Interview de M. Bruno Le Maire, ministre de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche, à "Radio Classique" le 5 novembre 2009, sur la solidarité gouvernementale après les critiques émises de Rama Yade, sur les critiques émises par certains députés de la majorité notamment le financement des collectivités locales.

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Média : Radio Classique

Texte intégral

G. Durand.- Bonjour, B. Le Maire ! Vous êtes ministre de l'Agriculture, on va parler évidemment de votre secteur, écouter toutes les grandes interviews politiques qui se sont déroulées ce matin, chez nos confrères, et évidemment aborder l'actualité. Allez, on va prendre au hasard, 7 heures 56, c'est R. Bachelot : elle évoque l'affaire R. Yade. Ecoutez...

R. Bachelot : Je ferai tout pour qu'elle arrive à s'insérer. S'il y a des difficultés, vous savez j'ai trente ans de plus que R. Yade, je suis là pour l'aider. Dans une équipe gouvernementale, il faut jouer collectif. Eh bien, écoutez, je le lui dis avec beaucoup d'amitié et de gentillesse, et en me comportant comme une grande soeur.

Je sais que je vous agresse dès le matin, mais il faut la flinguer ou il faut la sauver R. Yade ? D'après vous, vous qui appartenez à cette équipe gouvernementale ?

Sûrement pas la flinguer, c'est une collègue du Gouvernement. Moi, je trouve qu'elle apporte beaucoup au Gouvernement. Elle apporte sa jeunesse, elle apporte son volontarisme, son dynamisme, et...

Et le fait de vouloir se singulariser à tout prix, à la fois concernant les affaires étrangères et les droits de l'homme, là sur l'histoire des droits et de la fiscalité des grands sportifs...

Elle apporte énormément au Gouvernement et énormément à la majorité par sa jeunesse et par son dynamisme et par sa volonté. Ensuite, il y a une règle, dans un gouvernement, qui est une règle intangible, c'est la solidarité gouvernementale. Moi, comme...

Elle la suit ?

...Comme ministre, il m'est arrivé d'avoir des arbitrages qui étaient défavorables, surtout quand vous êtes ministre de l'Agriculture, il vous arrive souvent de prendre des arbitrages budgétaires. Certains vous les gagnez, d'autres vous les perdez. Quand vous les perdez ensuite, vous défendez la décision qui a été prise par le ministre du Budget, par le Premier ministre...

Donc elle a tort quand même, dans l'expression elle a tort ?

Sur la solidarité gouvernementale, elle doit être intangible. Quand on est battu dans un arbitrage, l'arbitrage il est rendu par le Premier ministre et par le président de la République au nom de l'intérêt général. Donc ensuite, vous le défendez.

Mais le président de la République et le Premier ministre, dans une interview au Monde, ont évoqué le cas aujourd'hui ; il va y avoir un remaniement probablement après les régionales. Est-ce que vous avez le sentiment que, finalement, beaucoup de ministres d'ouverture, j'élargis au cas de R. Yade, peuvent faire les frais justement, parce qu'ils sont en difficulté, de ce remaniement ?

Ce n'est certainement pas à moi, vous savez, de me prononcer là-dessus.

Vous avez bien un avis, vous êtes un responsable politique.

Il y a une équipe gouvernementale, et moi, je suis solidaire de chacun des collègues de cette équipe gouvernementale. On ne réussit que collectivement, surtout quand on est dans l'exécutif, penser qu'on peut s'en sortir tout seul, qu'on peut tracer son chemin tout seul sans les autres, c'est une erreur majeure.

Mais il y aura quand même des - pardonnez-moi cette expression qui, elle aussi, est un peu violente, voire vulgaire -, mais il y aura des morts après les régionales. Il y a forcément des gens, ça a déjà existé avec des ministres qui sont partis, Laporte et d'autres, il y aura forcément des gens qui...

