Texte intégral
Mes Chers Compatriotes,
Une nouvelle fois, je voudrais faire le point avec vous sur le drame du Kosovo.
Vendredi dernier, le Secrétaire Général de lONU a pris une initiative qui constitue une nouvelle étape dans la recherche dun règlement politique. Ce matin, les ministres des Affaires étrangères de lAlliance se sont réunis. Après-demain, les Chefs dEtat et de Gouvernement des quinze pays de lUnion Européenne se retrouveront à Bruxelles et, comme je lai souhaité, ils consacreront lessentiel de leurs travaux à la situation au Kosovo. Face à ce conflit sur le sol européen, lUnion Européenne doit en effet jouer tout son rôle.
Vous le savez tous aujourdhui : il ny a aucun doute sur la responsabilité du régime serbe, qui est à lorigine de cette crise et qui poursuit méthodiquement son action criminelle dépuration ethnique. Ces atrocités, dont on ne connait encore vraisemblablement quune partie, ces cortèges de réfugiés, cette immense douleur qui frappe tant denfants, de femmes et dhommes innocents, sont une honte pour lEurope et une honte pour le monde.
Aucune femme de coeur, aucun homme de coeur ne peut contester le bien-fondé de la réaction de la communauté internationale. Il fallait mettre un terme à une barbarie qui sexerce depuis trop longtemps. Les opérations que nous conduisons ensemble commencent à produire leurs effets.
Que devons-nous faire maintenant ?
Il faut, dabord, maintenir cette pression militaire sur le régime serbe, aussi longtemps que nauront pas été satisfaites de justes exigences morales et politiques.
Cette phase est difficile. Nous lassumons, le Gouvernement et moi-même. La paix ne se gagne quaprès de longs efforts dans lesquels la facilité na pas sa place. Il faut, dans le même temps, améliorer et adapter sans cesse laide humanitaire fournie par la communauté internationale à plus de 500.000 réfugiés chassés de chez eux par les forces serbes. Un effort considérable de solidarité est engagé. Vous y apportez une contribution exemplaire que je tiens une nouvelle fois à saluer.
Il faut aussi agir en faveur de ceux qui demeurent au Kosovo, dont nous connaissons mal la situation et pour lesquels nous avons les plus grandes inquiétudes. Nous devons trouver durgence les moyens de les aider. Il faut enfin renforcer le soutien apporté aux pays daccueil, lAlbanie, la Macédoine, le Monténégro, pour permettre à ces pays de faire face à lafflux des réfugiés tout en les aidant, en aidant ces pays à préserver leur stabilité.
Mais notre détermination militaire et notre engagement humanitaire sinscrivent dans une perspective plus large, dans une véritable vision politique et diplomatique. Ce qui est en cause, cest léquilibre même de notre continent, cest lavenir de tous les peuples des Balkans, y compris, bien sûr, le peuple serbe, qui doivent trouver leur place au sein dune Europe en paix, démocratique et respectueuse de la dignité humaine. Cest pourquoi nous attachons la plus grande importance à linitiative du Secrétaire Général des Nations Unies. Je men étais entretenu avec lui. Je men suis également entretenu hier avec le Président Clinton, avec nos partenaires européens, et aujourdhui même avec le Président Eltsine.
Ce plan, qui donne tout son rôle à lONU, repose sur quelques principes simples déjà exprimés par les Alliés, principes autour desquels toute la communauté internationale pourrait se rassembler : arrêt de la répression et retrait de toutes les forces serbes du Kosovo, retour des réfugiés dans des conditions de sécurité garanties par une force internationale. Lensemble de ces exigences pourrait ouvrir la voie à un règlement politique de la crise, dès lors quelles seraient acceptées sans ambiguité par les dirigeants serbes. Cest dire que cette perspective est encore fragile, mais je peux vous assurer de la détermination de la France à poursuivre ses efforts. Tous les entretiens que jai eus au cours de ces derniers jours font apparaître, et cest nouveau, une large convergence de vues tant sur le rôle du Conseil de Sécurité que sur la nécessaire association de la Russie dans la recherche dune solution politique du conflit. Deux convictions que la France, vous le savez, défend depuis lorigine.
Cest dans cet esprit que les Chefs dEtat et de Gouvernement de lUnion Européenne se réuniront mercredi à Bruxelles pour travailler ensemble sur les différents aspects de la crise et examiner avec M. Kofi ANNAN, qui sera présent, les suites à donner à son initiative.
Mes Chers Compatriotes,
Les démocraties doivent être unies et courageuses. Lesprit de Munich, le renoncement et la compromission, nont jamais apporté que le malheur. Alors que nous faisons ensemble tant defforts pour construire lEurope de la paix et des libertés, nous ne pouvons pas laisser sur notre continent tant de femmes et dhommes victimes de la violence et de lintolérance au seul motif de leur race ou de leur religion. Lhistoire nous a hélas appris où une telle lâcheté pouvait conduire. Cest pourquoi je suis particulièrement fier de la générosité, de la lucidité et de la détermination du peuple français.
