Déclaration de Mme Roselyne Bachelot, ministre des solidarités et de la cohésion sociale, sur le développement de l'économie sociale et solidaire chez les jeunes et l'innovation, Paris le 30 juin 2011.

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Circonstance : Lancement du programme "Jeun'ESS" à Paris le 30 juin 2011

Texte intégral


Je suis très heureuse de me trouver ici parmi vous et je remercie l’association Voiture and Co de nous accueillir aujourd’hui.
En treize ans, vous êtes devenus une association nationale, qui emploie à ce jour 70 salariés.
Dans cette belle réussite, je vois d’ailleurs un symbole fort de la vitalité de l’économie sociale et solidaire.
J’en veux aussi pour preuve le succès des Etats généraux du secteur qui se sont tenus récemment et qui ont attiré beaucoup de jeunes.
Cet intérêt pour l’économie sociale, vous le savez, je le partage pleinement.
J’ai déjà présidé à deux reprises dans les six derniers mois le Conseil supérieur de l’économie sociale et solidaire.
Je veux rappeler aujourd’hui les trois axes forts autour desquels s’articule la politique que je conduis :
* favoriser la reconnaissance de l’économie sociale et solidaire dans une économie plurielle ;
* encourager la relève, grâce une génération nouvelle attachée aux dynamiques territoriales et à la finalité sociale de son action ;
* promouvoir le développement économique et l’innovation.
Le programme Jeun’ESS s’inscrit pleinement dans cette politique.
Nous appelions de nos vœux sa mise en œuvre effective. C’est désormais chose faite !
Quel est l’objectif ?
Le sondage publié aujourd’hui le montre : si 46% des 16-30 ans interrogés ont déjà entendu parler de l’économie sociale et solidaire, cette notoriété reste pourtant peu précise.
Le secteur manque encore de lisibilité pour les jeunes qui connaissent mieux les structures qui en font partie que l’appellation globale.
Néanmoins, il existe, chez des jeunes aux formations et aux parcours très divers, le même réel intérêt pour l’économie sociale et solidaire.
J’ai d’ailleurs pu le vérifier plusieurs fois sur le terrain, dans le cadre du Prix Ekilibre ou des chaires mises en place dans les grandes écoles comme l’ESSEC ou HEC.
Par conséquent, nous devons répondre à l’attente forte qui existe chez nos jeunes concitoyens.
C’est tout l’enjeu du programme Jeun’ESS, qui s’articule autour de trois grandes ambitions :
* promouvoir l’ESS, notamment dans le milieu éducatif ;
* soutenir les initiatives des jeunes en la matière ;
* développer les bonnes pratiques dans les entreprises de l’ESS pour favoriser l’insertion professionnelle et l’intégration des jeunes.
Je veux insister sur un point : toutes les actions ne seront pas menées en même temps. Au contraire, elles s’étaleront sur les 12 mois à venir.
Parmi celles que nous lançons aujourd’hui, je tiens à vous parler plus précisément de l’appel à projets réservé aux jeunes de moins de 30 ans.
Après examen de l’ensemble des dossiers, 9 projets seront retenus. Ils bénéficieront d’un accompagnement mais aussi d’une aide financière comprise entre 15 000 et 45 000 euros.
Toutes les informations sont disponibles dès à présent sur le site internet que nous lançons également aujourd’hui : jeun-ess.fr.
L’aboutissement de ce projet, c’est en grande partie à vous toutes et vous tous que nous le devons.
Je veux donc vous dire ici toute ma gratitude pour l’implication dont vous n’avez cessé de faire preuve.
L’Etat, c’est-à-dire mon ministère et celui de la jeunesse – n’est-ce pas, cher Yann Dyèvre ? – a donné l’impulsion.
Mais l’originalité de ce programme, c’est bien qu’il est le fruit d’un partenariat fécond entre le secteur public et le secteur privé.
Les fondations Crédit Coopératif, Groupe Chèque déjeuner, Macif et la Mondiale, ainsi que la MAIF et la MGEN : toutes et tous, vous avez répondu présents. Soyez-en profondément remerciés.
Je n’oublie pas non plus la Caisse des dépôts et consignations, cher Jean-Marc Maury, qui est un partenaire fidèle de l’ESS et dont l’investissement est connu de tous.
Cet engagement collectif, il doit perdurer, nous devons le pérenniser.
C’est pourquoi je suis très heureuse de vous annoncer que j’ai pris la décision d’abonder à nouveau le programme de 300 000 euros pour 2012.
Et je ne doute pas que vous serez à mes côtés pour faire vivre ce programme sur le long terme.
Je ne voudrais pas conclure sans réaffirmer avec force la mobilisation du Gouvernement en faveur de l’économie sociale et solidaire. A cet égard, je rappelle que 100 millions d’euros sont dédiés au secteur dans le cadre du Grand Emprunt.
Je m’étais engagée à être votre porte d’entrée au Gouvernement. Vous le voyez, j’ai tenu parole.
Je compte sur vous, je compte sur nous, pour continuer, demain, à agir pour développer ce secteur riche d’innovation sociale.
Source http://www.solidarite.gouv.fr, le 1er juillet 2011