Texte intégral
M.-O. Fogiel.- Deuxième baisse consécutive du chiffre du chômage en France, le nombre de demandeurs d'emploi a diminué de moins 0,5 % en juillet par rapport au mois précédent. On parle de la catégorie A, ça représente 14.400 demandeurs d'emploi en moins. En revanche, les chiffres sont en hausse pour ceux qui ont une activité réduite, dans le détail le chômage des seniors continue d'augmenter. Quand vous lisez la presse ce matin, pour Le Figaro "embellie de l'emploi," "accalmie" pour Les Echos, "un vrai recul" pour La Tribune, "une baisse en trompe l'oeil" pour Libération, et pour L. Wauquiez ?
Une rentrée d'espoir. Ce qui est intéressant surtout, c'est que ce n'est pas un chiffre isolé. Derrière, qu'est-ce que l'on a ? On a les créations d'emplois qui repartent à la hausse, on a le chômage des jeunes qui est maintenant à la baisse depuis un an, on a de la reprise des offres d'emploi qui sont collectées par Pôle Emploi.
Mais vous avez entendu tout à l'heure l'économiste à 6 heures 30 sur Europe 1, qui nous disait que c'était des offres d'emploi très précaires, très temporaires, c'est des petits contrats.
On a un redémarrage, quand on est sur une phase de redémarrage, forcément on a d'abord au début une augmentation plutôt des contrats qui sont des contrats à temps partiels. Attention, quand on parle d'activité réduite, c'est quand même au moins un mi-temps, notamment sur la catégorie C.
Il parlait tout à l'heure de contrat d'un mois...
Bien sûr, bien sûr. Donc on a d'abord ce redémarrage là, mais de la même manière quand on était en période de crise, il y avait une baisse de la précarité, il n'y avait plus de petits contrats, est-ce que j'allais m'en réjouir ? Non. Ce que je préfère quand même, c'est que le marché de l'emploi redémarre, et là, clairement, ça va mieux.
Vous dites quoi aux auditeurs, que la flambée du chômage est derrière nous ?
La hausse massive du chômage, on a notre objectif, c'est d'arriver à l'arrêter à la fin de l'année 2010. Et le résultat de ce mois là nous montre que cet objectif, il est réaliste et qu'on pourra l'atteindre.
Vous ne craignez pas des signaux négatifs, notamment aux Etats- Unis ? On craint par exemple le retour de la récession dans le monde, la menace d'une rechute. Est-ce que cela vous inquiète, vous, secrétaire d'Etat chargé de l'Emploi ? Sans faire ou du catastrophisme qui n'aurait pas lieu, ou alors un optimisme béat, vous, est-ce que vous êtes inquiet ce matin ? Vous venez nous donner des bonnes nouvelles, mais avec une forme d'inquiétude derrière ?
Non, pour deux raisons. D'abord, la première, ces résultats c'est d'abord le fruit de nos efforts, les créations d'emploi c'est toute une politique de l'emploi active que l'on a menée depuis un an. La collecte des offres d'entreprises par Pôle Emploi, c'est un effort que l'on a mené depuis maintenant six mois, pour améliorer cette relation Pôle Emploi avec les employeurs. L'emploi des jeunes, c'est le plan sur la mobilisation de pour l'emploi des jeunes qui avait été lancé par le Président il y a un an. Donc on a mis le paquet. Et je crois qu'il faut vraiment, c'est le message fondamental pour les auditeurs, l'emploi a été, l'emploi est, et l'emploi restera une des priorités majeures du Gouvernement.
Avec L. Wauquiez au Gouvernement après le remaniement d'ailleurs ?
Heureusement, dans la République, ça ne dépend pas de celui qui occupe le poste.
Les auditeurs qui vous écoutent, se disent que manifestement, c'est un secrétaire qui bosse - en tout cas il vient de nous annoncer des bonnes nouvelles -, dans un mois, si ça se trouve, il ne sera plus là. Vous comprenez qu'il peut y avoir... Non, mais c'est aussi une réalité, c'est qu'à un moment donné, vous commencez à bien le connaître votre dossier, du moins on l'espère, ça serait logique que vous restiez ?
On l'espère, je vais répondre vraiment très clairement : dans la République française, heureusement, ça ne dépend de celui qui occupe le poste.
Mais vous, vous souhaitez le garder ?
Il y a une continuité républicaine. Après, ce n'est pas à moi d'exprimer un souhait de savoir si j'ai envie de le garder ou non, c'est le président de la République qui décide.
