financement qui pèsent aujourd'hui sur les pays en développement.
Le Premier ministre a indiqué qu'en dépit du contexte budgétaire difficile, la France maintiendra son effort d'aide aux pays en développement. Avec le budget triennal adopté en 2008, la France s'est engagée à rendre son aide plus prévisible. Dans le même esprit, le Cicid a décidé que la France rejoindra l' « initiative internationale pour la transparence de l'aide » (Iati). Il a rappelé l'adhésion de la France à l'objectif international de consacrer 0,7% du RNB à l'aide publique au développement en 2015.
Le Cicid a pris plusieurs décisions, issues des recommandations de la Revue générale des politiques publiques (RGPP), pour rendre l'aide française plus efficace.
L'aide française sera concentrée sur cinq secteurs prioritaires : santé, éducation et formation, développement durable et climat, agriculture et sécurité alimentaire, soutien à la croissance.
En outre, le Cicid a demandé que 60% de nos ressources budgétaires d'aide aillent à l'Afrique subsaharienne. Concrètement, une liste de 14 pays pauvres prioritaires a été adoptée sur lesquels seront concentrés 50% de nos dons. La France continuera d'intervenir dans d'autres pays avec qui elle entretient des relations privilégiées ou traversant des crises, sous des formes différenciées (dons, prêts bonifiés ou faiblement bonifiés, garanties).
Le Premier ministre a annoncé la publication dès demain du décret créant le conseil d'orientation stratégique de l'AFD. Des indicateurs de résultats sur la politique française d'aide au développement seront soumis au Parlement et un tableau de suivi de nos engagements, véritable outil de pilotage, sera établi. Une meilleure articulation et complémentarité sera recherchée avec la Banque mondiale. De même, la France fera des propositions pour que l'Union Européenne et ses Etats Membres, qui réalisent ensemble 58% de l'aide publique au développement mondiale, aient une action mieux coordonnée.
Le Premier ministre a conclu sur la nécessité de continuer à chercher des financements innovants du développement, compte tenu de l'ampleur des enjeux que les seuls budgets nationaux ne pourront satisfaire. Il a annoncé que la France, comme cela est autorisé dans le paquet énergie-climat, affectera après 2012 une partie du revenu de la mise aux enchères des quotas de CO2 à des actions pour le climat dans les pays les plus pauvres. Il a par ailleurs insisté sur la lutte contre l'évasion fiscale dans les pays en développement, au coeur du combat de la France contre les paradis fiscaux. Il a demandé à Eric Besson de faire de nouvelles propositions pour abaisser le coût des transferts de fonds des migrants.
Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 8 juin 2009