Une nouvelle fois, je voudrais faire le point avec vous sur le drame du Kosovo.
Vendredi dernier, le Secrétaire Général de lONU a pris une initiative qui constitue une nouvelle étape dans la recherche dun règlement politique. Ce matin, les ministres des Affaires étrangères de lAlliance se sont réunis. Après-demain, les Chefs dEtat et de Gouvernement des quinze pays de lUnion Européenne se retrouveront à Bruxelles et, comme je lai souhaité, ils consacreront lessentiel de leurs travaux à la situation au Kosovo. Face à ce conflit sur le sol européen, lUnion Européenne doit en effet jouer tout son rôle.
Vous le savez tous aujourdhui : il ny a aucun doute sur la responsabilité du régime serbe, qui est à lorigine de cette crise et qui poursuit méthodiquement son action criminelle dépuration ethnique. Ces atrocités, dont on ne connait encore vraisemblablement quune partie, ces cortèges de réfugiés, cette immense douleur qui frappe tant denfants, de femmes et dhommes innocents, sont une honte pour lEurope et une honte pour le monde.
Aucune femme de coeur, aucun homme de coeur ne peut contester le bien-fondé de la réaction de la communauté internationale. Il fallait mettre un terme à une barbarie qui sexerce depuis trop longtemps. Les opérations que nous conduisons ensemble commencent à produire leurs effets.
Que devons-nous faire maintenant ?
Il faut, dabord, maintenir cette pression militaire sur le régime serbe, aussi longtemps que nauront pas été satisfaites de justes exigences morales et politiques.
Cette phase est difficile. Nous lassumons, le Gouvernement et moi-même. La paix ne se gagne quaprès de longs efforts dans lesquels la facilité na pas sa place. Il faut, dans le même temps, améliorer et adapter sans cesse laide humanitaire fournie par la communauté internationale à plus de 500.000 réfugiés chassés de chez eux par les forces serbes. Un effort considérable de solidarité est engagé. Vous y apportez une contribution exemplaire que je tiens une nouvelle fois à saluer.
Il faut aussi agir en faveur de ceux qui demeurent au Kosovo, dont nous connaissons mal la situation et pour lesquels nous avons les plus grandes inquiétudes. Nous devons trouver durgence les moyens de les aider. Il faut enfin renforcer le soutien apporté aux pays daccueil, lAlbanie, la Macédoine, le Monténégro, pour permettre à ces pays de faire face à lafflux des réfugiés tout en les aidant, en aidant ces pays à préserver leur stabilité.
Mais notre détermination militaire et notre engagement humanitaire sinscrivent dans une perspective plus large, dans une véritable vision politique et diplomatique. Ce qui est en cause, cest léquilibre même de notre continent, cest lavenir de tous les peuples des Balkans, y compris, bien sûr, le peuple serbe, qui doivent trouver leur place au sein dune Europe en paix, démocratique et respectueuse de la dignité humaine. Cest pourquoi nous attachons la plus grande importance à linitiative du Secrétaire Général des Nations Unies. Je men étais entretenu avec lui. Je men suis également entretenu hier avec le Président Clinton, avec nos partenaires européens, et aujourdhui même avec le Président Eltsine.
Ce plan, qui donne tout son rôle à lONU, repose sur quelques principes simples déjà exprimés par les Alliés, principes autour desquels toute la communauté internationale pourrait se rassembler : arrêt de la répression et retrait de toutes les forces serbes du Kosovo, retour des réfugiés dans des conditions de sécurité garanties par une force internationale. Lensemble de ces exigences pourrait ouvrir la voie à un règlement politique de la crise, dès lors quelles seraient acceptées sans ambiguité par les dirigeants serbes. Cest dire que cette perspective est encore fragile, mais je peux vous assurer de la détermination de la France à poursuivre ses efforts. Tous les entretiens que jai eus au cours de ces derniers jours font apparaître, et cest nouveau, une large convergence de vues tant sur le rôle du Conseil de Sécurité que sur la nécessaire association de la Russie dans la recherche dune solution politique du conflit. Deux convictions que la France, vous le savez, défend depuis lorigine.
Cest dans cet esprit que les Chefs dEtat et de Gouvernement de lUnion Européenne se réuniront mercredi à Bruxelles pour travailler ensemble sur les différents aspects de la crise et examiner avec M. Kofi ANNAN, qui sera présent, les suites à donner à son initiative.
Mes Chers Compatriotes,
Les démocraties doivent être unies et courageuses. Lesprit de Munich, le renoncement et la compromission, nont jamais apporté que le malheur. Alors que nous faisons ensemble tant defforts pour construire lEurope de la paix et des libertés, nous ne pouvons pas laisser sur notre continent tant de femmes et dhommes victimes de la violence et de lintolérance au seul motif de leur race ou de leur religion. Lhistoire nous a hélas appris où une telle lâcheté pouvait conduire. Cest pourquoi je suis particulièrement fier de la générosité, de la lucidité et de la détermination du peuple français.