Texte intégral
M.-O. Fogiel.- Vous êtes le secrétaire d'Etat chargé des Transports. Donc plus de radars sur les routes et des machines moins visibles. Il faut dire que c'est, pour la première fois, première année de quasi-stagnation après 7 ans de baisses consécutives du nombre de morts sur les routes. Ce matin, on a posé une question aux auditeurs via notre site Internet europe1.fr : qu'est-ce qui réduira durablement le nombre de morts sur les routes ? Plus de radars : 10 % ; plus de contrôles : 27 % ; des moteurs bridés : 34 % ; une meilleure formation : 30 %. Ça vous inspire quoi ?
Ça m'inspire d'abord que meilleure formation c'est parti puisque la réforme du permis de conduire elle est en oeuvre maintenant, les nouvelles épreuves sont là dès le mois d'avril. Pour le reste... j'ai entendu sur votre antenne les réactions des automobilistes disant « c'est trop » et le professeur C. Got disant « ce n'est pas assez ». Donc je pense qu'on a visé juste, là où il faut.
Oui, enfin il a surtout dit, C. Got, vous l'avez entendu dans le journal de 7h30 : c'est bien toutes ces mesures, enfin c'est bien, façon de parler, déjà évitons les coyotes, ces petits appareils qui permettent de dire aux automobilistes où sont placés les radars, ça sera mieux ; et puis évitons que les préfectures annoncent les jours où ça sera contrôlé, là ça sera sérieux.
Le professeur C. Got n'est pas beaucoup allé sur le terrain parce que ça fait bien longtemps que les préfets n'annoncent plus les radars et les contrôles...
Et les coyotes ?
Le coyote c'est un moyen qui, pour l'instant, est légal. S'il venait à gêner la lutte contre la sécurité routière, nous serions amenés naturellement à étudier ce cas-là.
Mais vous, vous dites que... Franchement, D. Bussereau...
Oui, oui, je vous en prie.
Franchement, c'est des appareils qui permettent de signaler où sont les radars, c'est contreproductif par rapport à votre travail !
Je pense que ça ne durera pas autant que les impôts, si vous me permettez l'expression...
D'accord.
(Je veux) simplement vous dire que l'année dernière, on est passés pas loin -vous vous rappelez, nous en avions parlé sur votre antenne - d'avoir un mauvais chiffre, finalement on a eu -13 morts, ce qui n'est pas une bonne performance. Je voudrais dire sur votre antenne, et c'est la première fois que nous annonçons le chiffre, que les chiffres de janvier sont excellents. Nous avons eu moins de 400 morts... enfin, nous avons eu beaucoup moins de morts que prévu que l'année dernière, ce qui veut dire que pour la première fois, si ça continue, on pourrait descendre au dessous du seuil de 4.000 morts en 2010 et donc, aller vers l'objectif fixé par le président de la République, que rappelait le professeur Got tout à l'heure....
3.000.
De 3.000 morts.
Combien au mois de janvier de morts sur les routes qu'on déplore de toute façon mais...
Je n'ai pas encore le chiffre précis, ce que je peux vous dire simplement c'est que c'est un mois de janvier exceptionnel, d'après les premières remontées que nous avons. Et donc, nous sommes sur une tendance de moins de 4.000 morts en 2010, si tout le monde est sérieux et si tout le monde a les bons réflexes.
La vitesse mais aussi l'alcool, 34 % des accidents mortels sont toujours dus à l'alcool, première cause de mortalité sur les routes. Vous avez entendu le professeur Got, les éthylotests ça existe dans les boîtes de nuit, ça existe déjà mais personne ne les utilise. Pourquoi finalement vous ne passez pas à la tolérance zéro sur les routes ? C'est-à-dire 0 % d'alcoolémie ? 0 % oui, comme ça existe dans certains pays.
D'abord, deux mesures ont été annoncées hier par le Premier ministre :on augmente fortement le nombre de véhicules équipés d'éthylomètres embarqués, on met partout dans les discothèques, dans les bars etc., des éthylotests gratuits à la disposition des consommateurs. Moi je pense toujours, en matière de sécurité routière, qu'il faut appliquer strictement ce qui existe pour l'instant, c'est-à-dire aussi bien les vitesses - pour l'instant 50, 70, 90, 100, 130 - le taux d'alcool. Si déjà, nous arrivions à faire appliquer strictement ce qui existe, on irait vers une mortalité très, très fortement en baisse. Appliquons déjà intelligemment ce qui existe.
