Extraits d'une déclaration de M. Alain Juppé, ministre des affaires étrangères et européennes, en réponse à une question sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies, à l'Assemblée nationale le 29 novembre 2011.

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Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 29 novembre 2011

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Si la France exerce une forte influence sur la scène internationale aujourd’hui, elle le doit en grande partie à son siège de membre permanent du Conseil de sécurité. Sans cela, comme vous l’avez dit, nous n’aurions pas fait ce que nous avons fait à l’occasion de la guerre en Irak, nous n’aurions pas fait ce que nous avons fait et bien fait en Libye, nous n’aurions pas fait et bien fait ce que nous avons fait en Côte d’Ivoire et nous n’aurions pas de capacité d’initiatives, aujourd’hui, en Syrie ou au Proche-Orient.
Sur tous ces sujets, permettez-moi de le rappeler, il n’existe pas de position commune européenne et nous aurions donc été paralysés.
Bien sûr, il faut réformer le Conseil de sécurité et la France a fait depuis longtemps des propositions audacieuses en ce sens en demandant, par exemple, que le Conseil soit ouvert à de nouvelles puissances. Nous soutenons la demande du G4, c’est-à-dire l’adhésion de l’Allemagne, du Japon, de l’Inde et du Brésil et nous continuerons dans ce sens même si cette réforme sera difficile à faire accepter.
(…).
source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 1er décembre 2011