Texte intégral
Je suis particulièrement heureux dinaugurer en votre compagnie, Monsieur Le Président du Conseil Régional, cher Jean-Paul, Monsieur le Président du Conseil Général, cette section du boulevard urbain du Parisis que nous avons cofinancé et la voie nouvelle entre léchangeur de la rue dErmont et la gare RER prise en charge par lAssemblée départementale du Val dOise.
Et ce pour plusieurs raisons :
Tout dabord parce que le boulevard du Parisis, hérité de lhistorique ARISO, lautoroute interurbaine de Seine et Oise dont le principe avait été retenu dans le tout aussi historique PADOG. Plan daménagement et dorganisation de la région de Paris, a vu, et heureusement, sa fonctionnalité modifiée. Initialement partie intégrante de la troisième rocade
dIle-de-France reportée intelligemment sur la Fancilienne, cette liaison est devenue, non pas une liaison de contournement à lévidence incompatible avec lenvironnement mais une liaison à caractère local. Evolution heureuse dun projet que je tiens à saluer.
Ensuite parce que la liaison nouvelle entre léchangeur de la rue dErmont et la gare RER dErmont-Eaubonne peut se lire comme un symbole dune réorientation de la politique des déplacements qui doit être, demain marquée par une approche dintermodalité.
Enfin parce que la concertation qui na pas toujours été facile, a permis finalement de concevoir et de réaliser une voie particulièrement intégrée dans le tissu urbain.
Que soient ici publiquement remerciés lensemble des concepteurs du projet, les services de léquipement, les services des collectivités locales, les architectes et les bureaux détudes pour leur savoir-faire technique mais aussi pour avoir su démontrer leur capacité à écouter, à comprendre... et à proposer, ainsi que les entreprises pour la qualité de leur réalisation.
Je ne vous cacherais pas que jai été très séduit pas cette réalisation que je qualifierais dexemplaire et croyez le bien, ce nest pas un propos de circonstance.
Je ne suis dailleurs pas le seul à me féliciter de la qualité de ce boulevard urbain. Jai même vu, dans des documents de travail, des interviews danciens, comment dirai-je,
« anti-bipistes » repentis. Preuve; si besoin est, de la nécessité absolue de la concertation. Lécoute et le dialogue alliés à la compétence sont les seules vraies conditions du succès.
Si vous le voulez bien, je vous propose une promenade séquencée de cette voie qui, à terme, reliera les autoroutes A 15 et A 1 en rapprochant les zones dhabitat des pôles demploi : les zones dactivités autour de Roissy-Charles de Gaulle, sans oublier le triangle futur de Gonesse à lEst, la ville nouvelle de Cergy-Pontoise et la Défense à lOuest.
La section qui jouxte celle que nous inaugurons aujourdhui, section rue dErmont - RD 109, déclarée dutilité publique en 1993 est, conformément aux engagements que jai pris lors de la décision du gouvernement de réaliser deux pistes supplémentaires à laéroport Charles de Gaulle, dores et déjà programmée à hauteur de 194 MF en 1998-1999. Il nous faudra, dans le cadre du prochain contrat de plan, financer le solde des crédits nécessaires à la réalisation en vue dune mise en service à lhorizon 2001-2002.
La section suivante de Soisy Sous Montmorency à Groslay, longue de près de 6 kms, nécessite des études complémentaires dinsertion urbaine et environnementale. Elles sont en cours, et seront poursuivies dans lesprit que je viens dindiquer avec lobjectif de trouver le « bon » compromis entre les demandes des uns et des autres.
Plus à lest, entre la RN 1 et la RD 370 baptisée BIP Est, la DUP a été une fois prorogée de cinq ans jusquen juillet 2000. Dun coût total de 1,300 MF pour une longueur de 7,5 kms, son tracé saffine et se précise, là encore, avec le souci de trouver la bonne solution.
Lexercice nest pas simple compte tenu des contraintes durbanisme notamment mais je crois savoir que nous approchons du but. Des acquisitions foncières seront réalisées en 1999 et 2000. Je métais engagé à accélérer ce projet vital pour le sud du Val-dOise. Je tiendrai mon engagement.
