Texte intégral
Propos de M. Alain Juppé
Mesdames et Messieurs,
Cest avec beaucoup de plaisir que jaccueille ce matin M. Amrani, le secrétaire général de lUnion pour la Méditerranée. Je métais rendu à Barcelone le 5 juillet dernier pour assister à son installation. Je voudrais le remercier et le féliciter de tout le travail quil a accompli au cours de ces trois mois, notamment pour convaincre, à la fois les pays du nord et du sud de la Méditerranée, de lexistence de lUpM et de la nécessité, plus que jamais, de relancer cette Union pour faire face à tout ce qui se passe autour de notre mer commune.
La relance de lUnion pour la Méditerranée doit passer pour lessentiel - et nous en sommes tombés daccord - par des projets concrets. Je crois que pour fédérer toutes les initiatives qui existent autour de la Méditerranée - la politique européenne de voisinage, le Partenariat de Deauville, les initiatives du 5 + 5 -, le meilleur moyen est de faire avancer les projets concrets. Nous avons évoqué quelques uns de ces projets : par exemple, lOffice méditerranéen pour la jeunesse que M. Amrani veut enrichir en élargissant le spectre de ses activités à lemploi, à la création dentreprise, à la formation des jeunes.
Je partage tout à fait le sentiment de M. Amrani que lUnion pour la Méditerranée doit favoriser lintégration régionale ; tous les projets de liaison entre les pays du Maghreb méritent donc également dêtre encouragés. Je rappelle aussi quil y a des projets en matière de protection civile ou en matière dénergie.
En ce qui concerne la gouvernance de lUnion pour la Méditerranée, le secrétariat général, sous limpulsion de M. Amrani, fonctionne de manière tout à fait remarquable. Il nous faut maintenant songer à remettre en place une coprésidence puisque cest la philosophie même de lUnion pour la Méditerranée. Nous allons travailler, dans les prochaines semaines, à cette égalité de responsabilité entre le Nord et le Sud
Q - Pouvez-vous nous donner une idée sur les projets développés pour le Maroc et le degré dimplication du Maroc dans lUpM ? Où en est-on du projet dadhésion de la Libye à lUpM ?
R - Le secrétaire général ne représente pas le Maroc, ici, il est là dans le cadre de lUnion pour la Méditerranée. Mais le Maroc est évidemment un acteur absolument essentiel de cette Union. Jai eu loccasion den parler à plusieurs reprises avec M. Fassi-Fihri, à New York notamment, dans nos contacts bilatéraux. Le Maroc a un rôle très important à jouer dans lUnion pour la Méditerranée, et tout particulièrement dans lintégration régionale intermaghrébine dont nous avons parlé ce matin.
Je le redis, la Libye a toute sa place dans lUnion pour la Méditerranée et nous en parlons avec le Conseil national de transition, dont les priorités, vous le savez, sont tout simplement de terminer la phase de transition et dengager la mise en place des nouvelles institutions. Je comprends que le Conseil national de transition ait beaucoup de choses à faire, mais nous souhaitons limpliquer pleinement.
Parmi les projets concrets cités par M. Amrani, il me semble que la Fondation pour les femmes est un très beau projet qui pourrait contribuer utilement au dialogue Nord-Sud.
Q - Des projets politiques ont-ils été abordés durant la réunion, notamment pour la Syrie et pour les pays du Moyen-Orient ?
R - Il va de soi que lUnion pour la Méditerranée ne fonctionne pas en dehors des réalités politiques et de toutes les crises qui secouent et transforment le sud de la Méditerranée. Mais le rôle de cette instance nest pas principalement politique ; ce rôle nest pas principalement de régler ces problèmes. Nous essayons de travailler, je le répète, dans lopérationnel, dans le concret et cest cela qui permettra de faire avancer les choses.
Q - Où en est-on sur la position de la Russie quant à une résolution à lONU ? Concernant le Conseil national syrien, la France est-elle prête à le reconnaître ?
R - Sur la Syrie, vous connaissez la position de la Russie ; je ne pense malheureusement pas quelle ait évoluée au cours des dernières 48 heures. La Russie a opposé son veto à un projet de résolution. Nous le regrettons et nous allons continuer notre action dans cette direction.
LUnion européenne a encore complété les mesures de sanctions quelle a prises contre le régime syrien. Nous développons nos contacts avec les voisins de la Syrie, notamment les pays arabes et la Turquie. Nous dialoguons aussi avec lopposition.