Ça c'est la vie politique normale, il y a des gens qui partent, il y a des gens qui restent, il y en a des nouveaux qui arrivent. Il y en a certains qui vont faire autre chose, à leur demande ou pas forcément à leur demande. Mais ça, c'est au Premier ministre et au président de la République de le trancher exclusivement.

Est-ce que vous avez le sentiment que la date des régionales qui maintenant est fixée, 14, 21 mars, est une bonne chose pour relancer justement la seconde partie mandat de N. Sarkozy ?

Moi, je crois que ces régionales, sont un moment important. C'est un moment politique fort de l'année 2010 et fort du quinquennat. La date me convient parfaitement, je le dis comme candidat en Haute- Normandie, parce que nous aurons tout le début de l'année prochaine, à partir de janvier 2010, pour lancer véritablement la campagne et pour permettre à nos concitoyens de faire un choix.

Mais est-ce que vous avez le sentiment que c'est l'occasion d'un rebond, justement, pour la majorité actuelle, étant donné que la gauche détient la majorité des régions ?

Je pense que nous pouvons, sur un certain nombre de régions, créer la surprise, déstabiliser des bastions de gauche, la Haute-Normandie est un bon exemple : tout le monde explique que la Haute Normandie est entièrement à gauche et les deux départements sont à gauche, la région est à gauche, toutes les grandes villes à l'exception du Havre sont à gauche. Mais on peut créer la surprise et il faut se donner les moyens de créer dans toutes les régions, la surprise.

F. Bayrou était chez nos confrères de France 2, ce matin, il fait le bilan, lui, à sa manière, du président de la République, nous sommes à mi-mandat...

F. Bayrou : Il y a eu des choix qui sont des choix de fuite en avant, dont on verra, dans les mois qui viennent, à quel point ils compromettent l'équilibre du pays. Et je crois que, y compris à l'intérieur de la majorité, dans la droite républicaine, il y a des gens qui savent très bien ça. Cela explique en partie les divisions dans la majorité, ça explique les nuances que vous entendez entre par exemple, F. Fillon et N. Sarkozy.

Les choix de la fuite en avant, c'est quoi ? C'est le bouclier fiscal et maintenant le grand emprunt, qui seraient totalement contradictoire et qui écartèleraient la majorité ?

Je reconnais le sens de la nuance de F. Bayrou dans sa critique. Il me semble qu'il n'y a pas du tout de fuite en avant. Il y a la volonté simplement de poursuivre le mouvement des réformes. Et c'est toujours la grande question qui se pose, surtout à mi-mandat. Est-ce qu'on s'arrête en estimant qu'on a fait le travail, on a déjà fait un travail considérable par rapport au programme sur lequel a été élu le président de la République. Ou est-ce que, au contraire, on continue ? Le choix qu'a fait la majorité, qui est un choix difficile, qui est un choix courageux, c'est de dire "on continue", sur des réformes qui ne sont pas des réformes de détail, mais des réformes majeures. On supprime la taxe professionnelle, on fait la réforme des collectivités territoriales. Dans mon secteur, je dépose en décembre une loi de modernisation de l'agriculture, qui sera une loi importante pour l'avenir de l'agriculture française. Je crois que ce choix du mouvement, c'est le bon choix. Alors évidemment, c'est difficile.

Mais les Français sont terriblement sceptiques. Il y a une avalanche de sondages à mi-mandat, le dernier, ce matin, est un BVA pour "La matinale" de Canal Plus : 35 % des Français seulement, considèrent que le président de la République exerce de manière satisfaisante la fonction présidentielle. Et il y a quand même 65 % d'insatisfaits. Donc par-delà les questions personnelles, c'est peut-être aussi, justement, les réformes, leur accumulation, leur rythme qui déplait à la France d'aujourd'hui ?

