Texte intégral
Mesdames et Messieurs bonjour,
Je reçois avec plaisir ma collègue, le ministre des Affaires étrangères du Danemark, Mme Lene Espersen. Nous avons parlé de beaucoup de choses que je vais vous résumer.
Nous avons parlé de l'Afghanistan parce que nous avons un projet commun pour travailler, pour essayer d'être beaucoup plus près des femmes d'Afghanistan et de ce point de vue, Lene a beaucoup plus d'expérience.
Pour ma part, j'ai une expérience de l'Afghanistan, du combat des femmes, de la façon dont elles pourraient jouer un rôle plus important encore dans la nécessaire construction d'une société civile pour que le gouvernement afghan puisse prendre ses affaires en main. C'est un sujet que nous poursuivrons tous les deux. Mais je laisserai bien sûr Mme le Ministre s'exprimer sur ce point.
Pour être bref, nous avons parlé du projet de résolution au Conseil de sécurité concernant l'Iran et de l'apport qui a été fait par le président Lula et le ministre turc avec les Iraniens. Comme vous le savez, le texte a été proposé avec l'accord des cinq membres permanents mais Mme Espersen évidemment s'intéressait à la position des membres non-permanents, des dix autres.
Nous avons aussi parlé des perspectives du G20, puisque la France présidera le G20 en 2011 et que le Danemark suivra la France. Il était très intéressant d'échanger nos vues et de travailler ensemble sur la perspective des nécessaires réformes économiques, mais surtout aussi sur la perspective de la réforme de la gouvernance mondiale et donc du système des Nations unies.
Je suis très heureux d'avoir reçu ma collègue pour la première fois. J'ai rendez-vous avec elle pour parler plus longuement à Copenhague bientôt. Madame, soyez la bienvenue ainsi que tous ceux qui vous accompagnent.
Q - Sur l'Iran, pensez-vous avoir aujourd'hui une majorité de pays favorable à cette nouvelle résolution au Conseil de sécurité ? On parle de dix à douze pays ; pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
R - L'événement, que nous avons apprécié, a été la visite du président Lula et la signature d'un accord avec le Premier ministre turc et les Iraniens. Peut-être s'agit-il d'un début de dialogue ? Nous sommes, Danois et Français, tout à fait favorables au dialogue, mais nous avons essayé tellement de fois... Quant aux pays favorables à cette nouvelle résolution au Conseil de sécurité, je crois en effet que trois ou quatre pays vont avoir quelques réticences. On verra bien, le texte n'est pas définitif. C'est un texte assez fort qui va être débattu par les membres non permanents du Conseil de sécurité avec, surtout, des interdictions sur l'armement. Je pense que dans les jours qui viennent, à partir de début juin, ce texte sera discuté, amélioré, peut-être voté, mais personne ne peut en être certain.
Si je peux rajouter quelque chose, n'oubliez pas que nous avons un vrai partenaire, la société civile iranienne. Elle l'a suffisamment prouvé en manifestant, notamment les femmes, pour exprimer ses idées. C'est un facteur essentiel selon moi.
Q - Monsieur le Ministre, avez-vous parlé du Proche-Orient ? Deuxièmement, quel est le but de votre déplacement au Liban, Syrie et Turquie, est-ce que le message de la France c'est surtout une nécessité d'apaisement dans la région ?
R - Nous avons parlé du Proche-Orient en effet, parce que nous avons parlé de l'Iran. Cependant, nous n'avons pas parlé de tous les dossiers concernant cette région. Nous sommes tous les deux favorables à la mise en place des "discussions indirectes", et bien sûr nous espérons que des pourparlers directs suivront. Nous sommes totalement d'accord sur ce point. Nous voulons un Etat palestinien à côté de l'Etat d'Israël.
Je me rends à Istanbul, où se tiendra une réunion sur la Somalie. Je me rendrai également en Syrie, au Liban et au Caire. Nous avons seulement reporté ce déplacement qui était prévu 15 jours plus tôt. C'est une visite ponctuelle, si je peux employer le terme "ponctuel" dans une situation particulièrement mouvante.
Q - Quel est le but de ce déplacement ?
R - Il s'agit de parler avec les Libanais, de rencontrer le président Sleimane, son Premier ministre, Saad Hariri, mais également de parler avec Bachar Al-Assad, avec Walid El-Mouallem. Je me rendrai ensuite à une conférence de presse au Caire où sera présent Miguel Moratinos ainsi que le ministre égyptien des Affaires étrangères, Aboul Gheit.
Q - Vous pensez que les menaces de guerres sont écartées ?
R - Les menaces de guerre ne sont jamais écartées dans une situation de tension. C'est la raison pour laquelle nous y allons, en vue de tenter d'écarter les menaces de guerre et faire baisser la tension.
Il y a eu certes une tension dans cette région mais elle est en train, je crois, de s'abaisser un peu. Je pense que l'idée des "discussions indirectes" en est le départ et fait baisser les tensions. En tout cas, nous n'y allons pas pour créer de la tension, au contraire il faut créer un apaisement. C'est possible.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 mai 2010
Je reçois avec plaisir ma collègue, le ministre des Affaires étrangères du Danemark, Mme Lene Espersen. Nous avons parlé de beaucoup de choses que je vais vous résumer.