Mais je ne voudrais pas limiter mon propos au seul BIP. Dautres projets majeurs concernent le département du Val-dOise.
Tout dabord, je parlerai du prolongement de lautoroute A 115 de Taverny jusquà la
RN 184, ainsi que de la requalification du tronçon existant compris entre lautoroute A 15 et Taverny.
La section comprise entre les RD 106 et RD 409, dun coût de 320 MF, sera mise en service à lautomne 1999. Lachèvement de lautoroute A 115 entre la RD 409 et la RN 184 constitue une priorité pour le maillage du réseau de voies rapides en Ile-de-France, pour un coût de
300 MF.
Cest pourquoi je proposerai, lors des négociations avec la région Ile-de-France, linscription prioritaire de lachèvement de lA 115 au prochain contrat Etat région, le département du Val dOise ayant dores et déjà décidé dapporter une contribution financière pour la réalisation de léchangeur entre lA 115 et la RN 184. Concernant la section existante de lautoroute A 115 entre Sannois et Taverny, des travaux de requalification, notamment de protections phoniques, seront prochainement entrepris et leur réalisation complète fera partie des priorités de lEtat.
Des protections phoniques complémentaires sont en cours détudes sur lautoroute A 15 à Argenteuil et Sannois. Dès 1999, lisolation des façades de la cité Bellevue à Argenteuil est programmée.
Il y a un second grand projet qui me permet de saluer à nouveau leffort financier consenti par la Région et le département du Val dOise pour la réalisation de nouvelles infrastructures. Il concerne la réalisation sous la maîtrise douvrage du département de la liaison Cergy-Roissy (LCR), qui constitue la partie Nord de la Francilienne, cest-à-dire la troisième grande rocade de lIle-de-France.
Cette infrastructure aura une longueur totale de 28 kilomètres. La section centrale de Baillet en France à Fontenay en Parisis est achevée. Les sections reliant Villiers Adam à Baillet en France et Fontenay en Parisis à Louvres doivent être mises en service entre la fin 99 et la mi 2000 et la section terminale entre Louvres et Epiais lès Louvres un an ou deux ans plus tard.
La poursuite de cette grande rocade en Seine et Marne, qui comporte la réalisation du contournement de la plate-forme aéroportuaire pour rejoindre lautoroute A 104 existante à Mitry Mory, constitue une priorité essentielle car elle permettra le bouclage Nord Est de la Francilienne.
Quant au bouclage Ouest, le Préfet, Directeur Régional de lEquipement, doit très prochainement me remettre son rapport dexpertise dun tracé alternatif qui nous permettra denvisager lavenir.
Le troisième grand projet concerne la mise en route expresse de la RN 17 entre le BIP et la Francilienne, aménagement rendu nécessaire par le développement du pôle de Roissy-Charles de Gaulle. Là encore, jai pris lengagement den accélérer la réalisation. Les études sont en cours et je proposerai également linscription prioritaire de ce projet au prochain contrat Etat région. Le réaménagement du carrefour de La Talmouse, sous maîtrise douvrage du département, avec laide de lEtat, de la région et des communes, préfigure cette réalisation.
Enfin, le raccordement de lautoroute A 16 sur le réseau autoroutier dIle-de-France doit permettre dassurer à terme les relations depuis Paris vers le Nord de la France dans de bonne conditions de sécurité et de fluidité.
Un projet de liaison entre lIsle dAdam et la Courneuve avait été retenu par une décision interministérielle du 5 mai 1995.
Compte tenu des difficultés dinsertion dans les zones les plus urbanisées et de lopposition persistante des élus et de la population à ce sujet, jai décidé en septembre 1997 darrêter les études et procédures concernant le tronçon situé entre le BIP et lA 86.
Mais, les études et procédures se sont poursuivies en vue de définir les modalités du raccordement de lautoroute A 16 sur la Francilienne ou sur le BIP.
Afin darrêter une option, jai chargé le Préfet, Directeur régional de lEquipement dIle-de-France, de mener une étude globale de circulation sur le réseau principal, en concertation avec les élus, limité au Nord par la Francilienne, au Sud par lautoroute A 86 et le boulevard périphérique, à lOuest par les autoroutes A 115 et A 15 et, enfin, à lEst par lautoroute A 1 et A 3. Les recommandations me seront remises à lété prochain.