En tout cas, il y a des gens qui sont inquiets pour leur poste, c'est les seniors et on va vers une prolongation du départ de l'âge légal à la retraite. Le chômage des seniors, ceux justement qui n'ont pas de travail, on leur dit qu'ils vont devoir travailler plus longtemps, mais ils n'ont pas de travail, est-ce que là, il n'y a pas une forme de paradoxe ?
Le taux de chômage des plus de 50 ans est de 6,6 %, donc pour les plus de 50 ans, le chômage est nettement inférieur à la moyenne nationale. Par contre, c'est un chômage qui augmente, et c'est un sujet sur lequel il faut que la France se bouge, puisque cela fait depuis de trop nombreuses années qu'on a sacrifié l'emploi des plus de 55 ans. On va adopter un dispositif avec E. Woerth, et sur lequel on a travaillé avec C. Lagarde en équipe, sur comment transposer zéro charge pour les seniors. Cet outil-là, c'est celui qui a le mieux marché dans la crise, il est simple : un employeur embauche, zéro charge. Ce que l'on va faire, un employeur embauche un senior, zéro charge sur son embauche.
A partir de quand ça ?
Applicable avant la fin de l'année.
Et donc ça, c'est un engagement que vous prenez ce matin sur Europe 1 ?
Et ça c'est engagement, et qui sera dans le projet de loi sur les retraites.
Le chômage de longue durée qui s'aggrave, et la question des fins de droits : il existe déjà un plan rebond pour les fins de droits, est-ce que là aussi, il y a des nouvelles pistes ? On a beaucoup parlé des ces gens qui ne touchent plus rien. C'est quoi les réponses que vous apportez en cette rentrée ?
J'ai passé une partie de l'été, alors soyons lucides, j'ai pris des vacances rassurez vous... J'ai passé une partie de l'été à tourner dans un certain nombre de Pôle Emploi, où notamment j'ai rencontré des chômeurs de longue durée qui étaient en fin de droits. La réponse fondamentale, c'est quelqu'un qui cherche un job dans un secteur depuis un an ou deux ans et qui n'a pas trouvé, il faut l'aider à se reconvertir. Donc, ce dont on a besoin, c'est de les aider à partir sur des formations pour repartir sur d'autres directions. Exemple précis : Nord-Pas-de-Calais, Hazebrouck, un chômeur de longue durée qui cherchait dans le domaine du textile, on essaie de le reconvertir pour partir en direction des centres d'appels. Là on a des choses à jouer, il faut aider les gens à se reconvertir.
Dans quel terme ? Parce que ce genre de discours, on a l'impression de l'entendre en permanence, mais dans quel terme ce sera opérationnel ?
On a mis beaucoup, beaucoup d'argent et de moyens pour financer les formations. Donc Pôle Emploi a les moyens d'aider les gens à se reconvertir quand on a un projet derrière.
Donc, si ça ne marche pas, c'est la faute de Pôle Emploi ?
Non, si ça ne marche c'est de ma faute.
D'autres sujets d'actualité, la rentrée politique, les sondages : 62 % des Français ne souhaitent pas que le président de la République brigue sa réélection - vous avez entendu des chiffres -, il serait distancé par ailleurs par M. Aubry et par D. Strauss-Kahn. Ça vous inquiète ça ?
Non, ça ne m'inquiète pas. Enfin, je pense qu'on doit avoir une vigilance, je rappelle que L. Jospin avait des sondages ultra favorables avant son élection présidentielle. Je crois surtout que... Il y a surtout un argument qu'on a essayé de... Enfin, je dirais une orientation de cette majorité, c'est que, on peut reprocher beaucoup de choses, mais au moins on prend les problèmes. Les problèmes sont délicats, ils sont difficiles, en politique c'est toujours si facile de mettre ça dans le tiroir et de fermer le tiroir...
Quand vous prenez les Roms par exemple, c'est un problème ou alors c'est une instrumentalisation éventuellement du dossier à des fins politiques ?
On prend les Roms, les retraites, Pôle Emploi - ce n'était pas un dossier qui était facile pendant la crise -, la réforme de l'université, le service minimum...
Les Roms, vous le mettez au même niveau que tout le reste ? Vous ne trouvez pas que les autres problèmes étaient peut être plus préoccupants pour les Français ?
