Déclaration de M. Henri de Raincourt, ministre de la coopération, en réponse à une question sur le rapatriement des Français installés dans les régions à risques, au Sénat le 10 mars 2011.

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Circonstance : Questions d'actualité au Sénat, le 10 mars 2011

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Monsieur Cantegrit, vous l'avez rappelé vous-même, nos compatriotes traversent à l'évidence des moments très difficiles dans certains pays du monde arabe qui connaissent des bouleversements historiques, ainsi qu'en Côte d'Ivoire.
Je veux d'abord vous convaincre, si tant est que cela soit nécessaire, que la sécurité de nos compatriotes est, pour le gouvernement, une préoccupation de tous les instants, qui nous est en permanence rappelée par le président de la République et le Premier ministre.
Nous savons que les actes de violences se sont, hélas ! multipliés en Côte d'Ivoire. Les forces demeurées fidèles à M. Gbagbo se sont, ces derniers jours, livrées à des actions, ou plutôt à des exactions intolérables sur les populations civiles. Des femmes ont ainsi été assassinées.
Dans le cadre du plan de sécurité, une information permanente de notre communauté est assurée par l'ambassade.
Si les circonstances l'exigent, le dispositif d'évacuation pourra être actionné à tout moment, sur décision du président de la République. Je rappelle que l'opération Licorne se trouve sur le terrain et que nos forces ne sauraient rester inactives si la sécurité de nos compatriotes venait à être menacée.
Pour ce qui concerne notre réactivité, nous avons été parmi les premiers, en Libye, à procéder à un rapatriement. Grâce à des moyens aériens - 4 vols sont intervenus entre les 22 et le 26 février -, nous avons pu rapatrier 654 personnes, dont 498 Français et 156 étrangers.
S'agissant des mesures prises à l'arrivée de nos rapatriés, le dispositif d'accueil comprend une centaine de personnes : agents du ministère, personnels du Comité d'entraide aux Français rapatriés, SAMU, cellule médico-psychologique. Le comité d'entraide accomplit des prestations de suivi administratif et d'accompagnement social en faveur des Français rapatriés, et apporte, au besoin, un secours financier en dépannage.
Je puis donc vous assurer, Monsieur le Sénateur, que tous les services de l'État sont mobilisés. Le Centre de crise, vous le savez vous-même, fonctionne 24 heures sur 24, 365 jours par an. Je profite d'ailleurs de votre question pour lui rendre hommage, car il constitue la première des sécurités offertes à nos compatriotes.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 mars 2011