Je crois profondément que nous convaincrons par le mouvement et par notre capacité à poursuivre le changement du pays. Ce que les Français attendent, ce qu'une majorité de Français attend à mon sens, c'est que nous fassions gagner à la France la bataille de la sortie de crise. Qu'on lui permette de sortir plus fort, qu'on lui permette de créer de l'emploi, qu'on lui permette de gagner en compétitivité. Et ça, nous ne le ferons que si nous poursuivons des réformes courageuses. C'est vrai que supprimer la taxe professionnelle, ce n'est pas simple, parce que vous privez...

Tout le monde hurle ! G. Collomb, le maire de Lyon, qui était à votre place hier, trouvait ça absolument...

Vous privez les collectivités territoriales d'une ressource qu'il faut remplacer donc c'est compliqué. Simplement, si on veut vraiment, gagner la bataille de l'économie, de l'emploi, face à l'Allemagne, face aux grandes puissances économiques actuelles, vous ne pouvez pas continuer à vous tirer une balle dans le pied tous les matins, en faisant une taxe sur les investissements des entreprises, ce n'est pas possible. Donc je pense que la décision courageuse, c'est bien la suppression de la taxe professionnelle. Sur tous ces sujets, c'est vrai qu'il est difficile d'avancer mais ça n'en est pas moins nécessaire.

Mais B. Le Maire, justement, avec quelle perspective ? Parce qu'on voit bien, qu'il y a une sorte de volontarisme pour sortir de la crise, mais il n'y a aucun chiffre aujourd'hui qui permette de donner l'espoir - que ce soit le chômage, que ce soit l'endettement, que ce soit les comptes sociaux -, qui puisse donner l'espoir de cette sortie de crise ? Où est l'horizon, où est la bonne nouvelle ?

Pour moi, il y a une perspective, il y a un cap, qui est très clair, qui est le cap, sur lequel a été élu, le président de la République, c'est le cap du travail. C'est faire en sorte, qu'en matière d'emploi, en matière de reconnaissance du travail, en matière même de reconnaissance de la valeur du travail, nous ayons des résultats à échéance de 2012. Et que, par conséquent, nous progressions dans cette voie-là. La suppression de la taxe professionnelle : gagner en compétitivité, créer des d'emplois, c'est le travail. La suppression d'un certain nombre de dispositifs fiscaux c'est la reconnaissance du travail, ça va exactement dans le même sens. La possibilité de faire gagner nos entreprises en compétitivité, même chose, c'est la reconnaissance du travail. Ce que je ferai dans la loi de modernisation de l'agriculture, sera la reconnaissance du travail des agriculteurs. Pour moi, le cap de ce quinquennat, ce sur quoi a été élu le président de la République, c'est la reconnaissance de la valeur du travail. Ça doit être ça notre cap.

C'est aussi les impôts allégés, pour les plus riches, que conteste la gauche, que conteste par exemple P. Moscovici dans un livre qui va sortir...

Mais je ne suis pas d'accord avec cette idée que les impôts ont été allégés pour les plus riches. Quand on regarde le bouclier fiscal, c'est 700 millions d'euros de dépenses fiscales. Vous avez à côté 3 milliards d'euros qui ont été dépensés pour l'allègement des impôts des classes moyennes, pour ceux qui gagnent entre 3.000 ou 4.000 euros. Moi, je crois que ça aussi, c'est la reconnaissance de la valeur travail.

Est-ce que vous avez le sentiment aujourd'hui, comme J.-F. Copé qu'on va écouter - [il était] à 7 heures 53, à Canal Plus -, qu'il y a un problème, peut-être pas un problème, mais il l'exprime lui-même, avec la majorité, il dit : "les députés godillots, c'est terminé". On écoute J.-F. Copé...

J.-F. Copé : C'est fini l'époque des godillots ! Vous ne m'avez pas entendu dire ça, souvent ? Terminé, l'époque où les députés votaient les yeux fermés, sans regarder, c'est une époque révolue. Donc maintenant, on dit les choses et le cas échéant, de manière passionnée. C'est très bien ainsi, il faut que tout le monde s'y habitue. Le Premier ministre, il n'a pas rappelé à l'ordre, la majorité, il a encouragé le débat. Et les rappels à l'ordre que j'ai entendus, et d'ailleurs dont la presse s'est fait l'écho, elle n'était pas à l'endroit de la majorité, si je peux me permettre, elle était plutôt à l'endroit de l'exécutif.

