Déclaration de M. Hubert Falco, secrétaire d'Etat à la défense et aux anciens combattants, en hommage au général de Gaulle, à Colombey-les-Deux-Eglises le 9 novembre 2009.

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Circonstance : Recueillement sur la tombe du Général de Gaulle, visite de la Boisserie et cérémonie de commémoration au Mémorial Charles de Gaulle, à Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne) le 9 novembre 2009<br>

Texte intégral

Mesdames, Messieurs,
Chers enfants,
Je voudrais vous dire, à toutes et à tous, un grand merci pour le moment que nous venons de vivre. C'était un moment émouvant, un moment d'échange, un moment que le général de Gaulle lui-même aurait certainement apprécié.
Les grands hommes - et le général de Gaulle est l'une des plus grandes figures de l'histoire de France -, les grands hommes, on ne les connaît pas toujours entièrement. On sait ce qu'ils ont fait : leurs grandes actions parlent pour eux. On sait ce qu'ils ont pensé en relisant leurs livres et leurs discours.
Mais, au fond, leur vie intime, leurs émotions et ce qu'ils ressentent, ils les gardent pour eux. Et c'est très bien ainsi. Pourtant, on sait deux ou trois choses de la vie personnelle du général de Gaulle.
Lorsqu'il était enfant et qu'il avait votre âge, c'est-à-dire au début du siècle dernier, son père l'emmenait souvent sur les champs de bataille. Le père du général de Gaulle avait fait la guerre de 1870. Et il lui racontait ce qui s'était passé. C'est de là que le général de Gaulle s'est forgé sa belle et grande vision de la France.
Lui-même à son tour a eu un fils. Il s'appelle Philippe. Il raconte que son père, le général de Gaulle, l'emmenait, quand il avait votre âge, sur les champs de bataille et lui expliquait l'histoire de France.
C'est cela qui fait une grande nation : quand les parents transmettent ce qu'ils savent de l'histoire à leurs enfants et que les enfants, à leur tour, ne gardent pas tout pour eux, mais passent le relais.
Ce que vous avez fait ce matin, ce que vous avez peut-être appris, cela restera au fond de vous et, dans dix, vingt ou trente ans, vous vous en souviendrez.
Je voudrais saluer et remercier également vos professeurs. Ils vous offrent la plus belle chose qui soit : ils vous donnent ce qu'ils savent. Bien sûr, ça n'est pas tous les jours drôle. Mais je sais une chose : ce que j'ai appris à l'école, ça ne m'a jamais quitté. C'est resté en moi. Ça m'a aidé à avancer et à vivre.
Alors, nous commémorons aujourd'hui le 39ème anniversaire de la disparition du général de Gaulle. Cela aurait pu être un moment triste. Mais ça ne l'est pas. Et ça ne l'est pas grâce à vous. Parce que vous avez l'avenir pour vous, vous avez cette histoire et cette mémoire à transmettre à votre tour et nous savons que nous pouvons compter sur vous.

source http://www.defense.gouv.fr, le 24 novembre 2009