Je l'ai dit, l'emploi a été, est et sera, une des priorités majeures du Gouvernement. A coté de cela, on ne va pas lâcher sur le terrain de la sécurité. Et je considère que le fait qu'on ait des gens qui occupent illégalement un terrain, c'est normal que l'on applique la loi. Quand vous dépassez vos limites de vitesse de 6 km, vous êtes sanctionnés. Personne ne comprendrait qu'on applique pas la loi quand on a quelqu'un qui occupe un terrain de façon illégale.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 27 août 2010
Une rentrée d'espoir. Ce qui est intéressant surtout, c'est que ce n'est pas un chiffre isolé. Derrière, qu'est-ce que l'on a ? On a les créations d'emplois qui repartent à la hausse, on a le chômage des jeunes qui est maintenant à la baisse depuis un an, on a de la reprise des offres d'emploi qui sont collectées par Pôle Emploi.
Mais vous avez entendu tout à l'heure l'économiste à 6 heures 30 sur Europe 1, qui nous disait que c'était des offres d'emploi très précaires, très temporaires, c'est des petits contrats.
On a un redémarrage, quand on est sur une phase de redémarrage, forcément on a d'abord au début une augmentation plutôt des contrats qui sont des contrats à temps partiels. Attention, quand on parle d'activité réduite, c'est quand même au moins un mi-temps, notamment sur la catégorie C.
Il parlait tout à l'heure de contrat d'un mois...
Bien sûr, bien sûr. Donc on a d'abord ce redémarrage là, mais de la même manière quand on était en période de crise, il y avait une baisse de la précarité, il n'y avait plus de petits contrats, est-ce que j'allais m'en réjouir ? Non. Ce que je préfère quand même, c'est que le marché de l'emploi redémarre, et là, clairement, ça va mieux.
Vous dites quoi aux auditeurs, que la flambée du chômage est derrière nous ?
La hausse massive du chômage, on a notre objectif, c'est d'arriver à l'arrêter à la fin de l'année 2010. Et le résultat de ce mois là nous montre que cet objectif, il est réaliste et qu'on pourra l'atteindre.
Vous ne craignez pas des signaux négatifs, notamment aux Etats- Unis ? On craint par exemple le retour de la récession dans le monde, la menace d'une rechute. Est-ce que cela vous inquiète, vous, secrétaire d'Etat chargé de l'Emploi ? Sans faire ou du catastrophisme qui n'aurait pas lieu, ou alors un optimisme béat, vous, est-ce que vous êtes inquiet ce matin ? Vous venez nous donner des bonnes nouvelles, mais avec une forme d'inquiétude derrière ?
Non, pour deux raisons. D'abord, la première, ces résultats c'est d'abord le fruit de nos efforts, les créations d'emploi c'est toute une politique de l'emploi active que l'on a menée depuis un an. La collecte des offres d'entreprises par Pôle Emploi, c'est un effort que l'on a mené depuis maintenant six mois, pour améliorer cette relation Pôle Emploi avec les employeurs. L'emploi des jeunes, c'est le plan sur la mobilisation de pour l'emploi des jeunes qui avait été lancé par le Président il y a un an. Donc on a mis le paquet. Et je crois qu'il faut vraiment, c'est le message fondamental pour les auditeurs, l'emploi a été, l'emploi est, et l'emploi restera une des priorités majeures du Gouvernement.
Avec L. Wauquiez au Gouvernement après le remaniement d'ailleurs ?
Heureusement, dans la République, ça ne dépend pas de celui qui occupe le poste.
Les auditeurs qui vous écoutent, se disent que manifestement, c'est un secrétaire qui bosse - en tout cas il vient de nous annoncer des bonnes nouvelles -, dans un mois, si ça se trouve, il ne sera plus là. Vous comprenez qu'il peut y avoir... Non, mais c'est aussi une réalité, c'est qu'à un moment donné, vous commencez à bien le connaître votre dossier, du moins on l'espère, ça serait logique que vous restiez ?
On l'espère, je vais répondre vraiment très clairement : dans la République française, heureusement, ça ne dépend de celui qui occupe le poste.
Mais vous, vous souhaitez le garder ?
Il y a une continuité républicaine. Après, ce n'est pas à moi d'exprimer un souhait de savoir si j'ai envie de le garder ou non, c'est le président de la République qui décide.
En tout cas, il y a des gens qui sont inquiets pour leur poste, c'est les seniors et on va vers une prolongation du départ de l'âge légal à la retraite. Le chômage des seniors, ceux justement qui n'ont pas de travail, on leur dit qu'ils vont devoir travailler plus longtemps, mais ils n'ont pas de travail, est-ce que là, il n'y a pas une forme de paradoxe ?