Vous êtes d'un calme absolu, mais reconnaissez quand même, que vous avez une intervention de F. Fillon dans Le Monde cet après-midi, une intervention du président de la République fêtant a minima son mi-mandat avec des journalistes, et puis les propos de J.-F. Copé ce matin. Il y a quand même des tensions entre l'exécutif et la majorité, on l'a vu, taxe professionnelle, grand emprunt... vous ne pouvez pas le nier.

Au risque de rester trop calme à votre goût, je pense que J.-F. Copé a raison. Il y a un nouvel équilibre institutionnel, qui résulte du choix, qui a été fait de modification de la Constitution il y a un an. Ce nouvel équilibre institutionnel revient à donner plus de pouvoir aux parlementaires, aux députés comme aux sénateurs. Je trouve que c'est une excellente chose. Je reviens à la loi de modernisation de l'agriculture que je suis en train de préparer. Je la prépare en concertation étroite avec les députés, avec les sénateurs. Je sais qu'ils voudront apporter certaines modifications importantes. J'en discuterai avec eux.

Donc c'est une question de style, c'est une question de dialogue ?

C'est une question de nouvel équilibre institutionnel. C'est vrai que...

Ce n'est pas une sorte de rébellion des parlementaires contre le pouvoir absolu du Président ?

Non, je crois que c'est la conséquence d'une réforme constitutionnelle, importante qu'on a faite, il y a un an, qui donne plus de pouvoir aux députés et aux sénateurs, qui leur permet de faire entendre leur voix. Moi, je trouve que dans une démocratie, avoir un équilibre plus fort entre l'exécutif d'un côté, le Parlement de l'autre, c'est une très bonne chose.

Venons-en justement, au dossier que vous dominez, qui est celui de l'agriculture, celui dont vous êtes en charge. On a entendu, évidemment, qu'il y avait à la fois des prêts et puis une intervention auprès des banques. Alors maintenant, ce qu'on aimerait savoir, c'est les chiffres définitifs, quels sont-ils ? Et deuxièmement, quand est-ce que tout ça est signé définitivement ? On ne le sait pas pour l'instant.

Les chiffres définitifs, c'est 1 milliard d'euros de prêts supplémentaires accordés par les banques à un taux préférentiel, 1,5 % pour tous les agriculteurs, 1 % pour les jeunes agriculteurs et 650 millions d'euros...

Ca, c'est définitivement négocié avec les banques ?

C'est définitivement négocié avec les banques. J'ai reçu le Crédit Agricole, il y a deux jours, pour en discuter avec eux, puisque c'est la principale banque des agriculteurs. Et 650 millions d'euros d'aides budgétaires diverses. Ce qui, vraiment, est un plan massif et sans précédent pour les agriculteurs. Toute la difficulté maintenant, c'est que ça aille vite. Moi, je veux que ça aille le plus vite possible dans les exploitations.

Donc on signe quand ?

On signera lundi, je signerai personnellement lundi la convention de prêts bonifiés, avec toutes les banques au ministère de l'Agriculture. Lundi, la signature, la mise en place d'un médiateur, parce que je sais très bien...

Qui ?

Le choix n'est pas encore définitivement arrêté, mais je sais très bien...

C'est lundi quand même !

On a tout le week-end pour travailler et pour être certain que ce soit la bonne personne, parce que cette personne aura un rôle. Elle aura le rôle qui permettra de répondre aux difficultés qui pourraient y avoir dans une région, ou dans une autre, lorsqu'un exploitant va dans sa banque, passe la porte et qu'on lui explique : "non, pour vous, le crédit pas possible". Eh bien si, le crédit doit être possible pour tous ceux qui en ont besoin.

