Déclaration de M. Christine Lagarde, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, sur l'attractivité économique du pays, à l'Assemblée nationale le 29 mars 2011.

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Circonstance : Séance de questions d'actualité, à l'Assemblée nationale le 29 mars 2011

Texte intégral

Monsieur le Député,
En matière économique comme en matière financière, mieux vaut la réalité que les perceptions, les faits que les discours.
Le président de la République a présidé, hier, le Conseil stratégique de l’attractivité. Que lui ont dit les vingt-cinq chefs d’entreprise présents, chefs d’entreprise qui ont investi en France, qui réalisent 53 milliards d’euros de chiffre d’affaires et représentent 56 000 emplois sur notre territoire ? Que disent les 20 000 entreprises françaises qui emploient sur notre territoire plus de deux millions de salariés ?
Ils disent que la France est un pays ouvert, où nous investissons et où nous continuerons à investir, où nous continuerons à créer de la valeur et où nous continuerons à créer des emplois.
Le président de la République leur a demandé pourquoi. Pour des raisons d’attractivité naturelle, que vous connaissez bien, Monsieur le Député : la géographie, un territoire d’environ 500 millions de consommateurs à proximité, de l’énergie bien meilleur marché en France que dans le reste de l’Union européenne - comme le disait à l’instant Éric Besson -, une qualification professionnelle et une productivité horaire élevées.
Qu’ont-ils dit au président de la République ? «Heureusement que vous avez fait des réformes, heureusement que vous avez développé le crédit impôt-recherche, heureusement que vous avez supprimé la taxe professionnelle, heureusement que vous avez autorisé des heures supplémentaires dans des conditions de plus grande flexibilité.»
Ensuite ils ont dit «bravo» au président de la République et au Premier ministre pour avoir lancé les investissements stratégiques permettant de consacrer 35 milliards d’euros à l’enseignement supérieur et aux activités qui seront l’avenir de notre pays. Ils ont également dit «bravo» pour le Grand Paris, et ajouté : «De grâce, essayez simplement d’alléger un tout petit peu la charge administrative, en mettant en place des guichets simplifiés» - ce que nous allons faire. Ils investissent, ils emploient, ils créent de la valeur dans notre pays.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 31 mars 2011