Texte intégral
Madame le Ministre, chère Valérie PECRESSE,
Monsieur le Ministre, cher Eric BESSON,
Monsieur le Commissaire général à linvestissement, cher René RICOL,
Monsieur le président du jury, cher Christian STREIFF,
Mesdames et Messieurs les membres du jury,
Mesdames et Messieurs les porteurs de projets,
Mesdames et Messieurs,
Cest une journée particulière que celle du 9 mai, la journée de lEurope. On retient lappel de Robert SCHUMAN comme le point de départ de lutopie européenne, avec la création quelques mois plus tard de la Communauté économique du charbon et de l''acier (CECA).
Linspirateur de la Déclaration Schuman fut Jean MONNET, illustre Commissaire général du Plan, qui croyait à lEurope des projets, du concret et des symboles : un drapeau à douze étoiles, hymne, une monnaie unique et une devise : « Unis dans la diversité ».
« Unis dans la diversité », « LEurope des projets », voici quelques devises qui pourraient sappliquer aux acteurs réunis cet après-midi : des entreprises, des chercheurs, des enseignants venus présenter leur vision pour préparer la compétitivité de la France de demain.
Il nétait pas évident il y a encore quelques années quon puisse envisager en France que des entreprises, des universités, des organismes de recherche se regroupent pour identifier ensemble les grands enjeux scientifiques, technologiques, sociétaux quils auraient à affronter.
Encore plus extraordinaire : quils se mettent daccord pour travailler ensemble afin dy répondre. Et, comble de létonnement, quils y consacrent des moyens financiers en commun. Mais depuis quun grand ministre de la Recherche dialogue sans tabous avec un grand président dUniversité dans un livre intitulé Controverses tout devient possible en la matière ! Sans aller plus loin dans la publicité faite à louvrage récemment publié par Valérie PECRESSE et Axel KAHN, jai particulièrement relevé leur questionnement final : « un monde meilleur peut-il advenir sans projet ? » Une question dont nous avons la réponse cet après-midi : avec les six Instituts de Recherche Technologique (IRT) sélectionnés, cest exactement de cela dont il sagit. Leur succès sinscrit dans une politique placée sous le signe de la compétitivité ; qui porte ses fruits ; et qui prépare, avec ces six nouveaux venus, les enjeux de demain.
Beaucoup a été fait depuis le début quinquennat, et ce dans la lignée des travaux précédents. La mise en place des pôles de compétitivité à partir 2004 sous limpulsion déjà du Président de la République a été le premier pas dans cette direction et les pôles constituent un terreau naturel pour les IRT. En 2008, nous avons logiquement décidé de prolonger la politique des pôles de compétitivité, en allant plus loin dans la définition des objectifs à atteindre et en adaptant la carte des pôles, notamment pour ne pas manquer lessor des écotechnologies.
Faire le choix de la compétitivité, cest dabord soutenir linvestissement des entreprises, en particulier dans la recherche et développement :
Cest pourquoi, nous avons supprimé la taxe professionnelle : 6,3 Md de charge fiscale en moins par an pour les entreprises installées en France ;
Cest pourquoi, nous avons réformé en profondeur le crédit dimpôt recherche : plus de 4 Md de dépenses de R&D remboursées.
Avec Valérie PECRESSE, nous avons souvent bataillé pour défendre ce dispositif pourtant plébiscité par les entreprises, grandes ou petites. Certains voudraient recentrer le dispositif sur les PME au détriment des grands groupes].
Ce serait méconnaitre la réalité économique daujourdhui, celle où les filières se structurent autour de projets communs et de leaders entrainant dans leur sillage ETI, PME et TPE ; celle quépousent précisément les IRT.
Nous avons aussi réformé en profondeur lenseignement supérieur. Nous avons mis en place des nouveaux outils de financement comme le FSI ou OSEO. Notre ligne dhorizon est le retour à la croissance, solide, créatrice de richesses et demplois.
Au ministère de lEconomie, des Finances et de lIndustrie cher Eric BESSON on appuie souvent sa démonstration par des chiffres, surtout quand ils sont bons : en 2010, la France a créé plus de 125 000 emplois ; et en mars dernier, le nombre de demandeurs d''emplois en catégorie A, c''est-à-dire sans aucune activité, a diminué de 21 100 [-0,8%], une 3ème baisse consécutive sans précédent depuis le début 2008.
Pendant la crise, le Président de la République et le Premier Ministre ont eu très tôt la conviction quil fallait investir pour renforcer la compétitivité de léconomie française sur le long terme, et préparer ainsi la reprise. Nous commençons à recueillir les premiers résultats. Je suis convaincue que les IRT vont accélérer la marche de cette France qui avance.
Le choix que nous avons fait est de cibler très précisément les secteurs les plus porteurs, fortement créateurs de valeur, et où la France peut se classer parmi les leaders mondiaux.
