Message de M. Alain Joyandet, secrétaire d'Etat à la coopération et à la francophonie, sur la construction d'une francophonie économique, à Marseille le 17 juin 2009.

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Circonstance : 3emes ateliers de la coopération consulaire organisés par la conférence permanente des chambres consulaires africaines et francophones, à Marseille du 16 au 18 juin 2009

Texte intégral

Monsieur le Président de la Conférence permanente des chambres consulaires africaines et francophones,
Mesdames et Messieurs les élus, cher Renaud Muselier,
Honorables invité(e)s,
Mesdames et Messieurs,
Cher(e)s Ami(e)s francophones,
Malgré l'impossibilité d'être physiquement avec vous à Marseille aujourd'hui, j'ai tenu à répondre à votre invitation et à m'adresser aux participants de ces 3èmes ateliers de la coopération consulaire organisés par la Conférence permanente des chambres consulaires africaines et francophones (CPCCAF).
Je voudrais d'abord saluer la Conférence permanente, fondée en 1973, qui mène une action utile de renforcement de la solidarité francophone aux côtés de la Francophonie institutionnelle et de la seule organisation économique francophone associée aux Sommets de la Francophonie : je veux bien entendu parler du Forum francophone des affaires.
Le Sommet de la Francophonie qui a réuni en octobre dernier à Québec, l'ensemble des chefs d'Etat et de gouvernement de notre espace commun, a donné une nouvelle impulsion à la Francophonie.
Premier forum politique Nord-Sud à s'emparer de la crise financière internationale, la Francophonie a été fortement entendue. Le président de la République, dès son allocution d'ouverture, a tracé la voie puis a rencontré l'approbation unanime de ses pairs.
Ainsi la déclaration du XIIème Sommet de la Francophonie, adoptée par consensus, - et dont le texte, cela ne m'a pas échappé, est disponible en bonne place sur votre site Internet - inclut des engagements de 3 ordres sur la crise financière internationale :
1 - Manifester notre solidarité, assurer la solidité et la stabilité du système bancaire et financier international et prendre toutes les mesures nécessaires pour atteindre cet objectif ;
2 - Participer activement au renforcement du système financier international afin de le rendre plus cohérent, et soutenir en particulier une réforme visant la transparence, la solidité bancaire, l'intégrité et l'amélioration de la gouvernance économique mondiale ;
3 - Soutenir la tenue d'un sommet international à ce sujet.
Depuis lors, le Sommet de Washington, le 15 novembre 2008, puis celui du G20 à Londres le 2 avril, se sont tenus. L'appel de Québec a été entendu !
A l'initiative de la France, deux sessions spéciales ont eu lieu à l'OIF à Paris, avant et après le Sommet de Londres, au cours desquelles le Canada et la France, membres de la Francophonie et du G20, ont joué un rôle particulier, très apprécié des représentants des pays du sud, pour leur présenter les enjeux de ces réunions, être à leur écoute, et en partager avec eux les résultats.
En outre, dans la préparation de ces divers sommets la France a toujours été l'ambassadrice de l'Afrique et de ses intérêts.
Mesdames et Messieurs, j'ai la conviction que la construction d'une francophonie économique vivante partira des acteurs et du terrain. Elle n'émergera pas sans l'implication du secteur privé, qui détient la responsabilité première dans le développement de cette dimension de la Francophonie.
Le Forum francophone des affaires possède une expérience qui le met en mesure de contribuer à des initiatives nombreuses, originales, et internationales. Je ne puis que vous encourager à vous en rapprocher en vue de trouver des synergies de nature à renforcer vos actions respectives, qui sont distinctes mais proches, et qui visent le même objectif.
Au-delà de ce rapprochement, il me semble que votre conférence, qui réunissait à l'origine l'Afrique et la France puis s'est élargie à d'autres pays d'Europe ainsi qu'au continent américain, a une vocation naturelle à accueillir les chambres consulaires du pourtour de la Méditerranée, et dans ce contexte, à se rapprocher de l'Union pour la Méditerranée. Je suis convaincu qu'il y a là un potentiel de développement unique, au-delà des frontières traditionnelles de la Francophonie institutionnelle qu'il vous est loisible de dépasser.
Voilà un sujet de discussion pour les tables rondes prévues sur le thème "Afrique Europe via la Méditerranée !"
Je termine en vous souhaitant plein succès dans vos travaux, qui témoignent de la vitalité de la Francophonie économique.
Je vous remercie de votre aimable attention.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 juin 2009