Texte intégral
Le conseil des ministres a fait le point sur la très grave catastrophe qui affecte le Japon.
Le ministre dÉtat, ministre des affaires étrangères et européennes, a dressé un premier bilan des conséquences humaines et matérielles de cette catastrophe, dune ampleur exceptionnelle. Le nord-est du pays est dévasté. La population de cinq préfectures, soit près de 15 millions dhabitants, a été atteinte. Pour lheure, le bilan provisoire fait état de plus de 10.000 morts et disparus et de plus de 1.600 blessés mais il continue de salourdir à mesure que les équipes de sauveteurs progressent.
La France, par la voix du Président de la République, a immédiatement proposé son aide et, avec elle, de nombreux pays. Les Japonais ont accepté laide des Etats-Unis, de leurs proches voisins et - au sein de lUnion européenne - celles de la France, du Royaume-Uni et de lAllemagne. La mission française est arrivée au Japon, lundi 14 mars, avec 14 tonnes de matériel. Elle compte 121 personnels dont deux détachements de la sécurité civile, incluant des spécialistes de radioprotection, des agents du centre de crise du ministère des affaires étrangères et européennes et des personnels du ministère de la santé. Ils interviennent dans la région de Sendaï qui est la plus touchée par la catastrophe.
Il ny a pas pour linstant de victime française à déplorer, mais quatre de nos compatriotes sont encore recherchés dans la zone touchée. Il y a en temps normal près de 5 000 Français dans lagglomération de Tokyo, sans doute un peu plus de 2 000 aujourdhui. 280 parmi les personnes prioritaires, notamment les enfants, sont rentrés avec lavion qui avait transporté les agents de la sécurité civile et les 10 000 pastilles diode destinées à nos ressortissants, au cas où la situation le justifierait. Il a été proposé à ceux de nos compatriotes qui ne sont pas astreints à rester à Tokyo de rentrer en France ou de partir vers le Sud du Japon dès maintenant. Le Gouvernement a demandé à Air France de mobiliser des avions se trouvant en Asie pour répondre sans délai à la demande des ressortissants français.
La ministre de léconomie, des finances et de lindustrie a souligné limpact économique immédiat de la catastrophe qui est d'ores et déjà considérable. En plus des lourdes pertes humaines et matérielles à déplorer, l'interruption d'une partie de la production électrique affecte gravement l'activité économique au Japon. Ce choc pour l'économie japonaise provoque un regain de tension sur les marchés financiers à travers le monde et un rapatriement de capitaux japonais, s'il était massif, pourrait accentuer la volatilité sur les marchés financiers internationaux. L'effort de reconstruction aura également un impact non déterminé à ce stade sur les finances publiques du Japon.
La ministre de lécologie, du développement durable, des transports et du logement et le ministre auprès de la ministre de léconomie, des finances et de lindustrie, chargé de lindustrie, de lénergie et de léconomie numérique, ont évoqué les accidents qui affectent les centrales nucléaires japonaises, en particulier celle de Fukushima Daiichi. Lenceinte de confinement dun des réacteurs de Fukushima semble avoir été endommagée. Dans plusieurs des réacteurs, le coeur a été partiellement dénoyé et a entamé un processus de fusion partielle. Les piscines de stockage de combustibles usés sont également vulnérables. Cela a conduit à des rejets importants de radioactivité au plan local. Les conséquences restent à ce stade limitées géographiquement.
LInstitut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a rendu accessibles en temps réel les données de son réseau de surveillance de la radioactivité, constitué de 163 balises de surveillance réparties sur tout le territoire français, dont une à Tahiti.
La France a fait de la transparence un fondement de la sûreté nucléaire. Le moindre incident doit être signalé systématiquement à lAutorité de sûreté nucléaire (ASN). LASN évalue et qualifie limportance de ces incidents et les rend publics dans des délais très courts.
Après le premier choc pétrolier, la France a fait le choix du nucléaire pour des questions dindépendance énergétique. Ce choix lui permet aujourdhui de moins dépendre des hydrocarbures et de disposer dune électricité compétitive et génératrice demplois. Ce choix demeure pertinent au regard des défis énergétiques actuels. Il repose sur une exigence absolue en termes de sûreté nucléaire.La France souhaite être à la pointe du retour dexpérience sur laccident de Fukushima. Cest pourquoi il sera procédé, en toute transparence, à une évaluation de sûreté de chaque réacteur au regard des événements de type séisme ou inondation. Les résultats en seront rendus publics et les prescriptions de lASN systématiquement prises en compte.