Lundi dernier, je me suis rendu à lOdéon où était réunie une partie importante des artisans du Conseil national syrien. Nous allons poursuivre le dialogue avec eux.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 octobre 2011
Mesdames et Messieurs,
Cest avec beaucoup de plaisir que jaccueille ce matin M. Amrani, le secrétaire général de lUnion pour la Méditerranée. Je métais rendu à Barcelone le 5 juillet dernier pour assister à son installation. Je voudrais le remercier et le féliciter de tout le travail quil a accompli au cours de ces trois mois, notamment pour convaincre, à la fois les pays du nord et du sud de la Méditerranée, de lexistence de lUpM et de la nécessité, plus que jamais, de relancer cette Union pour faire face à tout ce qui se passe autour de notre mer commune.
La relance de lUnion pour la Méditerranée doit passer pour lessentiel - et nous en sommes tombés daccord - par des projets concrets. Je crois que pour fédérer toutes les initiatives qui existent autour de la Méditerranée - la politique européenne de voisinage, le Partenariat de Deauville, les initiatives du 5 + 5 -, le meilleur moyen est de faire avancer les projets concrets. Nous avons évoqué quelques uns de ces projets : par exemple, lOffice méditerranéen pour la jeunesse que M. Amrani veut enrichir en élargissant le spectre de ses activités à lemploi, à la création dentreprise, à la formation des jeunes.
Je partage tout à fait le sentiment de M. Amrani que lUnion pour la Méditerranée doit favoriser lintégration régionale ; tous les projets de liaison entre les pays du Maghreb méritent donc également dêtre encouragés. Je rappelle aussi quil y a des projets en matière de protection civile ou en matière dénergie.
En ce qui concerne la gouvernance de lUnion pour la Méditerranée, le secrétariat général, sous limpulsion de M. Amrani, fonctionne de manière tout à fait remarquable. Il nous faut maintenant songer à remettre en place une coprésidence puisque cest la philosophie même de lUnion pour la Méditerranée. Nous allons travailler, dans les prochaines semaines, à cette égalité de responsabilité entre le Nord et le Sud
Q - Pouvez-vous nous donner une idée sur les projets développés pour le Maroc et le degré dimplication du Maroc dans lUpM ? Où en est-on du projet dadhésion de la Libye à lUpM ?
R - Le secrétaire général ne représente pas le Maroc, ici, il est là dans le cadre de lUnion pour la Méditerranée. Mais le Maroc est évidemment un acteur absolument essentiel de cette Union. Jai eu loccasion den parler à plusieurs reprises avec M. Fassi-Fihri, à New York notamment, dans nos contacts bilatéraux. Le Maroc a un rôle très important à jouer dans lUnion pour la Méditerranée, et tout particulièrement dans lintégration régionale intermaghrébine dont nous avons parlé ce matin.
Je le redis, la Libye a toute sa place dans lUnion pour la Méditerranée et nous en parlons avec le Conseil national de transition, dont les priorités, vous le savez, sont tout simplement de terminer la phase de transition et dengager la mise en place des nouvelles institutions. Je comprends que le Conseil national de transition ait beaucoup de choses à faire, mais nous souhaitons limpliquer pleinement.
Parmi les projets concrets cités par M. Amrani, il me semble que la Fondation pour les femmes est un très beau projet qui pourrait contribuer utilement au dialogue Nord-Sud.
Q - Des projets politiques ont-ils été abordés durant la réunion, notamment pour la Syrie et pour les pays du Moyen-Orient ?
R - Il va de soi que lUnion pour la Méditerranée ne fonctionne pas en dehors des réalités politiques et de toutes les crises qui secouent et transforment le sud de la Méditerranée. Mais le rôle de cette instance nest pas principalement politique ; ce rôle nest pas principalement de régler ces problèmes. Nous essayons de travailler, je le répète, dans lopérationnel, dans le concret et cest cela qui permettra de faire avancer les choses.
Q - Où en est-on sur la position de la Russie quant à une résolution à lONU ? Concernant le Conseil national syrien, la France est-elle prête à le reconnaître ?
R - Sur la Syrie, vous connaissez la position de la Russie ; je ne pense malheureusement pas quelle ait évoluée au cours des dernières 48 heures. La Russie a opposé son veto à un projet de résolution. Nous le regrettons et nous allons continuer notre action dans cette direction.
LUnion européenne a encore complété les mesures de sanctions quelle a prises contre le régime syrien. Nous développons nos contacts avec les voisins de la Syrie, notamment les pays arabes et la Turquie. Nous dialoguons aussi avec lopposition.
Lundi dernier, je me suis rendu à lOdéon où était réunie une partie importante des artisans du Conseil national syrien. Nous allons poursuivre le dialogue avec eux.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 octobre 2011