Dans ces secteurs, nous avons fait aussi le pari de lexcellence.
Nous revendiquons que la logique des investissements davenir est innovante, et se démarque par certains points des pratiques bien installées il nest pas étonnant dailleurs que le Président de la République et le Premier Ministre aient fait appel à René RICOL, lui qui fut le grand architecte de la Médiation du crédit, pour la mettre en musique. Il y a partout en France de lexcellence : lambition du programme des investissements davenir est de la faire émerger, de lui fournir les moyens de se transformer en réalisations concrètes. La liste des IRT sélectionnés aujourdhui en témoigne : la nanoélectronique à Grenoble, laéronautique à Toulouse, les matériaux à Nantes et en Lorraine, la santé à Lyon, le ferroviaire à Valenciennes.
Manque évidemment le numérique : je sais que Saclay et la Bretagne sauront saisir la chance qui leur est offerte de fournir un dernier effort et franchir avec succès la barre, que nous avons volontairement placée haut. En contrepartie, nous sommes prêts à investir : 2 Md au total.
Nous avons aussi voulu un programme dinvestissements qui forme un tout cohérent : des moyens très importants sur la recherche et lenseignement supérieur ; des outils nouveaux pour favoriser linterface public-privé, au premier rang desquels les IRT, mais aussi tout le travail sur la valorisation ; la mise en place doutils financiers pour favoriser le relais vers les entrepreneurs la Commission européenne vient dautoriser le fonds national damorçage (400 M), qui sera donc opérationnel très rapidement, le fonds France Brevets vient aussi dentrer en phase opérationnelle ; et enfin, la constitution de véritables filières industrielles, notamment avec OSEO (prêts verts, contrats de développement participatifs).
Oui, notre bilan est bon et notre vision dune économie plus forte, plus compétitive doit rester notre cap. Il ny a pas de grand secret pour réussir, mais des principes simples : du temps, cest notre politique engagée depuis 2004 ; une vision celle que lavenir se construit autour de projets innovants ; et des moyens, ceux que nous mettons à votre disposition.
Je suis fière du niveau des projets proposés et impatiente que vous nous présentiez un peu plus en détails vos projets dIRT car à travers eux se dessine lavenir de notre pays. Un avenir ambitieux, dynamique, collectif. Lavenir que nous nous souhaitons tous.
Je vous remercie.
Source http://www.minefe.gouv.fr, le 10 mai 2011
Monsieur le Ministre, cher Eric BESSON,
Monsieur le Commissaire général à linvestissement, cher René RICOL,
Monsieur le président du jury, cher Christian STREIFF,
Mesdames et Messieurs les membres du jury,
Mesdames et Messieurs les porteurs de projets,
Mesdames et Messieurs,
Cest une journée particulière que celle du 9 mai, la journée de lEurope. On retient lappel de Robert SCHUMAN comme le point de départ de lutopie européenne, avec la création quelques mois plus tard de la Communauté économique du charbon et de l''acier (CECA).
Linspirateur de la Déclaration Schuman fut Jean MONNET, illustre Commissaire général du Plan, qui croyait à lEurope des projets, du concret et des symboles : un drapeau à douze étoiles, hymne, une monnaie unique et une devise : « Unis dans la diversité ».
« Unis dans la diversité », « LEurope des projets », voici quelques devises qui pourraient sappliquer aux acteurs réunis cet après-midi : des entreprises, des chercheurs, des enseignants venus présenter leur vision pour préparer la compétitivité de la France de demain.
Il nétait pas évident il y a encore quelques années quon puisse envisager en France que des entreprises, des universités, des organismes de recherche se regroupent pour identifier ensemble les grands enjeux scientifiques, technologiques, sociétaux quils auraient à affronter.
Encore plus extraordinaire : quils se mettent daccord pour travailler ensemble afin dy répondre. Et, comble de létonnement, quils y consacrent des moyens financiers en commun. Mais depuis quun grand ministre de la Recherche dialogue sans tabous avec un grand président dUniversité dans un livre intitulé Controverses tout devient possible en la matière ! Sans aller plus loin dans la publicité faite à louvrage récemment publié par Valérie PECRESSE et Axel KAHN, jai particulièrement relevé leur questionnement final : « un monde meilleur peut-il advenir sans projet ? » Une question dont nous avons la réponse cet après-midi : avec les six Instituts de Recherche Technologique (IRT) sélectionnés, cest exactement de cela dont il sagit. Leur succès sinscrit dans une politique placée sous le signe de la compétitivité ; qui porte ses fruits ; et qui prépare, avec ces six nouveaux venus, les enjeux de demain.