Ainsi, vous le constatez, beaucoup de choses ont été réalisées ces dernières années et seront poursuivies dans les années à venir, comblant ainsi un retard dinfrastructures dans cette deuxième couronne Nord de lIle-de-france riche de fortes potentialités.
Je noublie pas les transports en commun. je pense, en particulier, à la tangentielle Nord pour laquelle la concertation préalable vient de commerce en vue de lancer lenquête publique avant la fin de lannée.
Dautres projets sont également étudiés telle la liaison Ermont - Saint-Lazare, via Sannois et Argenteuil ainsi que les différentes alternatives permettant daméliorer la desserte de Roissy.
Il est encore trop tôt pour connaître la forme type du prochain contrat de plan 2000-2006.
Nous y travaillons beaucoup et le gouvernement donnera à la fin du premier semestre un mandat de négociations au Préfet de Région.
LIle-de-France, région décisive pour lavenir de notre pays, est forte de nombreux atouts qui la placent parmi les métropoles les plus attractives du monde. LIle-de-France rayonne, non seulement par sa vie culturelle, son attractivité touristique, sa qualité de vie mais aussi par son dynamisme économique.
Quatrième centre de production du monde concentrant nombre dactivités à haute valeur ajoutée, nombre de centre de recherches parmi les plus reconnus, nombre de services aux entreprises très performants, lIle-de-France en est le siège.
Elément déterminant du rééquilibrage à lOuest de lEurope, lIle-de-France constitue un relais décisif pour le reste du territoire quil est indispensable de conforter. Il nous faut donc passer dune pratique de simple solidarité redistributive entre régions, pratique peu stimulante, à une politique fondée sur le développement des complémentarités infranationales.
Mais si la Région Ile-de-France est bien une région riche, elle est confrontée à de lourdes disparités socio-spatiales que nous devons impérativement combattre.
Noublions pas que notre région globalement favorisée accueille 27 % de sa population dans des quartiers relevant de la politique de la ville et que lon estime à un demi million le nombre des exclus.
Cette dualisation sociale est, de plus, aggravée par une ségrégation résidentielle croissante provoquant le décrochage de territoires englobant principalement le Nord et lEst de Paris mais aussi quelques poches de paupérisation à lOuest et au Sud.
Cest, me semble-t-il, à la lecture des objectifs majeurs que sont :
* premièrement, la nécessité de renforcer les atouts de lIle-de-France face à la concurrence des grandes monopoles mondiales ;
* deuxièmement, lobligation de combattre la dualisation sociale et spatiale que doit se décliner la politique daménagement.
Les politiques publiques conduites dans le passé nont pas toujours su inverser les tendances pernicieuses générées par la métropolisation. Elles sont souvent restées cloisonnées, inadaptées aux spécificités locales et nont pas toujours trouvé sur le terrain des relais nécessaires à leur application. Laction publique doit aujourdhui, me semble-t-il, se concevoir globalement au niveau régional et sappliquer localement sur des territoires pertinents propices aux synergies entre politiques sectorielles.
Sur le plan concret, celui des transports auxquels je sais que vous êtes, et à juste titre, très attaché, je voudrais vous faire part de quelques orientations.
Dans une agglomération aussi dense que la Région Ile-de-France, il convient, bien sûr, de développer loffre de transport, mais il faut également -et peut être dabord- mieux lexistant, autrement dit, améliorer la « productivité » des réseaux existants.
Notre préoccupation ne peut se concentrer uniquement sur le développement. Des niches damélioration de lefficience des transports tous modes confondus existent. Elles peuvent être demain décisives pour améliorer à la fois la rentabilité des entreprises et la qualité de vie des franciliens. Cest ce que je retiens des réflexions conduites dans le cadre du plan de déplacements urbains auxquelles les collectivités locales, et je vous en remercie, les associations et les professionnels ont largement collaboré. Cest ce que je souhaite mettre en oeuvre.
