Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le Premier ministre, Laurent Fabius,
Je vous écoute toujours avec beaucoup dintérêt et vos interventions ne sont jamais médiocres. Jai limpression simplement quaujourdhui vous êtes fâché avec le calendrier.
Dabord, vous voulez ouvrir le débat de politique générale de demain, aujourdhui, mais surtout vous avez prétendu il y a quelques instants que jaurais commis lerreur dans mon discours de politique générale de 2007 de ne pas parler de la crise économique et financière qui est intervenue en 2008.
La vérité, cest que depuis le premier jour où, avec la majorité, nous avons gouverné en 2007, depuis le premier jour, le Parti socialiste nous demande de changer de cap, et il le fait sans jamais nous présenter un projet alternatif qui soit crédible. Est-ce le projet que défend Monsieur Hollande ? Est-ce celui que défend Monsieur Montebourg ? Est-ce celui de Madame Aubry ? Est-ce celui de Madame Royal ? Est-ce le vôtre, Monsieur Fabius ? Et pendant la crise économique et financière, toutes les solutions que vous avez proposées ont été marquées par labsence totale de réalisme : la baisse de la TVA, la nationalisation des banques, linterdiction des licenciements, laugmentation du Smic. Quant à la réforme des retraites, le Parti socialiste nécoutant que son courage sest refusé à dire la vérité aux Français et lon voit bien aujourdhui dailleurs que vous commencez à en payer le prix en termes de crédibilité.
Alors, non, Monsieur Fabius, nous ne changerons pas de cap. Nous ne changerons pas de cap parce que nous sommes engagés par la campagne de 2007 et lélection du Président de la République. Nous ne changerons pas de cap, parce que la crise économique et financière, notamment en Europe, et on le voit avec ce qui se passe aujourdhui en Irlande, nest pas terminée. Et enfin, on ne changera pas de cap, Monsieur Fabius, parce que nous avons une majorité. Cest toute la différence avec la situation que vous avez connue en 1984, lorsque vous êtes venu vous exprimer à cette tribune, et que le Parti communiste avait décidé de quitter le Gouvernement.Source http://www.gouvernement.fr, le 24 novembre 2010
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le Premier ministre, Laurent Fabius,
Je vous écoute toujours avec beaucoup dintérêt et vos interventions ne sont jamais médiocres. Jai limpression simplement quaujourdhui vous êtes fâché avec le calendrier.
Dabord, vous voulez ouvrir le débat de politique générale de demain, aujourdhui, mais surtout vous avez prétendu il y a quelques instants que jaurais commis lerreur dans mon discours de politique générale de 2007 de ne pas parler de la crise économique et financière qui est intervenue en 2008.
La vérité, cest que depuis le premier jour où, avec la majorité, nous avons gouverné en 2007, depuis le premier jour, le Parti socialiste nous demande de changer de cap, et il le fait sans jamais nous présenter un projet alternatif qui soit crédible. Est-ce le projet que défend Monsieur Hollande ? Est-ce celui que défend Monsieur Montebourg ? Est-ce celui de Madame Aubry ? Est-ce celui de Madame Royal ? Est-ce le vôtre, Monsieur Fabius ? Et pendant la crise économique et financière, toutes les solutions que vous avez proposées ont été marquées par labsence totale de réalisme : la baisse de la TVA, la nationalisation des banques, linterdiction des licenciements, laugmentation du Smic. Quant à la réforme des retraites, le Parti socialiste nécoutant que son courage sest refusé à dire la vérité aux Français et lon voit bien aujourdhui dailleurs que vous commencez à en payer le prix en termes de crédibilité.
Alors, non, Monsieur Fabius, nous ne changerons pas de cap. Nous ne changerons pas de cap parce que nous sommes engagés par la campagne de 2007 et lélection du Président de la République. Nous ne changerons pas de cap, parce que la crise économique et financière, notamment en Europe, et on le voit avec ce qui se passe aujourdhui en Irlande, nest pas terminée. Et enfin, on ne changera pas de cap, Monsieur Fabius, parce que nous avons une majorité. Cest toute la différence avec la situation que vous avez connue en 1984, lorsque vous êtes venu vous exprimer à cette tribune, et que le Parti communiste avait décidé de quitter le Gouvernement.Source http://www.gouvernement.fr, le 24 novembre 2010