Le ministre dÉtat, ministre des affaires étrangères et européennes, a dressé un premier bilan des conséquences humaines et matérielles de cette catastrophe, dune ampleur exceptionnelle. Le nord-est du pays est dévasté. La population de cinq préfectures, soit près de 15 millions dhabitants, a été atteinte. Pour lheure, le bilan provisoire fait état de plus de 10.000 morts et disparus et de plus de 1.600 blessés mais il continue de salourdir à mesure que les équipes de sauveteurs progressent.
La France, par la voix du Président de la République, a immédiatement proposé son aide et, avec elle, de nombreux pays. Les Japonais ont accepté laide des Etats-Unis, de leurs proches voisins et - au sein de lUnion européenne - celles de la France, du Royaume-Uni et de lAllemagne. La mission française est arrivée au Japon, lundi 14 mars, avec 14 tonnes de matériel. Elle compte 121 personnels dont deux détachements de la sécurité civile, incluant des spécialistes de radioprotection, des agents du centre de crise du ministère des affaires étrangères et européennes et des personnels du ministère de la santé. Ils interviennent dans la région de Sendaï qui est la plus touchée par la catastrophe.
Il ny a pas pour linstant de victime française à déplorer, mais quatre de nos compatriotes sont encore recherchés dans la zone touchée. Il y a en temps normal près de 5 000 Français dans lagglomération de Tokyo, sans doute un peu plus de 2 000 aujourdhui. 280 parmi les personnes prioritaires, notamment les enfants, sont rentrés avec lavion qui avait transporté les agents de la sécurité civile et les 10 000 pastilles diode destinées à nos ressortissants, au cas où la situation le justifierait. Il a été proposé à ceux de nos compatriotes qui ne sont pas astreints à rester à Tokyo de rentrer en France ou de partir vers le Sud du Japon dès maintenant. Le Gouvernement a demandé à Air France de mobiliser des avions se trouvant en Asie pour répondre sans délai à la demande des ressortissants français.
La ministre de léconomie, des finances et de lindustrie a souligné limpact économique immédiat de la catastrophe qui est d'ores et déjà considérable. En plus des lourdes pertes humaines et matérielles à déplorer, l'interruption d'une partie de la production électrique affecte gravement l'activité économique au Japon. Ce choc pour l'économie japonaise provoque un regain de tension sur les marchés financiers à travers le monde et un rapatriement de capitaux japonais, s'il était massif, pourrait accentuer la volatilité sur les marchés financiers internationaux. L'effort de reconstruction aura également un impact non déterminé à ce stade sur les finances publiques du Japon.
La ministre de lécologie, du développement durable, des transports et du logement et le ministre auprès de la ministre de léconomie, des finances et de lindustrie, chargé de lindustrie, de lénergie et de léconomie numérique, ont évoqué les accidents qui affectent les centrales nucléaires japonaises, en particulier celle de Fukushima Daiichi. Lenceinte de confinement dun des réacteurs de Fukushima semble avoir été endommagée. Dans plusieurs des réacteurs, le coeur a été partiellement dénoyé et a entamé un processus de fusion partielle. Les piscines de stockage de combustibles usés sont également vulnérables. Cela a conduit à des rejets importants de radioactivité au plan local. Les conséquences restent à ce stade limitées géographiquement.
LInstitut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a rendu accessibles en temps réel les données de son réseau de surveillance de la radioactivité, constitué de 163 balises de surveillance réparties sur tout le territoire français, dont une à Tahiti.
La France a fait de la transparence un fondement de la sûreté nucléaire. Le moindre incident doit être signalé systématiquement à lAutorité de sûreté nucléaire (ASN). LASN évalue et qualifie limportance de ces incidents et les rend publics dans des délais très courts.
Après le premier choc pétrolier, la France a fait le choix du nucléaire pour des questions dindépendance énergétique. Ce choix lui permet aujourdhui de moins dépendre des hydrocarbures et de disposer dune électricité compétitive et génératrice demplois. Ce choix demeure pertinent au regard des défis énergétiques actuels. Il repose sur une exigence absolue en termes de sûreté nucléaire.La France souhaite être à la pointe du retour dexpérience sur laccident de Fukushima. Cest pourquoi il sera procédé, en toute transparence, à une évaluation de sûreté de chaque réacteur au regard des événements de type séisme ou inondation. Les résultats en seront rendus publics et les prescriptions de lASN systématiquement prises en compte.