Texte intégral
Monsieur le Ministre, cher Hubert,
Mesdames et messieurs les ministres,
Mon général,
Messieurs les officiers généraux,
Mesdames et messieurs les officiers, sous-officiers, militaires du rang et personnels civils de la défense,
Mesdames et Messieurs,
C'est pour moi un plaisir de vous accueillir dans les jardins de l'Hôtel de Brienne, pour lancer les festivités du 14 juillet. Demain, nous fêterons la République. Demain, nous fêterons l'union nationale. Demain, nous fêterons aussi la communion entre la Nation et son armée.
Lors de la première cérémonie du 14 juillet, en 1880, le président Grévy avait remis les drapeaux aux troupes, en leur disant : « recevez-les comme les témoins de votre bravoure, de votre fidélité au devoir, de votre dévouement à la France, qui vous confie, avec ces insignes, la défense de son honneur, de son territoire et de ses lois. »
Aujourd'hui, vos missions ont évolué, mais ces mots conservent tout leur sens. En plaçant ce défilé sous le signe des opérations extérieures, le Président et le gouvernement ont voulu rendre hommage aux femmes et aux hommes de nos armées qui défendent, partout où elles sont menacées, les valeurs de la liberté et de la démocratie.
Nous avons voulu leur montrer aussi que la Nation soutient nos armées, et qu'elle entend leur donner les moyens de remplir au mieux leurs missions. En témoignent les nouveaux équipements qui défileront demain :
Je pense aux véhicules blindés de combat d'infanterie (VBCI), aux canons CAESAR, aux Véhicules Patrouille Spéciale (VPS) et aux petits véhicules protégés (PVP). Je pense également aux Rafale et aux Caracal équipant une armée de l'air qui fête cette année ses 75 ans. Tous ces équipements reflètent la profonde transformation que connaît notre outil de Défense.
Le Président de la république nous a fixé un objectif clair : construire la Défense de demain, une défense capable d'assurer la sécurité des Français et de faire entendre la voix singulière de la France sur la scène internationale.
Pour répondre à cette ambition, le Ministère de la défense s'est engagé depuis deux ans dans un mouvement de transformation et de modernisation d'une ampleur inégalée :
- avec en particulier la modernisation de la gouvernance, l'interarmisation, ainsi que le regroupement des états-majors et de l'administration centrale sur le site de Balard d'ici 2014 ;
- avec aussi la mise en place d'une nouvelle carte militaire. Elle nous permettra, dès 2011, de densifier l'ensemble de nos implantations, et de mettre en oeuvre la mutualisation des soutiens et de l'administration générale.
Je sais les contraintes que ces réformes font peser sur les personnels de la Défense, civils et militaires. C'est pour eux, pour leur permettre de mieux vivre cette période de transition, que j'ai lancé un plan d'accompagnement sans équivalent dans tout le reste de la fonction publique.
Je sais aussi qu'en choisissant de nous projeter vers l'avenir, nous entraînons avec nous le pays tout entier. L'Assemblée nationale a voté, il y a quelques jours, une Loi de Programmation Militaire qui nous permet de consacrer cette année 18 milliards d'euros à nos équipements, contre 15 milliards en 2008. C'est sans précédent : 18 milliards d'euros en exécution budgétaire, jamais un tel effort n'a été réalisé.
Ce vote traduit la confiance de la Nation dans l'effort de modernisation que nous avons engagé. Et c'est parce que nous nous réformons que le Président de la République et le parlement nous accordent un budget historique.
C'est aussi parce que cet effort bénéficie à la Nation toute entière. Car n'oublions pas qu'investir dans les équipements de Défense, c'est investir dans la recherche de pointe ; c'est défendre les quelques 330 000 emplois induits par l'industrie de Défense et ses sous-traitants ; c'est favoriser les exportations, dynamiser l'économie de notre pays, et donc préparer l'avenir. C'est pourquoi nous avons également notre place dans le grand emprunt.
Pour conduire ces changements, je sais pouvoir compter sur chacun d'entre vous, et en premier lieu sur le Chef d'Etat Major des Armées, les chefs d'état-major de nos armées, le Délégué Général pour l'Armement (DGA) et le Secrétaire Général pour l'Administration (SGA). Je tiens à les remercier pour leur implication dans les réformes déjà engagées et à leur renouveler ma confiance.