Question maintenant au candidat D. Bussereau pour les régionales en Poitou-Charentes, à 3 semaines des régionales. Le sondage pas vraiment favorable pour vous, en revanche très bon pour S. Royal, c'est plié ?
Ecoutez, une élection n'est jamais pliée. J'écoutais Madame Royal tout à l'heure sur votre antenne, comme toujours elle est contente d'elle, tant mieux pour elle. Les élections ne sont pas faites, il reste 3 semaines, les sondages sont des hirondelles mais le printemps n'est pas encore là, on verra bien. En tout cas moi je me bats, comme tous les candidats de la majorité présidentielle se battent...
Mais ce n'est pas un cadeau qu'on vous a fait en vous envoyant contre elle, non ?
Ecoutez, vous savez quand on croit à ses valeurs, quand on est de cette région - moi c'est mes grands-parents, mes parents, ma famille, mes enfants, tout le monde est là -, on se bat pour ses valeurs et pour sa région et puis ensuite, que le meilleur gagne.
En deux mots... enfin en un mot, votre argument principal face à elle, c'est quoi ? Vous diriez quoi ?
Pas sérieux s'abstenir, c'est-à-dire que tout ce qu'elle annonce de mirobolant pour notre région n'a pas été réalisé ; et je pense qu'elle se sert plus de la région comme d'un marchepied vers d'autres échéances qu'elle s'intéresse réellement et qu'elle aime réellement notre région.
Vous avez entendu M. Grossiord à 6 h 45, sa revue de presse avec Le Monde Magazine, qui voulait titrer « Ségolène l'emmerdeuse », mais les femmes de la rédaction ont dit « non, quand même pas », et finalement c'est « Ségolène l'effrontée ». Vous, vous dites « Ségolène quoi ?
Ecoutez, je dis « Ségolène, beaucoup de rodomontades ». Première région photovoltaïque d'Europe pour Poitou-Charentes ! Si c'était vrai, ce serait formidable, on n'est malheureusement que la 7ème de France.
Mais alors comment vous expliquez que vos électeurs votent pour elle ? A
h écoutez... d'abord je n'en sais rien...
Oh ben ! Quand même.
...Et vous non plus, M.-O. Fogiel, nous verrons bien, nous verrons bien ce qui se passera. Moi je fais une campagne sérieuse, j'ai une campagne de terrain avec des jeunes comme je pense et comme je ressens ma région. Je ne fais pas une campagne nationale, je ne cherche pas la une ni du Monde ni de Paris-Match, et on verra bien ce que les électeurs décident.
Une campagne où à un moment donné, vous vous êtes pris les pieds dans le tapis...
...où vous avez parlé du mot « Harki ». C'était une erreur et vous avez présenté vos excuses, on n'y revient pas. En revanche une de vos consoeurs du Gouvernement, secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer M.-L. Penchard, en a fait une belle gaffe, et en revanche elle, elle ne s'excuse pas. Est-ce que finalement... elle disait donc, je le rappelle...
Oui, j'ai entendu...
...Elle voulait servir une population, la population guadeloupéenne et pas les autres. Est-ce que finalement, elle ne devrait pas s'inspirer de vous, dire « c'est une gaffe » et passer à autre chose, parce que là finalement elle se prend les pieds dans le tapis et on ne comprend pas vraiment ce qu'elle veut raconter ?
Ecoutez ! 3 remarques. Premièrement, le président de la République a eu raison de nommer pour la première fois de notre histoire un Ultramarin à la tête du ministère de l'Outre-Mer ; deux, M.-L. Penchard est une formidable...
Enfin certains disent qu'il y a du clientélisme !
Deux, M.-L. Penchard est une formidable ministre ; trois, en effet elle peut - si elle le souhaite - présenter ses excuses, c'est ce que j'aurais fait à sa place mais chacun son tempérament.
Voilà, mais elle aurait dû le faire, on est d'accord !
Je n'ai pas dit qu'elle aurait dû le faire, c'est ce que j'aurais fait...
C'est ce que vous auriez fait à sa place...
...Si j'avais été dans sa situation. Elle est libre de faire ce qu'elle entend faire.
Très bien. Merci beaucoup D. Bussereau. Tout à l'heure, les Français sont sur les routes pour beaucoup d'entre eux puisque c'est les vacances... Oui, il faut être très prudent, on va avoir une journée rouge demain en Rhône-Alpes, dans les Alpes, dans beaucoup d'endroits. Très, très prudent, demain samedi, dimanche ça ira mieux.