Beaucoup a été fait depuis le début quinquennat, et ce dans la lignée des travaux précédents. La mise en place des pôles de compétitivité à partir 2004 sous limpulsion déjà du Président de la République a été le premier pas dans cette direction et les pôles constituent un terreau naturel pour les IRT. En 2008, nous avons logiquement décidé de prolonger la politique des pôles de compétitivité, en allant plus loin dans la définition des objectifs à atteindre et en adaptant la carte des pôles, notamment pour ne pas manquer lessor des écotechnologies.
Faire le choix de la compétitivité, cest dabord soutenir linvestissement des entreprises, en particulier dans la recherche et développement :
Cest pourquoi, nous avons supprimé la taxe professionnelle : 6,3 Md de charge fiscale en moins par an pour les entreprises installées en France ;
Cest pourquoi, nous avons réformé en profondeur le crédit dimpôt recherche : plus de 4 Md de dépenses de R&D remboursées.
Avec Valérie PECRESSE, nous avons souvent bataillé pour défendre ce dispositif pourtant plébiscité par les entreprises, grandes ou petites. Certains voudraient recentrer le dispositif sur les PME au détriment des grands groupes].
Ce serait méconnaitre la réalité économique daujourdhui, celle où les filières se structurent autour de projets communs et de leaders entrainant dans leur sillage ETI, PME et TPE ; celle quépousent précisément les IRT.
Nous avons aussi réformé en profondeur lenseignement supérieur. Nous avons mis en place des nouveaux outils de financement comme le FSI ou OSEO. Notre ligne dhorizon est le retour à la croissance, solide, créatrice de richesses et demplois.
Au ministère de lEconomie, des Finances et de lIndustrie cher Eric BESSON on appuie souvent sa démonstration par des chiffres, surtout quand ils sont bons : en 2010, la France a créé plus de 125 000 emplois ; et en mars dernier, le nombre de demandeurs d''emplois en catégorie A, c''est-à-dire sans aucune activité, a diminué de 21 100 [-0,8%], une 3ème baisse consécutive sans précédent depuis le début 2008.
Pendant la crise, le Président de la République et le Premier Ministre ont eu très tôt la conviction quil fallait investir pour renforcer la compétitivité de léconomie française sur le long terme, et préparer ainsi la reprise. Nous commençons à recueillir les premiers résultats. Je suis convaincue que les IRT vont accélérer la marche de cette France qui avance.
Le choix que nous avons fait est de cibler très précisément les secteurs les plus porteurs, fortement créateurs de valeur, et où la France peut se classer parmi les leaders mondiaux.
Dans ces secteurs, nous avons fait aussi le pari de lexcellence.
Nous revendiquons que la logique des investissements davenir est innovante, et se démarque par certains points des pratiques bien installées il nest pas étonnant dailleurs que le Président de la République et le Premier Ministre aient fait appel à René RICOL, lui qui fut le grand architecte de la Médiation du crédit, pour la mettre en musique. Il y a partout en France de lexcellence : lambition du programme des investissements davenir est de la faire émerger, de lui fournir les moyens de se transformer en réalisations concrètes. La liste des IRT sélectionnés aujourdhui en témoigne : la nanoélectronique à Grenoble, laéronautique à Toulouse, les matériaux à Nantes et en Lorraine, la santé à Lyon, le ferroviaire à Valenciennes.
Manque évidemment le numérique : je sais que Saclay et la Bretagne sauront saisir la chance qui leur est offerte de fournir un dernier effort et franchir avec succès la barre, que nous avons volontairement placée haut. En contrepartie, nous sommes prêts à investir : 2 Md au total.
Nous avons aussi voulu un programme dinvestissements qui forme un tout cohérent : des moyens très importants sur la recherche et lenseignement supérieur ; des outils nouveaux pour favoriser linterface public-privé, au premier rang desquels les IRT, mais aussi tout le travail sur la valorisation ; la mise en place doutils financiers pour favoriser le relais vers les entrepreneurs la Commission européenne vient dautoriser le fonds national damorçage (400 M), qui sera donc opérationnel très rapidement, le fonds France Brevets vient aussi dentrer en phase opérationnelle ; et enfin, la constitution de véritables filières industrielles, notamment avec OSEO (prêts verts, contrats de développement participatifs).
Oui, notre bilan est bon et notre vision dune économie plus forte, plus compétitive doit rester notre cap. Il ny a pas de grand secret pour réussir, mais des principes simples : du temps, cest notre politique engagée depuis 2004 ; une vision celle que lavenir se construit autour de projets innovants ; et des moyens, ceux que nous mettons à votre disposition.
Je suis fière du niveau des projets proposés et impatiente que vous nous présentiez un peu plus en détails vos projets dIRT car à travers eux se dessine lavenir de notre pays. Un avenir ambitieux, dynamique, collectif. Lavenir que nous nous souhaitons tous.
Je vous remercie.
Source http://www.minefe.gouv.fr, le 10 mai 2011