Les enjeux du prochain contrat de plan sont majeurs. Avec mon ami Jean-Paul Huchon, nous sommes décidés à les aborder dans la concertation, bien sûr, mais aussi avec la détermination daboutir à un projet cohérent et adapté aux besoins et aux attentes des franciliens.
Merci de votre attention.
Et ce pour plusieurs raisons :
Tout dabord parce que le boulevard du Parisis, hérité de lhistorique ARISO, lautoroute interurbaine de Seine et Oise dont le principe avait été retenu dans le tout aussi historique PADOG. Plan daménagement et dorganisation de la région de Paris, a vu, et heureusement, sa fonctionnalité modifiée. Initialement partie intégrante de la troisième rocade
dIle-de-France reportée intelligemment sur la Fancilienne, cette liaison est devenue, non pas une liaison de contournement à lévidence incompatible avec lenvironnement mais une liaison à caractère local. Evolution heureuse dun projet que je tiens à saluer.
Ensuite parce que la liaison nouvelle entre léchangeur de la rue dErmont et la gare RER dErmont-Eaubonne peut se lire comme un symbole dune réorientation de la politique des déplacements qui doit être, demain marquée par une approche dintermodalité.
Enfin parce que la concertation qui na pas toujours été facile, a permis finalement de concevoir et de réaliser une voie particulièrement intégrée dans le tissu urbain.
Que soient ici publiquement remerciés lensemble des concepteurs du projet, les services de léquipement, les services des collectivités locales, les architectes et les bureaux détudes pour leur savoir-faire technique mais aussi pour avoir su démontrer leur capacité à écouter, à comprendre... et à proposer, ainsi que les entreprises pour la qualité de leur réalisation.
Je ne vous cacherais pas que jai été très séduit pas cette réalisation que je qualifierais dexemplaire et croyez le bien, ce nest pas un propos de circonstance.
Je ne suis dailleurs pas le seul à me féliciter de la qualité de ce boulevard urbain. Jai même vu, dans des documents de travail, des interviews danciens, comment dirai-je,
« anti-bipistes » repentis. Preuve; si besoin est, de la nécessité absolue de la concertation. Lécoute et le dialogue alliés à la compétence sont les seules vraies conditions du succès.
Si vous le voulez bien, je vous propose une promenade séquencée de cette voie qui, à terme, reliera les autoroutes A 15 et A 1 en rapprochant les zones dhabitat des pôles demploi : les zones dactivités autour de Roissy-Charles de Gaulle, sans oublier le triangle futur de Gonesse à lEst, la ville nouvelle de Cergy-Pontoise et la Défense à lOuest.
La section qui jouxte celle que nous inaugurons aujourdhui, section rue dErmont - RD 109, déclarée dutilité publique en 1993 est, conformément aux engagements que jai pris lors de la décision du gouvernement de réaliser deux pistes supplémentaires à laéroport Charles de Gaulle, dores et déjà programmée à hauteur de 194 MF en 1998-1999. Il nous faudra, dans le cadre du prochain contrat de plan, financer le solde des crédits nécessaires à la réalisation en vue dune mise en service à lhorizon 2001-2002.
La section suivante de Soisy Sous Montmorency à Groslay, longue de près de 6 kms, nécessite des études complémentaires dinsertion urbaine et environnementale. Elles sont en cours, et seront poursuivies dans lesprit que je viens dindiquer avec lobjectif de trouver le « bon » compromis entre les demandes des uns et des autres.
Plus à lest, entre la RN 1 et la RD 370 baptisée BIP Est, la DUP a été une fois prorogée de cinq ans jusquen juillet 2000. Dun coût total de 1,300 MF pour une longueur de 7,5 kms, son tracé saffine et se précise, là encore, avec le souci de trouver la bonne solution.
Lexercice nest pas simple compte tenu des contraintes durbanisme notamment mais je crois savoir que nous approchons du but. Des acquisitions foncières seront réalisées en 1999 et 2000. Je métais engagé à accélérer ce projet vital pour le sud du Val-dOise. Je tiendrai mon engagement.
Mais je ne voudrais pas limiter mon propos au seul BIP. Dautres projets majeurs concernent le département du Val-dOise.