Le taux de chômage des plus de 50 ans est de 6,6 %, donc pour les plus de 50 ans, le chômage est nettement inférieur à la moyenne nationale. Par contre, c'est un chômage qui augmente, et c'est un sujet sur lequel il faut que la France se bouge, puisque cela fait depuis de trop nombreuses années qu'on a sacrifié l'emploi des plus de 55 ans. On va adopter un dispositif avec E. Woerth, et sur lequel on a travaillé avec C. Lagarde en équipe, sur comment transposer zéro charge pour les seniors. Cet outil-là, c'est celui qui a le mieux marché dans la crise, il est simple : un employeur embauche, zéro charge. Ce que l'on va faire, un employeur embauche un senior, zéro charge sur son embauche.
A partir de quand ça ?
Applicable avant la fin de l'année.
Et donc ça, c'est un engagement que vous prenez ce matin sur Europe 1 ?
Et ça c'est engagement, et qui sera dans le projet de loi sur les retraites.
Le chômage de longue durée qui s'aggrave, et la question des fins de droits : il existe déjà un plan rebond pour les fins de droits, est-ce que là aussi, il y a des nouvelles pistes ? On a beaucoup parlé des ces gens qui ne touchent plus rien. C'est quoi les réponses que vous apportez en cette rentrée ?
J'ai passé une partie de l'été, alors soyons lucides, j'ai pris des vacances rassurez vous... J'ai passé une partie de l'été à tourner dans un certain nombre de Pôle Emploi, où notamment j'ai rencontré des chômeurs de longue durée qui étaient en fin de droits. La réponse fondamentale, c'est quelqu'un qui cherche un job dans un secteur depuis un an ou deux ans et qui n'a pas trouvé, il faut l'aider à se reconvertir. Donc, ce dont on a besoin, c'est de les aider à partir sur des formations pour repartir sur d'autres directions. Exemple précis : Nord-Pas-de-Calais, Hazebrouck, un chômeur de longue durée qui cherchait dans le domaine du textile, on essaie de le reconvertir pour partir en direction des centres d'appels. Là on a des choses à jouer, il faut aider les gens à se reconvertir.
Dans quel terme ? Parce que ce genre de discours, on a l'impression de l'entendre en permanence, mais dans quel terme ce sera opérationnel ?
On a mis beaucoup, beaucoup d'argent et de moyens pour financer les formations. Donc Pôle Emploi a les moyens d'aider les gens à se reconvertir quand on a un projet derrière.
Donc, si ça ne marche pas, c'est la faute de Pôle Emploi ?
Non, si ça ne marche c'est de ma faute.
D'autres sujets d'actualité, la rentrée politique, les sondages : 62 % des Français ne souhaitent pas que le président de la République brigue sa réélection - vous avez entendu des chiffres -, il serait distancé par ailleurs par M. Aubry et par D. Strauss-Kahn. Ça vous inquiète ça ?
Non, ça ne m'inquiète pas. Enfin, je pense qu'on doit avoir une vigilance, je rappelle que L. Jospin avait des sondages ultra favorables avant son élection présidentielle. Je crois surtout que... Il y a surtout un argument qu'on a essayé de... Enfin, je dirais une orientation de cette majorité, c'est que, on peut reprocher beaucoup de choses, mais au moins on prend les problèmes. Les problèmes sont délicats, ils sont difficiles, en politique c'est toujours si facile de mettre ça dans le tiroir et de fermer le tiroir...
Quand vous prenez les Roms par exemple, c'est un problème ou alors c'est une instrumentalisation éventuellement du dossier à des fins politiques ?
On prend les Roms, les retraites, Pôle Emploi - ce n'était pas un dossier qui était facile pendant la crise -, la réforme de l'université, le service minimum...
Les Roms, vous le mettez au même niveau que tout le reste ? Vous ne trouvez pas que les autres problèmes étaient peut être plus préoccupants pour les Français ?
Je l'ai dit, l'emploi a été, est et sera, une des priorités majeures du Gouvernement. A coté de cela, on ne va pas lâcher sur le terrain de la sécurité. Et je considère que le fait qu'on ait des gens qui occupent illégalement un terrain, c'est normal que l'on applique la loi. Quand vous dépassez vos limites de vitesse de 6 km, vous êtes sanctionnés. Personne ne comprendrait qu'on applique pas la loi quand on a quelqu'un qui occupe un terrain de façon illégale.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 27 août 2010