Mesdames et Messieurs,
Cette année, le défilé du 14 juillet est aussi l'occasion de souligner les grands mouvements du monde. Le XXIe siècle voit l'avènement de nouveaux géants mondiaux, qui joueront demain, plus encore qu'aujourd'hui, un rôle majeur dans la stabilité et la sécurité du monde.
Je tiens à saluer notamment la présence de mon homologue brésilien, Nelson JOBIM, symbole de l'importance que nous accordons au partenariat stratégique conclu lors de la visite du Président de la République au Brésil en décembre 2008.
Un autre géant mondial, l'Inde, est également représenté dans ces cérémonies, puisqu'après avoir accueilli l'an dernier le Président de la République à New Delhi, Manmohan SINGH, le Premier ministre de la plus grande démocratie du monde, est notre invité d'honneur.
Quel beau symbole pour l'avenir de nos relations, pour l'avenir de notre partenariat stratégique avec l'Inde, que la présence, pour la première fois sur les Champs Elysées, d'un détachement de 400 de ses soldats.
Quel beau symbole également pour l'Europe de la Défense, que la présence de la brigade franco-allemande, dont l'une des unités stationnera, dès l'an prochain, sur le sol français, à Illkirch. Une présence de forces allemandes sur notre sol, sans que cela fasse débat : voilà qui démontre, ô combien clairement, qu'une page a été définitivement tournée.
Vous connaissez ma conviction. L'Europe a vocation à être davantage qu'un grand marché, ou un simple espace d'échanges : elle est une puissance commerciale, elle est une puissance normative, elle doit devenir une puissance globale.
Le monde a besoin d'une Europe forte, avec sa conception équilibrée des relations internationales, pour garantir la paix et la stabilité de la planète.
Le monde a besoin d'une Europe solidaire de ses alliés. Tel est le sens de notre présence pleine et entière au sein de l'Alliance Atlantique.
Mesdames et messieurs,
Au moment où nous célébrons le lien entre la Nation et ses armées, je rends hommage à ceux qui sont morts pour la France et à ceux qui ont été blessés. En votre nom à tous, je veux redire aux familles des disparus, aux blessés et à leurs proches, que nous sommes dans l'épreuve à leurs côtés.
Et par notre pensée, nous sommes aussi aux côtés des 12 000 femmes et hommes, qui, en ce moment, sont engagés en opération au nom de la France : en Afghanistan, au Moyen Orient, en Afrique, dans les Balkans, dans l'Océan Indien. Sur chacun de ces théâtres, ils combattent en notre nom, au nom de nos valeurs et nous leur disons ici notre reconnaissance.
Nous sommes également aux côtés des militaires mobilisés ce soir, comme à tout moment, pour assurer la sécurité des Français : qu'il s'agisse de nos marins en patrouille à bord de sous-marins nucléaires, des militaires déployés dans le cadre du plan VIGIPIRATE ou pour l'opération HARPIE contre l'orpaillage clandestin en Guyane, ou de ceux qui, après les deux récentes catastrophes aériennes, continuent de mener des recherches.
Mesdames et Messieurs,
Dans quelques instants, je remettrai la Croix de la Valeur militaire à 9 soldats qui se sont particulièrement distingués en opérations extérieures. A travers cet hommage de la Nation, c'est bien toute l'action de nos forces armées qui est mise à l'honneur. C'est l'engagement de toute la communauté de la Défense qui est célébré.
Cette communauté, elle est à l'image de l'arbre ancestral dont Victor Hugo faisait le symbole du 14 juillet :
« il a, richesse de l'âge,
dans sa racine Autrefois,
et Demain dans son feuillage. »
Hommes et femmes de la Défense, vous êtes les gardiens de notre héritage et les porteurs de nos valeurs. C'est grâce à vous, grâce à votre engagement, grâce à vos sacrifices, que nous construisons l'avenir de notre pays pour qu'il conserve toute sa place parmi les grandes nations.
source http://www.defense.gouv.fr, le 23 juillet 2009
Mesdames et messieurs les ministres,
Mon général,
Messieurs les officiers généraux,
Mesdames et messieurs les officiers, sous-officiers, militaires du rang et personnels civils de la défense,
Mesdames et Messieurs,
C'est pour moi un plaisir de vous accueillir dans les jardins de l'Hôtel de Brienne, pour lancer les festivités du 14 juillet. Demain, nous fêterons la République. Demain, nous fêterons l'union nationale. Demain, nous fêterons aussi la communion entre la Nation et son armée.