Tout dabord, je parlerai du prolongement de lautoroute A 115 de Taverny jusquà la
RN 184, ainsi que de la requalification du tronçon existant compris entre lautoroute A 15 et Taverny.
La section comprise entre les RD 106 et RD 409, dun coût de 320 MF, sera mise en service à lautomne 1999. Lachèvement de lautoroute A 115 entre la RD 409 et la RN 184 constitue une priorité pour le maillage du réseau de voies rapides en Ile-de-France, pour un coût de
300 MF.
Cest pourquoi je proposerai, lors des négociations avec la région Ile-de-France, linscription prioritaire de lachèvement de lA 115 au prochain contrat Etat région, le département du Val dOise ayant dores et déjà décidé dapporter une contribution financière pour la réalisation de léchangeur entre lA 115 et la RN 184. Concernant la section existante de lautoroute A 115 entre Sannois et Taverny, des travaux de requalification, notamment de protections phoniques, seront prochainement entrepris et leur réalisation complète fera partie des priorités de lEtat.
Des protections phoniques complémentaires sont en cours détudes sur lautoroute A 15 à Argenteuil et Sannois. Dès 1999, lisolation des façades de la cité Bellevue à Argenteuil est programmée.
Il y a un second grand projet qui me permet de saluer à nouveau leffort financier consenti par la Région et le département du Val dOise pour la réalisation de nouvelles infrastructures. Il concerne la réalisation sous la maîtrise douvrage du département de la liaison Cergy-Roissy (LCR), qui constitue la partie Nord de la Francilienne, cest-à-dire la troisième grande rocade de lIle-de-France.
Cette infrastructure aura une longueur totale de 28 kilomètres. La section centrale de Baillet en France à Fontenay en Parisis est achevée. Les sections reliant Villiers Adam à Baillet en France et Fontenay en Parisis à Louvres doivent être mises en service entre la fin 99 et la mi 2000 et la section terminale entre Louvres et Epiais lès Louvres un an ou deux ans plus tard.
La poursuite de cette grande rocade en Seine et Marne, qui comporte la réalisation du contournement de la plate-forme aéroportuaire pour rejoindre lautoroute A 104 existante à Mitry Mory, constitue une priorité essentielle car elle permettra le bouclage Nord Est de la Francilienne.
Quant au bouclage Ouest, le Préfet, Directeur Régional de lEquipement, doit très prochainement me remettre son rapport dexpertise dun tracé alternatif qui nous permettra denvisager lavenir.
Le troisième grand projet concerne la mise en route expresse de la RN 17 entre le BIP et la Francilienne, aménagement rendu nécessaire par le développement du pôle de Roissy-Charles de Gaulle. Là encore, jai pris lengagement den accélérer la réalisation. Les études sont en cours et je proposerai également linscription prioritaire de ce projet au prochain contrat Etat région. Le réaménagement du carrefour de La Talmouse, sous maîtrise douvrage du département, avec laide de lEtat, de la région et des communes, préfigure cette réalisation.
Enfin, le raccordement de lautoroute A 16 sur le réseau autoroutier dIle-de-France doit permettre dassurer à terme les relations depuis Paris vers le Nord de la France dans de bonne conditions de sécurité et de fluidité.
Un projet de liaison entre lIsle dAdam et la Courneuve avait été retenu par une décision interministérielle du 5 mai 1995.
Compte tenu des difficultés dinsertion dans les zones les plus urbanisées et de lopposition persistante des élus et de la population à ce sujet, jai décidé en septembre 1997 darrêter les études et procédures concernant le tronçon situé entre le BIP et lA 86.
Mais, les études et procédures se sont poursuivies en vue de définir les modalités du raccordement de lautoroute A 16 sur la Francilienne ou sur le BIP.
Afin darrêter une option, jai chargé le Préfet, Directeur régional de lEquipement dIle-de-France, de mener une étude globale de circulation sur le réseau principal, en concertation avec les élus, limité au Nord par la Francilienne, au Sud par lautoroute A 86 et le boulevard périphérique, à lOuest par les autoroutes A 115 et A 15 et, enfin, à lEst par lautoroute A 1 et A 3. Les recommandations me seront remises à lété prochain.
