Texte intégral
A l'occasion du Congrès du Conseil national de l'enseignement agricole privé (CNEAP), les 17 et 18 mars prochain, vous avez bien voulu m'inviter à participer à la séance officielle, et je vous en remercie.
Malheureusement retenu par d'autres obligations, je ne pourrai pas être parmi vous. Croyez bien que je le regrette vivement.
J'attache, vous le savez, une importance toute particulière à l'enseignement agricole.
Considérant que l'avenir de l'agriculture, de l'alimentation et de la pêche se joue d'abord dans les lycées et les écoles, nous devons collectivement tracer l'avenir de notre enseignement agricole.
Depuis 1960, cet enseignement a toujours été pionnier pour accompagner les étapes de la construction agricole et se rendre indissociable de ses succès. Aujourd'hui, plus que jamais, le monde agricole a besoin des atouts de l'enseignement agricole pour relever les défis auxquels il est confronté.
Le contexte dans lequel s'inscrit l'enseignement agricole évolue, qu'il s'agisse de l'agriculture elle-même, des territoires ruraux qui formulent de nouveaux besoins ou des origines socioprofessionnelles des publics accueillis dans nos lycées.
La rénovation de la filière « services » de la voie professionnelle que nous entamons dès cette année, pour une première mise en oeuvre à la rentrée 2011, s'inscrit pleinement dans la prise en compte de ces nouvelles évolutions.
Je tiens à saluer le rôle constructif du CNEAP dans l'ensemble des réformes que met en oeuvre l'enseignement agricole pour garantir son adéquation aux exigences du monde qui l'entoure. Vous accueillez près d'un tiers des jeunes dans vos lycées : vous avez donc un rôle essentiel à jouer dans la préparation et la mise en oeuvre des changements que nous souhaitons pour l'agriculture et l'alimentation de demain.
Votre savoir-faire constitue en effet un atout majeur pour l'ensemble de l'enseignement agricole.
Reconnaissant ce rôle constructif, je m'attache à permettre aux établissements du CNEAP de construire l'avenir plus sereinement. Le protocole que le MAAP a signé avec le CNEAP en 2009 a permis de donner une plus grande lisibilité à l'enseignement agricole privé temps plein, au travers d'un cadre organisé et pluriannuel de conditions de financement et d'évolution des moyens que l'Etat lui consacre. Ces conditions sont bien prises en compte dans la loi de finances pour 2010.
J'ai également obtenu en fin d'exercice budgétaire 2009, grâce à l'amendement de Mme la Sénatrice Françoise FERAT, l'apurement intégral du report de charge qui pesait sur vos établissements.
J'ai pris connaissance avec un grand intérêt la contribution du CNEAP intitulée pour un « pacte entre la nation et l'enseignement agricole ». Je vous remercie de m'avoir fait part de votre analyse et de vos propositions qui doivent nous permettre ensemble de redonner du sens et sa place à l'enseignement agricole dans les grands enjeux agricoles et éducatifs de la Nation. J'y ai retrouvé bon nombre d'orientations que je souhaite donner à l'enseignement agricole.
Ainsi, je souhaite aujourd'hui que l'agriculture, l'alimentation et le développement durable constitue le socle de l'enseignement agricole. Je souhaite en particulier faire du développement durable une dimension de tous les projets : d'éducation et de formation bien sûr, mais aussi des établissements et des exploitations. Le développement durable est un atout et une opportunité que les lycées agricoles doivent saisir.
L'enseignement agricole a également un rôle social à jouer en accompagnant les jeunes en difficulté et en participant pleinement à la politique gouvernementale pour l'égalité des chances, mais aussi en développant des passerelles entre l'enseignement technique et l'enseignement supérieur agricole pour porter vers le haut les étudiants qui en ont la possibilité.
La réussite de l'enseignement agricole passe avant tout par la réussite scolaire, personnelle et professionnelle des jeunes qui veulent s'y former. L'enseignement agricole doit être connu et reconnu dans le système éducatif français et pour cela, il est essentiel d'améliorer la visibilité et la lisibilité de l'offre de formation et garantir un haut degré de professionnalisation. De cette façon, nous faciliterons l'orientation des jeunes, nous fluidifieront leurs parcours et nous les préparerons davantage à suivre des parcours professionnels que nous savons de plus en plus dynamiques.
Face à ces enjeux vous pouvez compter sur moi pour prendre les décisions qui engageront l'ensemble de l'enseignement agricole dans une nouvelle dynamique et conforteront la place de cet enseignement spécifique dans les grands défis de société.
Le partenariat toujours constructif entre le CNEAP et mon ministère est essentiel à l'avenir de l'enseignement agricole, et je tiens à profiter de cette occasion pour saluer le travail réalisé depuis 1991 par votre Secrétaire Général, M. Yvon LE NORCY.
Pour conclure, je réaffirme mon engagement en faveur de l'enseignement agricole qui doit être au coeur des missions du ministère en charge de l'agriculture. Lui donner des perspectives nouvelles, c'est assurer la valorisation de notre savoir-faire, préparer l'avenir de notre alimentation et assurer le développement d'une agriculture durable, tout en répondant aux nouveaux enjeux des territoires ruraux.
