Déclaration de Mme Nora Berra, secrétaire d'Etat à la santé, sur l'accueil et les soins aux personnes âgées mis en oeuvre dans les villes et la dynamique de proximité avec les élus locaux, Paris le 30 juin 2011.

En février 2010, nous remettions pour la première fois, chère Roselyne, à 34 villes, le Label « Bien Vieillir-Vivre Ensemble ».
La dynamique dans laquelle nous étions déjà inscrits n’a cessé de croître depuis, et j’en suis ravie. Car cette année, nous ne comptons pas moins de 38 villes, toutes réunies pour inscrire au cœur de leurs préoccupations et de leurs territoires le bien-être de nos aînés.
Ce que je relève particulièrement, c’est la grande diversité des villes qui ont concouru pour ce label, qu’il s’agisse de grandes villes, de villes moyennes ou de petites villes.
Le nombre de dossiers de candidature témoigne en effet de l’implication des communes à prendre en compte, dans leur globalité, les problématiques liées à la place des aînés et à les intégrer dans leur politique globale.
Organisé en partenariat avec l’Association des Maires de France (AMF), qui n’a pas pu être présente aujourd’hui, et l’Association « vieillir en France » dont je salue le président le député Philippe Vitel, ce label participe à notre volonté d’anticiper les évolutions de demain.
Son objectif est en effet d’assurer aux aînés une meilleure qualité de vie dans les villes, et de les inciter à adopter des attitudes positives pour un vieillissement actif et en bonne santé.
Il traduit un réel engagement des villes à mener une politique de long terme en matière d’urbanisme, d’habitat, de logement ou de transport. Œuvrer pour le bien être et le bien vieillir dans nos villes, c’est promouvoir la culture, mais également les actions qui renforcent le lien social et intergénérationnel. C’est aussi, concrètement, favoriser la prévention des maladies, grâce au sport, et à la promotion d’une bonne hygiène de vie.
On le voit, le bien vieillir ne concerne pas uniquement le champ sanitaire et social. C’est pourquoi le plan national Bien vieillir 2, actuellement en préparation, a une vocation interministérielle. Les ministères de l’Ecologie, de la Solidarité, de la santé, du sport, du travail sont tous impliqués pour l’aboutissement de ce plan.
Je sais que je peux compter sur vous, cher Jean-Pierre, pour mener à bien ce travail de coordination entre nos ministères.
Le plan d’action sur 5 ans, déjà mis en œuvre par les 34 villes qui ont obtenu le label l’année dernière, a déjà fait l’objet d’une première évaluation.
Les villes labélisées en 2010 (pionnière) ont été les premières à mettre en place ce plan d’action. Ce sont elles qui tracent le chemin pour les villes suivantes, qui peuvent, et c’était bien l’objet de la première table ronde, faire part des difficultés qu’elles ont rencontrées et des solutions qu’elles ont apportées, et qui bénéficieront aux nouvelles villes labélisées.
La seconde table ronde que vous nous avez présentée, cher Jean Pierre, a permis de mettre en avant toute la richesse que nos aînés apportent à notre société.
Ces échanges ont en effet permis de mettre en avant leur dynamisme : par le chant, la danse et le théâtre, et la transmission de leurs savoirs aux plus jeunes, mais également l’implication des villes et des régions, à l’image du pôle gérontologique Bourgogne-Franche-Comté.
Je profite d’ailleurs de l’occasion qui m’est donnée pour remercier les villes qui ont accepté de faire partager leur expérience et leurs savoir-faire autour des actions qu’elles ont mises en place.
Par votre engagement, de nombreuses expériences locales réussies vont pouvoir être mises en lumière, et rayonner sur l’ensemble de nos territoires, dans une culture de bonnes pratiques nationales, et devenir ainsi des modèles transposables.
L’objectif de ce label répond ainsi à cette volonté de partage et de réseau.
Ce réseau que nous construisons, et qui ne cesse de s’agrandir, s’inscrit également dans une dynamique mondiale. Comme vous le savez, d’autres villes soucieuses de répondre au mieux aux attentes de leurs citoyens âgés se sont déjà engagées dans cette démarche, grâce à l’initiative lancée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dont je salue le représentant, M. Petitot.
Les villes françaises aujourd’hui labellisées sont maintenant partie prenante du réseau mondial « villes amies des aînés ». Cela va leur permettre de bénéficier des contacts et des échanges d’expériences avec d’autres villes, semblables ou différentes, réparties sur tous les continents.
C’est ensemble, Gouvernement, élus, associations, spécialistes, organismes internationaux que nous répondrons au défi du vieillissement.
Permettez-moi de conclure ce propos, Mesdames et Messieurs les maires et élus locaux en rappelant que l’action quotidienne que vous, menez en direction des aînés s’inscrit pleinement dans la politique de santé que mène le Gouvernement.
En contribuant à cette nouvelle dynamique de proximité, vous jouez un rôle clé dans la prévention des maladies, et de la dépendance.
Je voudrais vous exprimer toute mon estime et mes encouragements pour cette action essentielle.
Votre mobilisation de solidarité est le signe tangible que notre société est en capacité de se mobiliser, pour donner un sens renouvelé au vivre ensemble.
Je vous remercie.
Source http://www.sante.gouv.fr, le 1er juillet 2011