Nous avons parlé de l'Afghanistan parce que nous avons un projet commun pour travailler, pour essayer d'être beaucoup plus près des femmes d'Afghanistan et de ce point de vue, Lene a beaucoup plus d'expérience.
Pour ma part, j'ai une expérience de l'Afghanistan, du combat des femmes, de la façon dont elles pourraient jouer un rôle plus important encore dans la nécessaire construction d'une société civile pour que le gouvernement afghan puisse prendre ses affaires en main. C'est un sujet que nous poursuivrons tous les deux. Mais je laisserai bien sûr Mme le Ministre s'exprimer sur ce point.
Pour être bref, nous avons parlé du projet de résolution au Conseil de sécurité concernant l'Iran et de l'apport qui a été fait par le président Lula et le ministre turc avec les Iraniens. Comme vous le savez, le texte a été proposé avec l'accord des cinq membres permanents mais Mme Espersen évidemment s'intéressait à la position des membres non-permanents, des dix autres.
Nous avons aussi parlé des perspectives du G20, puisque la France présidera le G20 en 2011 et que le Danemark suivra la France. Il était très intéressant d'échanger nos vues et de travailler ensemble sur la perspective des nécessaires réformes économiques, mais surtout aussi sur la perspective de la réforme de la gouvernance mondiale et donc du système des Nations unies.
Je suis très heureux d'avoir reçu ma collègue pour la première fois. J'ai rendez-vous avec elle pour parler plus longuement à Copenhague bientôt. Madame, soyez la bienvenue ainsi que tous ceux qui vous accompagnent.
Q - Sur l'Iran, pensez-vous avoir aujourd'hui une majorité de pays favorable à cette nouvelle résolution au Conseil de sécurité ? On parle de dix à douze pays ; pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
R - L'événement, que nous avons apprécié, a été la visite du président Lula et la signature d'un accord avec le Premier ministre turc et les Iraniens. Peut-être s'agit-il d'un début de dialogue ? Nous sommes, Danois et Français, tout à fait favorables au dialogue, mais nous avons essayé tellement de fois... Quant aux pays favorables à cette nouvelle résolution au Conseil de sécurité, je crois en effet que trois ou quatre pays vont avoir quelques réticences. On verra bien, le texte n'est pas définitif. C'est un texte assez fort qui va être débattu par les membres non permanents du Conseil de sécurité avec, surtout, des interdictions sur l'armement. Je pense que dans les jours qui viennent, à partir de début juin, ce texte sera discuté, amélioré, peut-être voté, mais personne ne peut en être certain.
Si je peux rajouter quelque chose, n'oubliez pas que nous avons un vrai partenaire, la société civile iranienne. Elle l'a suffisamment prouvé en manifestant, notamment les femmes, pour exprimer ses idées. C'est un facteur essentiel selon moi.
Q - Monsieur le Ministre, avez-vous parlé du Proche-Orient ? Deuxièmement, quel est le but de votre déplacement au Liban, Syrie et Turquie, est-ce que le message de la France c'est surtout une nécessité d'apaisement dans la région ?
R - Nous avons parlé du Proche-Orient en effet, parce que nous avons parlé de l'Iran. Cependant, nous n'avons pas parlé de tous les dossiers concernant cette région. Nous sommes tous les deux favorables à la mise en place des "discussions indirectes", et bien sûr nous espérons que des pourparlers directs suivront. Nous sommes totalement d'accord sur ce point. Nous voulons un Etat palestinien à côté de l'Etat d'Israël.
Je me rends à Istanbul, où se tiendra une réunion sur la Somalie. Je me rendrai également en Syrie, au Liban et au Caire. Nous avons seulement reporté ce déplacement qui était prévu 15 jours plus tôt. C'est une visite ponctuelle, si je peux employer le terme "ponctuel" dans une situation particulièrement mouvante.
Q - Quel est le but de ce déplacement ?
R - Il s'agit de parler avec les Libanais, de rencontrer le président Sleimane, son Premier ministre, Saad Hariri, mais également de parler avec Bachar Al-Assad, avec Walid El-Mouallem. Je me rendrai ensuite à une conférence de presse au Caire où sera présent Miguel Moratinos ainsi que le ministre égyptien des Affaires étrangères, Aboul Gheit.
Q - Vous pensez que les menaces de guerres sont écartées ?
R - Les menaces de guerre ne sont jamais écartées dans une situation de tension. C'est la raison pour laquelle nous y allons, en vue de tenter d'écarter les menaces de guerre et faire baisser la tension.
Il y a eu certes une tension dans cette région mais elle est en train, je crois, de s'abaisser un peu. Je pense que l'idée des "discussions indirectes" en est le départ et fait baisser les tensions. En tout cas, nous n'y allons pas pour créer de la tension, au contraire il faut créer un apaisement. C'est possible.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 mai 2010