Lors de la première cérémonie du 14 juillet, en 1880, le président Grévy avait remis les drapeaux aux troupes, en leur disant : « recevez-les comme les témoins de votre bravoure, de votre fidélité au devoir, de votre dévouement à la France, qui vous confie, avec ces insignes, la défense de son honneur, de son territoire et de ses lois. »
Aujourd'hui, vos missions ont évolué, mais ces mots conservent tout leur sens. En plaçant ce défilé sous le signe des opérations extérieures, le Président et le gouvernement ont voulu rendre hommage aux femmes et aux hommes de nos armées qui défendent, partout où elles sont menacées, les valeurs de la liberté et de la démocratie.
Nous avons voulu leur montrer aussi que la Nation soutient nos armées, et qu'elle entend leur donner les moyens de remplir au mieux leurs missions. En témoignent les nouveaux équipements qui défileront demain :
Je pense aux véhicules blindés de combat d'infanterie (VBCI), aux canons CAESAR, aux Véhicules Patrouille Spéciale (VPS) et aux petits véhicules protégés (PVP). Je pense également aux Rafale et aux Caracal équipant une armée de l'air qui fête cette année ses 75 ans. Tous ces équipements reflètent la profonde transformation que connaît notre outil de Défense.
Le Président de la république nous a fixé un objectif clair : construire la Défense de demain, une défense capable d'assurer la sécurité des Français et de faire entendre la voix singulière de la France sur la scène internationale.
Pour répondre à cette ambition, le Ministère de la défense s'est engagé depuis deux ans dans un mouvement de transformation et de modernisation d'une ampleur inégalée :
- avec en particulier la modernisation de la gouvernance, l'interarmisation, ainsi que le regroupement des états-majors et de l'administration centrale sur le site de Balard d'ici 2014 ;
- avec aussi la mise en place d'une nouvelle carte militaire. Elle nous permettra, dès 2011, de densifier l'ensemble de nos implantations, et de mettre en oeuvre la mutualisation des soutiens et de l'administration générale.
Je sais les contraintes que ces réformes font peser sur les personnels de la Défense, civils et militaires. C'est pour eux, pour leur permettre de mieux vivre cette période de transition, que j'ai lancé un plan d'accompagnement sans équivalent dans tout le reste de la fonction publique.
Je sais aussi qu'en choisissant de nous projeter vers l'avenir, nous entraînons avec nous le pays tout entier. L'Assemblée nationale a voté, il y a quelques jours, une Loi de Programmation Militaire qui nous permet de consacrer cette année 18 milliards d'euros à nos équipements, contre 15 milliards en 2008. C'est sans précédent : 18 milliards d'euros en exécution budgétaire, jamais un tel effort n'a été réalisé.
Ce vote traduit la confiance de la Nation dans l'effort de modernisation que nous avons engagé. Et c'est parce que nous nous réformons que le Président de la République et le parlement nous accordent un budget historique.
C'est aussi parce que cet effort bénéficie à la Nation toute entière. Car n'oublions pas qu'investir dans les équipements de Défense, c'est investir dans la recherche de pointe ; c'est défendre les quelques 330 000 emplois induits par l'industrie de Défense et ses sous-traitants ; c'est favoriser les exportations, dynamiser l'économie de notre pays, et donc préparer l'avenir. C'est pourquoi nous avons également notre place dans le grand emprunt.
Pour conduire ces changements, je sais pouvoir compter sur chacun d'entre vous, et en premier lieu sur le Chef d'Etat Major des Armées, les chefs d'état-major de nos armées, le Délégué Général pour l'Armement (DGA) et le Secrétaire Général pour l'Administration (SGA). Je tiens à les remercier pour leur implication dans les réformes déjà engagées et à leur renouveler ma confiance.
