Texte intégral
Monsieur le Secrétaire Général de lElysée, représentant le Chef de lEtat,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Mes chers Collègues,
Monsieur le Commissaire européen,
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Bienvenue à chacune et à chacun dentre vous pour cette cérémonie de remise des prix politiques du Trombinoscope.
Je me réjouis que le Sénat soit le cadre de ce grand rendez-vous annuel, rituel de la vie politique, et que cet événement nous donne le plaisir de nous retrouver avec vous , Cher Monsieur Tassy, et votre équipe dans une ambiance amicale et conviviale.
Créé en 1981, on pourrait dire que le Trombinoscope atteint cette année sa majorité tant il est vrai quil est devenu au cours de ses dix huit années dexistence un exemple de professionnalisme reconnu par tous les représentants de la vie politique et parlementaire.
Le Trombinoscope nous fait profiter de son travail fait de sérieux et de rigueur. Ses annuaires composent une somme de connaissances précises et pratiques régulièrement remises à jour sur le Parlement, le Gouvernement et les Institutions ainsi que sur les Régions, les Départements et les Communes.
Pas un mouvement, pas un changement, intervenu dans la vie politique nationale et locale néchappe à la vigilance du Trombinoscope.
Chaque nouvel élu, chaque nouveau promu, y trouve quasi instantanément imprimée sa photo pour ne pas dire sa « trombine » selon lexpression populaire et sympathique du XIXème siècle.
Cette année, le jury présidé par Madame Arlette Chabot a été composé comme à laccoutumée déminents journalistes politiques de la presse écrite, nationale et régionale, de la télévision et de la radio. Cette juxtaposition de talents est, pour les délibérations, un gage douverture et de saine vigueur. Elle donne tout son intérêt au palmarès de ce soir.
Chacun des sept prix qui va être décerné salue une personnalité politique qui sest particulièrement illustrée au cours de lannée 1998, dans lexercice de ses fonctions.
Car la politique est un métier, au sens le plus noble du terme, et parfois même, on loublie trop souvent, un véritable sacerdoce au service de nos concitoyens.
Mais les insuffisances de la réflexion politique sur les préoccupations quotidiennes des Françaises et des Français ont suscité, il faut bien le reconnaître, une sorte de « désamour », pour ne pas dire une réelle méfiance envers lensemble de la classe politique.
Le taux dabstention record enregistré à chacune des dernières élections partielles nous en a apporté, hélas, la cruelle démonstration.
Au rythme où vont les choses, et si nous ny prenons garde, nous allons sombrer dans une démocratie fantôme sans électeurs et sans élus.
Il est urgent de réinvestir le terrain de la réflexion prospective et des propositions concrètes.
Merci à vous tous, Mesdames et Messieurs les Journalistes de nous aider à valoriser le fond, sans céder aux sirènes des formules gadgets.
Je souhaite que le Sénat sengage à fond dans ce combat, quil réfléchisse et quil agisse sur tous les grands sujets qui préoccupent nos concitoyens, quil sagisse par exemple de la construction européenne, de léducation, de la sécurité et bien sûr de la modernisation de la vie politique. Ce sont là de vrais débats qui engagent notre société pour le deuxième millénaire. Nous devons les traiter avec sérieux et sérénité, sans céder aux effets de mode qui tiennent trop souvent lieu de « prêt-à-penser » politique car les Français ne nous le pardonneraient pas.
Il en va ainsi du débat sur la modernisation de la vie politique. Je tiens à redire ici combien je considère, comme dailleurs la très grande majorité du Sénat, que légal accès des femmes et des hommes à la vie publique constitue un des paramètres indispensables à cette modernisation. Doit-on pour autant ouvrir la voie aux quotas et vraisemblablement à une généralisation des modes de scrutin proportionnel comme y engage le texte de loi transmis au Sénat ? Cette solution ne me semble pas servir, comme elle le mérite, la cause des femmes et je regrette que la position du Sénat ait été mal comprise.
La Haute Assemblée a souhaité responsabiliser les partis autour du respect de la parité et subordonner leur financement, entre autres, au respect de ce légitime objectif. Je souhaite que la discussion entre le Sénat et lAssemblée se poursuive et que nous trouvions très rapidement une position commune.
Pour lheure, chers amis, nous sommes réunis pour un sympathique hommage des media envers les hommes politiques, et au-delà, je lespère, à la force de leurs convictions et leur sens de lintérêt général, quelle que soit leur appartenance politique. Nous ne pouvons que nous en réjouir et fêter dignement cet événement !
Longue vie au Trombinoscope, et à vous toutes et tous présents ce soir très bonne soirée.
