Déclaration de Mme Christine Lagarde, ministre de de l'économie, des finances et de l'industrie, sur les conclusions du Conseil européen des 24 et 25 mars 2011 et notamment le pacte pour l'euro, à l'Assemblée nationale le 29 mars 2011.

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Circonstance : Séance de questions d'actualité, à l'Assemblée nationale le 29 mars 2011

Texte intégral

Monsieur le Député,
Le Conseil européen des 24 et 25 mars a pris toute une série de décisions. Il a évoqué la situation en Libye. Il a examiné les conséquences de la grave catastrophe nucléaire survenue au Japon. Il a également examiné le partenariat qu’il conviendra de mettre en place avec les pays du Sud de la Méditerranée.
En matière économique, il a pris deux grandes décisions. La première, c’est ce que l’on appelle le pacte pour l’«euro plus». Pourquoi ? Parce qu’il faut impérativement que nous établissions, entre pays membres de la zone euro, les conditions d’une compétitivité de nature à éviter certains arbitrages, par exemple au bénéfice du moins-disant fiscal.
Il faut, par ailleurs, que cet accord puisse se réaliser avec tous les Européens, et qu’il constitue donc les conditions pour créer de l’emploi. À ce titre, la France, par la voix du président de la République, a demandé que les organisations syndicales, au niveau européen, soient entendues.
Pourquoi «euro plus» ? Parce que, bien entendu, d’autres pays que ceux de la zone euro pourront se joindre à ce pacte : le Danemark, la Pologne, la Bulgarie, la Lettonie, la Lituanie, ont d’ailleurs annoncé qu’ils étaient volontaires.
La deuxième grande décision prise, c’est le mécanisme européen de stabilité, qui entrera en vigueur au plus tard en juin 2013, prenant le relais du fonds d’urgence que nous avons mis en place pour répondre notamment aux difficultés de l’Irlande. Sa capacité d’intervention effective sera de 500 milliards d’euros, et il bénéficiera de la meilleure notation possible pour intervenir rapidement, avec les meilleures conditions de refinancement sur les marchés.
Telles sont, Monsieur le Député, l’ensemble des décisions prises les 24 et 25 mars derniers. Il restera à les mettre en œuvre, en associant, naturellement, les organisations légitimes représentant les salariés, ainsi que celles qui représentent les peuples, c’est-à-dire les Parlements.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 31 mars 2011