Merci beaucoup D. Bussereau, secrétaire d'Etat chargé des Transports et également en route pour les régionales en Poitou-Charentes.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 18 mars 2010
Ça m'inspire d'abord que meilleure formation c'est parti puisque la réforme du permis de conduire elle est en oeuvre maintenant, les nouvelles épreuves sont là dès le mois d'avril. Pour le reste... j'ai entendu sur votre antenne les réactions des automobilistes disant « c'est trop » et le professeur C. Got disant « ce n'est pas assez ». Donc je pense qu'on a visé juste, là où il faut.
Oui, enfin il a surtout dit, C. Got, vous l'avez entendu dans le journal de 7h30 : c'est bien toutes ces mesures, enfin c'est bien, façon de parler, déjà évitons les coyotes, ces petits appareils qui permettent de dire aux automobilistes où sont placés les radars, ça sera mieux ; et puis évitons que les préfectures annoncent les jours où ça sera contrôlé, là ça sera sérieux.
Le professeur C. Got n'est pas beaucoup allé sur le terrain parce que ça fait bien longtemps que les préfets n'annoncent plus les radars et les contrôles...
Et les coyotes ?
Le coyote c'est un moyen qui, pour l'instant, est légal. S'il venait à gêner la lutte contre la sécurité routière, nous serions amenés naturellement à étudier ce cas-là.
Mais vous, vous dites que... Franchement, D. Bussereau...
Oui, oui, je vous en prie.
Franchement, c'est des appareils qui permettent de signaler où sont les radars, c'est contreproductif par rapport à votre travail !
Je pense que ça ne durera pas autant que les impôts, si vous me permettez l'expression...
D'accord.
(Je veux) simplement vous dire que l'année dernière, on est passés pas loin -vous vous rappelez, nous en avions parlé sur votre antenne - d'avoir un mauvais chiffre, finalement on a eu -13 morts, ce qui n'est pas une bonne performance. Je voudrais dire sur votre antenne, et c'est la première fois que nous annonçons le chiffre, que les chiffres de janvier sont excellents. Nous avons eu moins de 400 morts... enfin, nous avons eu beaucoup moins de morts que prévu que l'année dernière, ce qui veut dire que pour la première fois, si ça continue, on pourrait descendre au dessous du seuil de 4.000 morts en 2010 et donc, aller vers l'objectif fixé par le président de la République, que rappelait le professeur Got tout à l'heure....
3.000.
De 3.000 morts.
Combien au mois de janvier de morts sur les routes qu'on déplore de toute façon mais...
Je n'ai pas encore le chiffre précis, ce que je peux vous dire simplement c'est que c'est un mois de janvier exceptionnel, d'après les premières remontées que nous avons. Et donc, nous sommes sur une tendance de moins de 4.000 morts en 2010, si tout le monde est sérieux et si tout le monde a les bons réflexes.
La vitesse mais aussi l'alcool, 34 % des accidents mortels sont toujours dus à l'alcool, première cause de mortalité sur les routes. Vous avez entendu le professeur Got, les éthylotests ça existe dans les boîtes de nuit, ça existe déjà mais personne ne les utilise. Pourquoi finalement vous ne passez pas à la tolérance zéro sur les routes ? C'est-à-dire 0 % d'alcoolémie ? 0 % oui, comme ça existe dans certains pays.
D'abord, deux mesures ont été annoncées hier par le Premier ministre :on augmente fortement le nombre de véhicules équipés d'éthylomètres embarqués, on met partout dans les discothèques, dans les bars etc., des éthylotests gratuits à la disposition des consommateurs. Moi je pense toujours, en matière de sécurité routière, qu'il faut appliquer strictement ce qui existe pour l'instant, c'est-à-dire aussi bien les vitesses - pour l'instant 50, 70, 90, 100, 130 - le taux d'alcool. Si déjà, nous arrivions à faire appliquer strictement ce qui existe, on irait vers une mortalité très, très fortement en baisse. Appliquons déjà intelligemment ce qui existe.
Question maintenant au candidat D. Bussereau pour les régionales en Poitou-Charentes, à 3 semaines des régionales. Le sondage pas vraiment favorable pour vous, en revanche très bon pour S. Royal, c'est plié ?
