Texte intégral
Monsieur le Président,
Monsieur le Député,
En ce qui concerne laide humanitaire, je peux confirmer ce que disait, il y a quelques instants, M. Josselin et qui avait été annoncé par le Premier ministre. La France a été au premier plan de leffort sur le terrain. Les terrains sont tout à fait différents en Albanie et en Macédoine, les problèmes nétant pas les mêmes et les demandes des gouvernements nétant pas les mêmes, elles sont mêmes contraires. En même temps, à Genève et à Bruxelles, la France a été au premier plan pour que sorganisent, avec une très grande rapidité, la concentration, lacheminement, la coordination des secours et pour que les déportés - puisque le terme de « réfugiés « est impropre - soient au plus tôt sortis de la situation dans laquelle ils avaient été parqués. Cet effort est en court. Il y aura, demain, une réunion importante à Bruxelles dans laquelle nous allons, au niveau européen, répondre aux questions que vous posiez et, notamment, rechercher et décider la forme la plus adéquate de laide à apporter à lAlbanie, à la Macédoine mais ne loublions pas non plus au Monténégro. Je viens davoir, il y a quelques minutes au téléphone, le président du Monténégro. Il ma redemandé notre soutien, et politique et concret. Nous le lui apporterons.
En ce qui concerne votre dernière question, hier, nous avons appris que, dune façon unilatérale, les autorités de Belgrade annonçaient quelles cessaient un feu quelles nauraient jamais dû ouvrir sur les habitants du Kosovo. Cest cela qui a fait partir les habitants du Kosovo et pas autre chose. Logiquement, nous avons donc répondu par un certain nombre de questions tout en prenant acte, naturellement, de cette annonce dont nous voudrions savoir si elle est concrétisée sur le terrain. Il appartient aux autorités de Belgrade de nous prouver tout de suite que cette annonce est réelle et que toutes les actions menées pour terroriser la population et pour peut-être malheureusement continuer à le faire, ont été immédiatement stoppées. Ces autorités sont-elles prêtes à ce que cet arrêt des actions soit vérifié immédiatement, à arrêter toute action offensive et toute action de répression ?
Mais, au-delà, - parce que cela forme un tout - : est-ce que les autorités de Belgrade sont prêtes à un retrait des troupes militaires, paramilitaires et de police dans le Kosovo, au minimum sur les niveaux qui avaient été fixés en octobre dernier ? Sont-elles prêtes à proclamer immédiatement le droit au retour des réfugiés qui ne demandent que cela, qui ne veulent pas être dispersés, qui veulent, aujourdhui, rester proches du Kosovo et y revenir dès que possible mais en sécurité ? Sont-elles prêtes à proclamer ce droit et à commencer à le mettre en oeuvre ? Est-ce que les autorités de Belgrade acceptent de revenir dans un cadre politique, notamment à partir des Accords de Rambouillet, ce à quoi même nous travaillons en ce moment pour préparer lavenir avec les autres diplomaties occidentales et en liaison étroite avec nos partenaires russes ? Est-ce quelles sont prêtes à accompagner ce cadre politique nécessaire dune sécurité sur le sol dont on voit bien, plus encore quil y a quelques jours, après cette démonstration, et par labsurde, et par le tragique, et par lhorreur dont on voit bien quelle est inséparable de tout accord politique ?
Voilà les questions que nous avons posées en réponse à ce qui est, pour le moment, une seule annonce partielle qui pourrait contester de telles interrogations et nous attendons les réponses.
(Source http ://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 avril 1999)
Monsieur le Député,
En ce qui concerne laide humanitaire, je peux confirmer ce que disait, il y a quelques instants, M. Josselin et qui avait été annoncé par le Premier ministre. La France a été au premier plan de leffort sur le terrain. Les terrains sont tout à fait différents en Albanie et en Macédoine, les problèmes nétant pas les mêmes et les demandes des gouvernements nétant pas les mêmes, elles sont mêmes contraires. En même temps, à Genève et à Bruxelles, la France a été au premier plan pour que sorganisent, avec une très grande rapidité, la concentration, lacheminement, la coordination des secours et pour que les déportés - puisque le terme de « réfugiés « est impropre - soient au plus tôt sortis de la situation dans laquelle ils avaient été parqués. Cet effort est en court. Il y aura, demain, une réunion importante à Bruxelles dans laquelle nous allons, au niveau européen, répondre aux questions que vous posiez et, notamment, rechercher et décider la forme la plus adéquate de laide à apporter à lAlbanie, à la Macédoine mais ne loublions pas non plus au Monténégro. Je viens davoir, il y a quelques minutes au téléphone, le président du Monténégro. Il ma redemandé notre soutien, et politique et concret. Nous le lui apporterons.
En ce qui concerne votre dernière question, hier, nous avons appris que, dune façon unilatérale, les autorités de Belgrade annonçaient quelles cessaient un feu quelles nauraient jamais dû ouvrir sur les habitants du Kosovo. Cest cela qui a fait partir les habitants du Kosovo et pas autre chose. Logiquement, nous avons donc répondu par un certain nombre de questions tout en prenant acte, naturellement, de cette annonce dont nous voudrions savoir si elle est concrétisée sur le terrain. Il appartient aux autorités de Belgrade de nous prouver tout de suite que cette annonce est réelle et que toutes les actions menées pour terroriser la population et pour peut-être malheureusement continuer à le faire, ont été immédiatement stoppées. Ces autorités sont-elles prêtes à ce que cet arrêt des actions soit vérifié immédiatement, à arrêter toute action offensive et toute action de répression ?
Mais, au-delà, - parce que cela forme un tout - : est-ce que les autorités de Belgrade sont prêtes à un retrait des troupes militaires, paramilitaires et de police dans le Kosovo, au minimum sur les niveaux qui avaient été fixés en octobre dernier ? Sont-elles prêtes à proclamer immédiatement le droit au retour des réfugiés qui ne demandent que cela, qui ne veulent pas être dispersés, qui veulent, aujourdhui, rester proches du Kosovo et y revenir dès que possible mais en sécurité ? Sont-elles prêtes à proclamer ce droit et à commencer à le mettre en oeuvre ? Est-ce que les autorités de Belgrade acceptent de revenir dans un cadre politique, notamment à partir des Accords de Rambouillet, ce à quoi même nous travaillons en ce moment pour préparer lavenir avec les autres diplomaties occidentales et en liaison étroite avec nos partenaires russes ? Est-ce quelles sont prêtes à accompagner ce cadre politique nécessaire dune sécurité sur le sol dont on voit bien, plus encore quil y a quelques jours, après cette démonstration, et par labsurde, et par le tragique, et par lhorreur dont on voit bien quelle est inséparable de tout accord politique ?
Voilà les questions que nous avons posées en réponse à ce qui est, pour le moment, une seule annonce partielle qui pourrait contester de telles interrogations et nous attendons les réponses.
(Source http ://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 avril 1999)