Mesdames et Messieurs,
Cette année, le défilé du 14 juillet est aussi l'occasion de souligner les grands mouvements du monde. Le XXIe siècle voit l'avènement de nouveaux géants mondiaux, qui joueront demain, plus encore qu'aujourd'hui, un rôle majeur dans la stabilité et la sécurité du monde.
Je tiens à saluer notamment la présence de mon homologue brésilien, Nelson JOBIM, symbole de l'importance que nous accordons au partenariat stratégique conclu lors de la visite du Président de la République au Brésil en décembre 2008.
Un autre géant mondial, l'Inde, est également représenté dans ces cérémonies, puisqu'après avoir accueilli l'an dernier le Président de la République à New Delhi, Manmohan SINGH, le Premier ministre de la plus grande démocratie du monde, est notre invité d'honneur.
Quel beau symbole pour l'avenir de nos relations, pour l'avenir de notre partenariat stratégique avec l'Inde, que la présence, pour la première fois sur les Champs Elysées, d'un détachement de 400 de ses soldats.
Quel beau symbole également pour l'Europe de la Défense, que la présence de la brigade franco-allemande, dont l'une des unités stationnera, dès l'an prochain, sur le sol français, à Illkirch. Une présence de forces allemandes sur notre sol, sans que cela fasse débat : voilà qui démontre, ô combien clairement, qu'une page a été définitivement tournée.
Vous connaissez ma conviction. L'Europe a vocation à être davantage qu'un grand marché, ou un simple espace d'échanges : elle est une puissance commerciale, elle est une puissance normative, elle doit devenir une puissance globale.
Le monde a besoin d'une Europe forte, avec sa conception équilibrée des relations internationales, pour garantir la paix et la stabilité de la planète.
Le monde a besoin d'une Europe solidaire de ses alliés. Tel est le sens de notre présence pleine et entière au sein de l'Alliance Atlantique.
Mesdames et messieurs,
Au moment où nous célébrons le lien entre la Nation et ses armées, je rends hommage à ceux qui sont morts pour la France et à ceux qui ont été blessés. En votre nom à tous, je veux redire aux familles des disparus, aux blessés et à leurs proches, que nous sommes dans l'épreuve à leurs côtés.
Et par notre pensée, nous sommes aussi aux côtés des 12 000 femmes et hommes, qui, en ce moment, sont engagés en opération au nom de la France : en Afghanistan, au Moyen Orient, en Afrique, dans les Balkans, dans l'Océan Indien. Sur chacun de ces théâtres, ils combattent en notre nom, au nom de nos valeurs et nous leur disons ici notre reconnaissance.
Nous sommes également aux côtés des militaires mobilisés ce soir, comme à tout moment, pour assurer la sécurité des Français : qu'il s'agisse de nos marins en patrouille à bord de sous-marins nucléaires, des militaires déployés dans le cadre du plan VIGIPIRATE ou pour l'opération HARPIE contre l'orpaillage clandestin en Guyane, ou de ceux qui, après les deux récentes catastrophes aériennes, continuent de mener des recherches.
Mesdames et Messieurs,
Dans quelques instants, je remettrai la Croix de la Valeur militaire à 9 soldats qui se sont particulièrement distingués en opérations extérieures. A travers cet hommage de la Nation, c'est bien toute l'action de nos forces armées qui est mise à l'honneur. C'est l'engagement de toute la communauté de la Défense qui est célébré.
Cette communauté, elle est à l'image de l'arbre ancestral dont Victor Hugo faisait le symbole du 14 juillet :
« il a, richesse de l'âge,
dans sa racine Autrefois,
et Demain dans son feuillage. »
Hommes et femmes de la Défense, vous êtes les gardiens de notre héritage et les porteurs de nos valeurs. C'est grâce à vous, grâce à votre engagement, grâce à vos sacrifices, que nous construisons l'avenir de notre pays pour qu'il conserve toute sa place parmi les grandes nations.
source http://www.defense.gouv.fr, le 23 juillet 2009