Ainsi, vous le constatez, beaucoup de choses ont été réalisées ces dernières années et seront poursuivies dans les années à venir, comblant ainsi un retard dinfrastructures dans cette deuxième couronne Nord de lIle-de-france riche de fortes potentialités.
Je noublie pas les transports en commun. je pense, en particulier, à la tangentielle Nord pour laquelle la concertation préalable vient de commerce en vue de lancer lenquête publique avant la fin de lannée.
Dautres projets sont également étudiés telle la liaison Ermont - Saint-Lazare, via Sannois et Argenteuil ainsi que les différentes alternatives permettant daméliorer la desserte de Roissy.
Il est encore trop tôt pour connaître la forme type du prochain contrat de plan 2000-2006.
Nous y travaillons beaucoup et le gouvernement donnera à la fin du premier semestre un mandat de négociations au Préfet de Région.
LIle-de-France, région décisive pour lavenir de notre pays, est forte de nombreux atouts qui la placent parmi les métropoles les plus attractives du monde. LIle-de-France rayonne, non seulement par sa vie culturelle, son attractivité touristique, sa qualité de vie mais aussi par son dynamisme économique.
Quatrième centre de production du monde concentrant nombre dactivités à haute valeur ajoutée, nombre de centre de recherches parmi les plus reconnus, nombre de services aux entreprises très performants, lIle-de-France en est le siège.
Elément déterminant du rééquilibrage à lOuest de lEurope, lIle-de-France constitue un relais décisif pour le reste du territoire quil est indispensable de conforter. Il nous faut donc passer dune pratique de simple solidarité redistributive entre régions, pratique peu stimulante, à une politique fondée sur le développement des complémentarités infranationales.
Mais si la Région Ile-de-France est bien une région riche, elle est confrontée à de lourdes disparités socio-spatiales que nous devons impérativement combattre.
Noublions pas que notre région globalement favorisée accueille 27 % de sa population dans des quartiers relevant de la politique de la ville et que lon estime à un demi million le nombre des exclus.
Cette dualisation sociale est, de plus, aggravée par une ségrégation résidentielle croissante provoquant le décrochage de territoires englobant principalement le Nord et lEst de Paris mais aussi quelques poches de paupérisation à lOuest et au Sud.
Cest, me semble-t-il, à la lecture des objectifs majeurs que sont :
* premièrement, la nécessité de renforcer les atouts de lIle-de-France face à la concurrence des grandes monopoles mondiales ;
* deuxièmement, lobligation de combattre la dualisation sociale et spatiale que doit se décliner la politique daménagement.
Les politiques publiques conduites dans le passé nont pas toujours su inverser les tendances pernicieuses générées par la métropolisation. Elles sont souvent restées cloisonnées, inadaptées aux spécificités locales et nont pas toujours trouvé sur le terrain des relais nécessaires à leur application. Laction publique doit aujourdhui, me semble-t-il, se concevoir globalement au niveau régional et sappliquer localement sur des territoires pertinents propices aux synergies entre politiques sectorielles.
Sur le plan concret, celui des transports auxquels je sais que vous êtes, et à juste titre, très attaché, je voudrais vous faire part de quelques orientations.
Dans une agglomération aussi dense que la Région Ile-de-France, il convient, bien sûr, de développer loffre de transport, mais il faut également -et peut être dabord- mieux lexistant, autrement dit, améliorer la « productivité » des réseaux existants.
Notre préoccupation ne peut se concentrer uniquement sur le développement. Des niches damélioration de lefficience des transports tous modes confondus existent. Elles peuvent être demain décisives pour améliorer à la fois la rentabilité des entreprises et la qualité de vie des franciliens. Cest ce que je retiens des réflexions conduites dans le cadre du plan de déplacements urbains auxquelles les collectivités locales, et je vous en remercie, les associations et les professionnels ont largement collaboré. Cest ce que je souhaite mettre en oeuvre.
Les enjeux du prochain contrat de plan sont majeurs. Avec mon ami Jean-Paul Huchon, nous sommes décidés à les aborder dans la concertation, bien sûr, mais aussi avec la détermination daboutir à un projet cohérent et adapté aux besoins et aux attentes des franciliens.
Merci de votre attention.