Justement, à propos de cette affaire, vous avez dit au départ de la crise, notamment de la crise du lait, que c'était, dans le domaine de l'agriculture, une des plus graves crises qu'on ait connue depuis trente ans. Est-ce qu'il ne faut pas revenir à des prix fixes ? Est-ce qu'il ne faut pas trouver d'autres solutions que le système des prêts, pour sauver une activité qui est en difficulté, comme l'a été, il y a trente ans, la sidérurgie ?

Vous avez raison. Moi, je le redis, c'est la crise la plus grave qu'ait connue l'agriculture française depuis trente ans. D'abord parce que c'est une crise qui touche toutes les filières à la fois, et ça n'arrive jamais que toutes les filières soient touchées aussi profondément. Et en deuxième lieu, parce qu'il y a une crise d'identité agricole derrière ; les agriculteurs se demandent ce qu'on attend d'eux. Donc il faut évidemment un plan d'urgence pour aider à passer cette année 2009, calamiteuse, il faut aussi un certain nombre de réformes de fond, structurelles, qui seront dans la loi de modernisation. Et puis il faut ce qui occupera quasiment tout mon temps à partir de janvier prochain, il faut s'engager résolument avec beaucoup de détermination, dans la bataille européenne, pour la réforme de la PAC, qui va être le grand débat et le grand sujet pour la France agricole, dans les deux ou trois ans à venir.

Avec vous, on écoute - ce sera le dernier extrait de la matinée - le président de la République, qui s'est exprimé donc devant le micro de J.-P. Elkabbach à l'occasion de la sortie de ses mémoires. Avec son affaire de justice, il passera donc en correctionnel, voici J. Chirac...

J. Chirac : J'irai donc tout naturellement, comme tout citoyen a le devoir de le faire, m'expliquer devant le tribunal. Et ceci, croyez-le bien, avec sérénité et détermination, car je n'ai rien à me reprocher. Je suis tout à fait prêt, oui, naturellement, je ne souhaite que personne ne fasse un appel quelconque, mais j'irai naturellement, moi-même devant le tribunal, oui, bien sûr ! La seule chose qui compte, c'est la justice.

Voilà, J. Chirac, semble-t-il, serein. On est quand même le seul pays du monde où un ancien Premier ministre, le président de la République et une figure importante qu'est C. Pasqua se retrouvent quand même devant les tribunaux.

Je voudrais juste dire un mot sur J. Chirac, parce que j'ai des souvenirs...

Reconnaissez que nous sommes une exception culturelle dans ce domaine-là quand même !

Oui, mais la France a vocation à rester une exception culturelle. Mais juste un mot sur J. Chirac, parce que j'ai des souvenirs personnels, forts, de J. Chirac, qui est quelqu'un pour lequel j'ai beaucoup de respect et beaucoup d'admiration...

Vous avez été directeur de cabinet de D. de Villepin...

...Quand j'étais directeur de cabinet de son Premier ministre D. de Villepin. Et souvenir personnel encore plus fort, pendant la crise irakienne, quand j'étais chargé de la question irakienne auprès de D. de Villepin, et que je rapportais au président de la République de l'époque, J. Chirac. Donc c'est quelqu'un pour lequel j'ai beaucoup de respect et beaucoup d'admiration. Moi, je pense qu'il aurait été plus sage de suivre les recommandations du Parquet, vingt ans après les faits. La juge a pris une autre décision, qui est une décision tout à fait respectable. Maintenant, J. Chirac a annoncé qu'il allait s'expliquer devant les juges et apporter tous les éclaircissements nécessaires, ça me paraît effectivement la bonne position.

Vous avez le goût de la littérature, B. Le Maire : quel est, d'après vous, finalement, le Président qui comptera le plus dans l'histoire de ce début de XXIe siècle ? J. Chirac ou N. Sarkozy ?

Ça, c'est les Français qui jugeront et l'histoire qui jugera. Je me garderai bien de juger à la place des historiens, étant moi-même responsable politique.

Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 5 novembre 2009