Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Vous avez raison de rappeler que les Chrétiens sont présents en Orient depuis les premières années de la chrétienté, avant même la prédication du prophète Mahomet.
Le président de la République, lors de ses voeux aux autorités religieuses, le 7 janvier dernier, a déclaré : «nous ne pouvons pas accepter que cette diversité humaine, culturelle et religieuse qui est la norme en France et en Europe disparaisse de cette partie du monde».
Comme vous le savez, Monsieur le Député, la France n’a cessé de condamner avec la plus grande fermeté les violences dirigées contre les chrétiens dans la région, notamment en Irak ou en Égypte où hier encore nous avons condamné les incidents au Caire qui ont causé, vous l’avez rappelé, de nombreux morts et blessés.
Nous ne nous sommes pas contentés de mots. Nous avons accueilli sur notre sol les personnes menacées, celles qui ont été victimes d’actes de violence et de terrorisme. C’est ainsi qu’en Irak, avec un programme d’accueil, nous avons fait venir en France plus de 1.300 chrétiens. Nous l’avons fait aussi en organisant l’évacuation sanitaire de personnes blessées dans les attentats de Bagdad, le 31 octobre dernier.
Les Printemps arabes peuvent et doivent constituer une opportunité historique pour ces communautés du Moyen-Orient. Elles doivent leur permettre de prendre toute leur part à la construction de la démocratie. C’est ce que je suis allé dire hier soir à l’Odéon, en présence des opposants syriens et de nombreux intellectuels syriens et syriennes. Nous nous battons aussi au niveau européen. Le Conseil Affaires étrangères du mois de février dernier a pris position, très fermement, contre l’intolérance et la discrimination religieuse.
Voilà la ligne qui est la nôtre et que nous continuerons à défendre. Je vous rappelle que M. Adrien Gouteyron a été chargé par le Premier ministre d’une mission en Orient, précisément pour faire le point sur la situation des minorités chrétiennes et nous permettre de renforcer nos positions dans ce domaine.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 octobre 2011