Texte intégral
Le 15 juillet dernier, nous lancions avec Roselyne le Label Bien Vieillir-Vivre Ensemble.
Aujourd'hui, je suis ravie de voir autant de villes réunies pour inscrire au coeur de leurs préoccupations et de leurs territoires le bien-être de nos aînés.
Le nombre de dossiers de candidature témoigne en effet de l'implication des communes, grandes ou petites, à prendre en compte, dans leur globalité, les problématiques liées à la place des aînés dans les villes, et nous ne pouvons que nous en réjouir.
Je suis donc particulièrement heureuse de participer à la remise du label « Bien Vieillir-Vivre Ensemble », et je remercie Roselyne Bachelot de nous accueillir dans les salons du ministère de la santé et des sports à cette occasion.
Organisé en partenariat avec l'Association des Maires de France (AMF) dont je salue la présence et l'Association « vieillir en France », dont le président, M. Philippe Vitel, n'a pu hélas se joindre à nous le label participe à cette volonté d'anticiper les évolutions de demain. Son objectif est en effet d'assurer aux aînés une meilleure qualité de vie dans les villes, et les inciter à adopter des attitudes positives pour un vieillissement actif et en bonne santé. Ce label, et je tiens à le souligner, traduit un réel engagement des villes à mener une politique de long terme en matière d'urbanisme, d'habitat, de logement ou de transport. Le plan d'action sur 5 ans va également permettre de lancer une vraie dynamique, en développant des actions favorisant le bien vieillir, comme le sport, la culture ou des actions qui permettent le renforcement du lien social et intergénérationnel.
Ces actions doivent être valorisées. C'est pourquoi notre objectif est de créer un véritable réseau des villes, où les bonnes pratiques qui répondent le mieux aux aînés seront partagées.
Par votre engagement, de nombreuses expériences locales réussies vont pouvoir être mises en lumière, et rayonner sur l'ensemble de nos territoires, dans une culture de bonnes pratiques nationales.
Les tables rondes que vous nous avez présentées, cher Jean Pierre Aquino, en sont l'illustration. Je profite d'ailleurs de l'occasion qui m'est donnée pour remercier les villes qui ont accepté de faire partager leur expérience et leurs savoir-faire autour des actions qu'elles ont mises en place.
Nous avons ainsi pu voir, grâce à la première table ronde, qu'il existe de nombreux services et projets permettant d'améliorer, au quotidien, la vie des personnes âgées.
La mobilité, les travaux manuels, le lien social, le logement, sont autant de thèmes reproductibles.
La seconde table ronde a choisi de mettre en avant le dynamisme de nos aînés : par le chant, la danse et le théâtre, et la transmission de leurs savoirs aux plus jeunes.
Leur expérience va, j'en suis sûre, profiter à d'autres communes, et permettre ainsi d'enrichir les politiques menées dans le domaine du bien vieillir.
Le réseau des villes va donner lieu à d'autres rencontres. Ainsi, les communes qui n'ont pas pu participer aux tables rondes pourront le faire au prochain rendez-vous.
Le dossier de presse qui vous a été remis permet néanmoins de mettre en lumière la richesse des politiques menées par l'ensemble des villes. Toutes ont su prendre en compte les besoins et les aspirations de nos aînés.
Le réseau que nous créons, et dont vous êtes les précurseurs, s'inscrit également dans une dynamique mondiale. Comme vous le savez, d'autres villes soucieuses de répondre au mieux aux attentes de leurs citoyens âgés se sont déjà engagées dans cette démarche, grâce à l'initiative lancée par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dont je salue le représentant, M. Petitot.
Les villes françaises aujourd'hui labellisées sont maintenant partie prenante du réseau mondial « villes amies des aînés ». Cela va leur permettre de bénéficier des contacts et des échanges d'expériences avec d'autres villes, semblables ou différentes, réparties sur tous les continents, comme le Canada , très actif sur cette thématique.
C'est ensemble, Gouvernement, élus, associations, spécialistes, organismes internationaux que nous répondrons mieux au défi du vieillissement. C'est pourquoi, avec Roselyne Bachelot, nous voulons donner une suite à ce plan national « Bien vieillir », qui vient de s'achever sous l'égide du Docteur Aquino.
Ce nouveau plan, qui s'appuiera sur l'expérience du premier, devra encore mieux prendre en compte les aspirations de nos aînés en matière de nouvelles technologies, de mobilité, d'habitat, de lien social et intergénérationnel, de services et de loisirs, de participation sociale et de prévention.
Tout ce qui contribue à décloisonner notre société et à favoriser le partage et l'enrichissement mutuel doit être encouragé. Et je suis convaincue que la place de nos aînés doit être inscrite au coeur de la société, comme ici au coeur de la ville.
Le bilan du premier plan, et la présentation du nouveau, aura lieu au mois de juin prochain et pourra prendra la forme d'un colloque, où j'espère vous revoir toutes et tous.
Pour moi, ce mouvement appuyé sur les initiatives citoyennes et locales dont nous sommes aujourd'hui les témoins est le signe tangible que notre société est en capacité de se mobiliser, pour donner un sens renouvelé au vivre ensemble.
Je vous remercie.
Source http://www.travail-solidarite.gouv.fr, le 9 février 2010