Ecoutez, une élection n'est jamais pliée. J'écoutais Madame Royal tout à l'heure sur votre antenne, comme toujours elle est contente d'elle, tant mieux pour elle. Les élections ne sont pas faites, il reste 3 semaines, les sondages sont des hirondelles mais le printemps n'est pas encore là, on verra bien. En tout cas moi je me bats, comme tous les candidats de la majorité présidentielle se battent...
Mais ce n'est pas un cadeau qu'on vous a fait en vous envoyant contre elle, non ?
Ecoutez, vous savez quand on croit à ses valeurs, quand on est de cette région - moi c'est mes grands-parents, mes parents, ma famille, mes enfants, tout le monde est là -, on se bat pour ses valeurs et pour sa région et puis ensuite, que le meilleur gagne.
En deux mots... enfin en un mot, votre argument principal face à elle, c'est quoi ? Vous diriez quoi ?
Pas sérieux s'abstenir, c'est-à-dire que tout ce qu'elle annonce de mirobolant pour notre région n'a pas été réalisé ; et je pense qu'elle se sert plus de la région comme d'un marchepied vers d'autres échéances qu'elle s'intéresse réellement et qu'elle aime réellement notre région.
Vous avez entendu M. Grossiord à 6 h 45, sa revue de presse avec Le Monde Magazine, qui voulait titrer « Ségolène l'emmerdeuse », mais les femmes de la rédaction ont dit « non, quand même pas », et finalement c'est « Ségolène l'effrontée ». Vous, vous dites « Ségolène quoi ?
Ecoutez, je dis « Ségolène, beaucoup de rodomontades ». Première région photovoltaïque d'Europe pour Poitou-Charentes ! Si c'était vrai, ce serait formidable, on n'est malheureusement que la 7ème de France.
Mais alors comment vous expliquez que vos électeurs votent pour elle ? A
h écoutez... d'abord je n'en sais rien...
Oh ben ! Quand même.
...Et vous non plus, M.-O. Fogiel, nous verrons bien, nous verrons bien ce qui se passera. Moi je fais une campagne sérieuse, j'ai une campagne de terrain avec des jeunes comme je pense et comme je ressens ma région. Je ne fais pas une campagne nationale, je ne cherche pas la une ni du Monde ni de Paris-Match, et on verra bien ce que les électeurs décident.
Une campagne où à un moment donné, vous vous êtes pris les pieds dans le tapis...
...où vous avez parlé du mot « Harki ». C'était une erreur et vous avez présenté vos excuses, on n'y revient pas. En revanche une de vos consoeurs du Gouvernement, secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer M.-L. Penchard, en a fait une belle gaffe, et en revanche elle, elle ne s'excuse pas. Est-ce que finalement... elle disait donc, je le rappelle...
Oui, j'ai entendu...
...Elle voulait servir une population, la population guadeloupéenne et pas les autres. Est-ce que finalement, elle ne devrait pas s'inspirer de vous, dire « c'est une gaffe » et passer à autre chose, parce que là finalement elle se prend les pieds dans le tapis et on ne comprend pas vraiment ce qu'elle veut raconter ?
Ecoutez ! 3 remarques. Premièrement, le président de la République a eu raison de nommer pour la première fois de notre histoire un Ultramarin à la tête du ministère de l'Outre-Mer ; deux, M.-L. Penchard est une formidable...
Enfin certains disent qu'il y a du clientélisme !
Deux, M.-L. Penchard est une formidable ministre ; trois, en effet elle peut - si elle le souhaite - présenter ses excuses, c'est ce que j'aurais fait à sa place mais chacun son tempérament.
Voilà, mais elle aurait dû le faire, on est d'accord !
Je n'ai pas dit qu'elle aurait dû le faire, c'est ce que j'aurais fait...
C'est ce que vous auriez fait à sa place...
...Si j'avais été dans sa situation. Elle est libre de faire ce qu'elle entend faire.
Très bien. Merci beaucoup D. Bussereau. Tout à l'heure, les Français sont sur les routes pour beaucoup d'entre eux puisque c'est les vacances... Oui, il faut être très prudent, on va avoir une journée rouge demain en Rhône-Alpes, dans les Alpes, dans beaucoup d'endroits. Très, très prudent, demain samedi, dimanche ça ira mieux.
Merci beaucoup D. Bussereau, secrétaire d'Etat chargé des Transports et également en route pour les régionales en Poitou-Charentes.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 18 mars 2010