Déclaration de M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes, sur le suivi du programme de financement de l'Etat palestinien, Paris le 26 janvier 2010.

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Circonstance : Suivi de la conférence internationale de Paris des donateurs pour l'Etat palestinien : déclaration à la presse de Bernard Kouchner, à Paris le 26 janvier 2010

Texte intégral

Nous nous sommes retrouvés autour du Premier ministre palestinien M. Salam Fayyad avec Mme Catherine Ashton, Haute représentante pour les Affaires étrangères et de sécurité, M. Tony Blair, le représentant du Quartet, avec le ministre des Affaires étrangères égyptien, M. Abul Gheit, et avec M. Jonas Stoere, le ministre des Affaires étrangères norvégien.
Cette rencontre concernait le suivi de la Conférence internationale des donateurs pour l'Etat palestinien de Paris et, notez-le, nous ne nous étions pas retrouvé depuis trop longtemps à ce sujet. Nous nous voyons souvent, nous allons dans la région, en Israël, à Ramallah, à Jérusalem, mais nous avions le sentiment que nous rencontrer était à nouveau nécessaire.
Ce soir, je peux vous dire que, non seulement, nous avons le sentiment d'avoir écouté utilement le Premier ministre palestinien, mais nous avons décidé de nous voir tous les deux mois.
Cela signifie-t-il que nous sommes plein d'optimisme ? Cela signifie que nous devons le faire pour construire l'optimisme et que nous devons continuer de soutenir les efforts et le programme du Premier ministre palestinien.
Ce que nous avons constaté - et vous avez là une déclaration (1), je n'en dirai pas plus -, c'est que l'amélioration continue dans la vie quotidienne et la prise en charge par les Palestiniens de leurs problèmes en Cisjordanie. On ne se rend pas assez compte par exemple du travail que la police palestinienne fait. Tant la sécurité est devenue presque une évidence. Ce n'était pas vrai lors de la Conférence de Paris ou bien encore il y a un an.
Cela signifie-t-il que la paix fait des progrès, et que l'on se rapproche d'un Etat palestinien, ce qui était l'objectif de la Conférence de Paris ? Dans les faits, oui ; dans les programmes, oui ; dans les projets de M. Salam Fayyad et de l'Autorité palestinienne, oui.
Cela signifie-t-il que le blocus de Gaza a cessé ? Non.
Comme on le dit dans ce texte, tous ensemble, cela veut dire que nous devons, non pas nous décourager mais, au contraire, "redoubler la pression" sur nos amis israéliens et sur nos amis palestiniens pour aller de l'avant.
Nous n'avons pas tenu à faire de conférence de presse ce soir parce que, pour le moment, je crois qu'il faut vraiment aller, chacun d'entre nous et tous ensemble, encourager nos amis des deux côtés : je pense notamment à l'initiative de paix arabe et aux récents propos de M. Netanyahou.
Il ne faut pas nous décourager. Au contraire. Cela nous a aussi été dit par M. Fayyad
Merci beaucoup.
(1) Déclaration de la présidence et des co-présidences de la Conférence internationale des donateurs pour l'Etat palestinien (26 janvier 2010)

source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 janvier 2010