Source http://cneap.scolanet.org, le 7 mai 2010
Malheureusement retenu par d'autres obligations, je ne pourrai pas être parmi vous. Croyez bien que je le regrette vivement.
J'attache, vous le savez, une importance toute particulière à l'enseignement agricole.
Considérant que l'avenir de l'agriculture, de l'alimentation et de la pêche se joue d'abord dans les lycées et les écoles, nous devons collectivement tracer l'avenir de notre enseignement agricole.
Depuis 1960, cet enseignement a toujours été pionnier pour accompagner les étapes de la construction agricole et se rendre indissociable de ses succès. Aujourd'hui, plus que jamais, le monde agricole a besoin des atouts de l'enseignement agricole pour relever les défis auxquels il est confronté.
Le contexte dans lequel s'inscrit l'enseignement agricole évolue, qu'il s'agisse de l'agriculture elle-même, des territoires ruraux qui formulent de nouveaux besoins ou des origines socioprofessionnelles des publics accueillis dans nos lycées.
La rénovation de la filière « services » de la voie professionnelle que nous entamons dès cette année, pour une première mise en oeuvre à la rentrée 2011, s'inscrit pleinement dans la prise en compte de ces nouvelles évolutions.
Je tiens à saluer le rôle constructif du CNEAP dans l'ensemble des réformes que met en oeuvre l'enseignement agricole pour garantir son adéquation aux exigences du monde qui l'entoure. Vous accueillez près d'un tiers des jeunes dans vos lycées : vous avez donc un rôle essentiel à jouer dans la préparation et la mise en oeuvre des changements que nous souhaitons pour l'agriculture et l'alimentation de demain.
Votre savoir-faire constitue en effet un atout majeur pour l'ensemble de l'enseignement agricole.
Reconnaissant ce rôle constructif, je m'attache à permettre aux établissements du CNEAP de construire l'avenir plus sereinement. Le protocole que le MAAP a signé avec le CNEAP en 2009 a permis de donner une plus grande lisibilité à l'enseignement agricole privé temps plein, au travers d'un cadre organisé et pluriannuel de conditions de financement et d'évolution des moyens que l'Etat lui consacre. Ces conditions sont bien prises en compte dans la loi de finances pour 2010.
J'ai également obtenu en fin d'exercice budgétaire 2009, grâce à l'amendement de Mme la Sénatrice Françoise FERAT, l'apurement intégral du report de charge qui pesait sur vos établissements.
J'ai pris connaissance avec un grand intérêt la contribution du CNEAP intitulée pour un « pacte entre la nation et l'enseignement agricole ». Je vous remercie de m'avoir fait part de votre analyse et de vos propositions qui doivent nous permettre ensemble de redonner du sens et sa place à l'enseignement agricole dans les grands enjeux agricoles et éducatifs de la Nation. J'y ai retrouvé bon nombre d'orientations que je souhaite donner à l'enseignement agricole.
Ainsi, je souhaite aujourd'hui que l'agriculture, l'alimentation et le développement durable constitue le socle de l'enseignement agricole. Je souhaite en particulier faire du développement durable une dimension de tous les projets : d'éducation et de formation bien sûr, mais aussi des établissements et des exploitations. Le développement durable est un atout et une opportunité que les lycées agricoles doivent saisir.
L'enseignement agricole a également un rôle social à jouer en accompagnant les jeunes en difficulté et en participant pleinement à la politique gouvernementale pour l'égalité des chances, mais aussi en développant des passerelles entre l'enseignement technique et l'enseignement supérieur agricole pour porter vers le haut les étudiants qui en ont la possibilité.
La réussite de l'enseignement agricole passe avant tout par la réussite scolaire, personnelle et professionnelle des jeunes qui veulent s'y former. L'enseignement agricole doit être connu et reconnu dans le système éducatif français et pour cela, il est essentiel d'améliorer la visibilité et la lisibilité de l'offre de formation et garantir un haut degré de professionnalisation. De cette façon, nous faciliterons l'orientation des jeunes, nous fluidifieront leurs parcours et nous les préparerons davantage à suivre des parcours professionnels que nous savons de plus en plus dynamiques.
Face à ces enjeux vous pouvez compter sur moi pour prendre les décisions qui engageront l'ensemble de l'enseignement agricole dans une nouvelle dynamique et conforteront la place de cet enseignement spécifique dans les grands défis de société.
Le partenariat toujours constructif entre le CNEAP et mon ministère est essentiel à l'avenir de l'enseignement agricole, et je tiens à profiter de cette occasion pour saluer le travail réalisé depuis 1991 par votre Secrétaire Général, M. Yvon LE NORCY.
Pour conclure, je réaffirme mon engagement en faveur de l'enseignement agricole qui doit être au coeur des missions du ministère en charge de l'agriculture. Lui donner des perspectives nouvelles, c'est assurer la valorisation de notre savoir-faire, préparer l'avenir de notre alimentation et assurer le développement d'une agriculture durable, tout en répondant aux nouveaux enjeux des territoires ruraux.
Source http://cneap.scolanet.org, le 7 mai 2010