Conseil des ministres du 25 août 2010. Point d'étape sur le calendrier du projet ITER.

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Auteur(s) moral(aux) : Secrétariat général du Gouvernement

Texte intégral

La ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche a présenté une communication relative au point d'étape sur le calendrier du projet ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor).
Ce projet de recherche, qui associe l'Union européenne, la Chine, les Etats-Unis, la Fédération de Russie, l'Inde, le Japon et la République de Corée, est l'un des projets de coopération scientifique les plus ambitieux jamais proposés à l'échelle mondiale. Il vise à démontrer la faisabilité scientifique et technologique de la maîtrise de la fusion thermonucléaire à des fins pacifiques, à l'heure où le développement durable, l'épuisement des énergies fossiles et la protection de l'environnement sont au centre des débats sur l'avenir de la planète.
Le projet ITER a franchi une étape décisive lors du conseil exécutif de son organisation internationale, qui s'est tenu à Cadarache en juillet dernier, avec l'adoption d'un scénario de référence pour le financement du projet et ses délais de réalisation :
- un planning de réalisation du projet a été arrêté avec la production d'un premier plasma d'hydrogène en 2019 et des premiers événements de fusion thermonucléaire en 2026 ;
- un plafond maximum de dépenses au titre de la phase de construction sur la période 2007-2020 a été fixé et prévoit une contribution européenne à concurrence de 6,6 Mds euros ;
- l'organisation internationale ITER a été restructurée autour d'une gouvernance resserrée. Un nouveau directeur général, le Professeur Osamu Motojima, a été nommé.
Le Conseil de l'Union européenne a confirmé l'engagement de l'Union à financer la part européenne et notamment le besoin additionnel de crédits d'engagement pour la période 2012-2013, estimé à un maximum de 1,4 Mds euros.
La France continuera à tenir ses engagements, comme elle l'a fait depuis le début pour l'aménagement du site et de son environnement.Le coût de cet effort de recherche est à la hauteur de l'enjeu d'une production massive d'énergie pour l'ensemble de la planète, d'autant que ce projet est complémentaire de l'effort de recherche sur d'autres technologies, notamment la fission nucléaire pour les centrales de 4ème génération.