Texte intégral
Monsieur Carrère,
La réponse sera très simple : est-ce que nous acceptons de tirer les enseignements du regroupement des forces de sécurité lorsqu'on pourra juger sur une certaine période ? Oui. Est-ce que nous acceptons l'idée de revenir à une gestion séparée, à un commandement séparé Gendarmerie - Police ? La réponse est non. Chacun voit bien l'utilité, la nécessité qu'il y a, en particulier pour lutter contre la délinquance, d'une unité de commandement.
Le ministère de l'Intérieur pilote la lutte contre la délinquance. Il n'y a aucune raison qu'il y ait des stratégies différentes dans les forces de sécurité.
Cela ne change rien au statut de la Gendarmerie, qui reste un statut militaire. En revanche, le commandement est assuré au niveau politique par un seul membre du Gouvernement. C'est un gage d'efficacité. Nos concitoyens apprécient la Gendarmerie, comme nos concitoyens d'ailleurs apprécient la Police. Cela n'empêche pas que, Gendarmerie et Police, doivent s'adapter aux évolutions de notre temps, aux évolutions de notre territoire.
La démographie, la délinquance, les formes de violence ne sont pas les mêmes aujourd'hui qu'il y a trente ou quarante ans. Il est normal que nous pratiquions ces adaptations.
Quant à votre comparaison avec la recherche, monsieur Carrère, quand on mesure aujourd'hui les efforts inégalés dans l'histoire récente de notre pays faits par le Gouvernement, par la Nation, en faveur de la recherche, je trouve que c'est un exemple qui est assez déplacé.
Source http://www.gouvernement.fr, le 12 avril 2010