(Source http://www.senat.fr ; le 12 février 1999)
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Mes chers Collègues,
Monsieur le Commissaire européen,
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Bienvenue à chacune et à chacun dentre vous pour cette cérémonie de remise des prix politiques du Trombinoscope.
Je me réjouis que le Sénat soit le cadre de ce grand rendez-vous annuel, rituel de la vie politique, et que cet événement nous donne le plaisir de nous retrouver avec vous , Cher Monsieur Tassy, et votre équipe dans une ambiance amicale et conviviale.
Créé en 1981, on pourrait dire que le Trombinoscope atteint cette année sa majorité tant il est vrai quil est devenu au cours de ses dix huit années dexistence un exemple de professionnalisme reconnu par tous les représentants de la vie politique et parlementaire.
Le Trombinoscope nous fait profiter de son travail fait de sérieux et de rigueur. Ses annuaires composent une somme de connaissances précises et pratiques régulièrement remises à jour sur le Parlement, le Gouvernement et les Institutions ainsi que sur les Régions, les Départements et les Communes.
Pas un mouvement, pas un changement, intervenu dans la vie politique nationale et locale néchappe à la vigilance du Trombinoscope.
Chaque nouvel élu, chaque nouveau promu, y trouve quasi instantanément imprimée sa photo pour ne pas dire sa « trombine » selon lexpression populaire et sympathique du XIXème siècle.
Cette année, le jury présidé par Madame Arlette Chabot a été composé comme à laccoutumée déminents journalistes politiques de la presse écrite, nationale et régionale, de la télévision et de la radio. Cette juxtaposition de talents est, pour les délibérations, un gage douverture et de saine vigueur. Elle donne tout son intérêt au palmarès de ce soir.
Chacun des sept prix qui va être décerné salue une personnalité politique qui sest particulièrement illustrée au cours de lannée 1998, dans lexercice de ses fonctions.
Car la politique est un métier, au sens le plus noble du terme, et parfois même, on loublie trop souvent, un véritable sacerdoce au service de nos concitoyens.
Mais les insuffisances de la réflexion politique sur les préoccupations quotidiennes des Françaises et des Français ont suscité, il faut bien le reconnaître, une sorte de « désamour », pour ne pas dire une réelle méfiance envers lensemble de la classe politique.
Le taux dabstention record enregistré à chacune des dernières élections partielles nous en a apporté, hélas, la cruelle démonstration.
Au rythme où vont les choses, et si nous ny prenons garde, nous allons sombrer dans une démocratie fantôme sans électeurs et sans élus.
Il est urgent de réinvestir le terrain de la réflexion prospective et des propositions concrètes.
Merci à vous tous, Mesdames et Messieurs les Journalistes de nous aider à valoriser le fond, sans céder aux sirènes des formules gadgets.
Je souhaite que le Sénat sengage à fond dans ce combat, quil réfléchisse et quil agisse sur tous les grands sujets qui préoccupent nos concitoyens, quil sagisse par exemple de la construction européenne, de léducation, de la sécurité et bien sûr de la modernisation de la vie politique. Ce sont là de vrais débats qui engagent notre société pour le deuxième millénaire. Nous devons les traiter avec sérieux et sérénité, sans céder aux effets de mode qui tiennent trop souvent lieu de « prêt-à-penser » politique car les Français ne nous le pardonneraient pas.
Il en va ainsi du débat sur la modernisation de la vie politique. Je tiens à redire ici combien je considère, comme dailleurs la très grande majorité du Sénat, que légal accès des femmes et des hommes à la vie publique constitue un des paramètres indispensables à cette modernisation. Doit-on pour autant ouvrir la voie aux quotas et vraisemblablement à une généralisation des modes de scrutin proportionnel comme y engage le texte de loi transmis au Sénat ? Cette solution ne me semble pas servir, comme elle le mérite, la cause des femmes et je regrette que la position du Sénat ait été mal comprise.
La Haute Assemblée a souhaité responsabiliser les partis autour du respect de la parité et subordonner leur financement, entre autres, au respect de ce légitime objectif. Je souhaite que la discussion entre le Sénat et lAssemblée se poursuive et que nous trouvions très rapidement une position commune.
Pour lheure, chers amis, nous sommes réunis pour un sympathique hommage des media envers les hommes politiques, et au-delà, je lespère, à la force de leurs convictions et leur sens de lintérêt général, quelle que soit leur appartenance politique. Nous ne pouvons que nous en réjouir et fêter dignement cet événement !
Longue vie au Trombinoscope, et à vous toutes et tous présents ce soir très bonne soirée.
(Source http://www.senat.fr ; le 12 février 1999)