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Je suis très heureux dêtre parmi vous ce soir pour ce dîner qui fait honneur à votre engagement, celui des amis français du Musée dIsraël. Ce dernier porte lexcellence de sa vocation universelle depuis plus de 45 ans, et cela grâce au soutien, notamment, de son réseau international de bienfaiteurs, venus du monde entier.
Le Musée dIsraël offre un panorama patrimonial et artistique exceptionnel : je pense au Sanctuaire du livre construit par Friedrich Kiesler pour abriter les manuscrits de la mer Morte, et de très rares manuscrits bibliques du Haut Moyen Âge, à son Jardin dart Billy Rose avec ses chefs-duvre de la sculpture moderne et contemporaine, aux programmes proposés dans laile Ruth, destinée aux écoliers, qui veulent favoriser chez les jeunes une meilleure compréhension entre communautés juive et arabe.
Au milieu des pins et des oliviers, le Musée dIsraël offre un mélange très singulier du plus ancien au plus contemporain, à limage de la splendide anamorphose dAnish Kapoor qui se trouve sur sa terrasse supérieure, « Turning the World Upside Down ». On y trouve un panorama universel, où lon peut trouver à la fois la plus grande collection darchéologie biblique du monde et une remarquable collection dart contemporain, où figurent dailleurs bon nombre dartistes français de premier ordre.
Je ne peux que me réjouir des coopérations étroites que le Musée dIsraël a établies avec les établissements publics de mon ministère ; je pense notamment à sa coopération avec le Louvre, dont le président, Henri Loyrette, sest engagé à prêter un Sarcophage royal du Tombeau des Rois, pour sa réouverture.
Depuis de nombreuses années, nos deux pays ont développé des liens très denses en matière de coopération culturelle. Cette coopération ne se limite pas, bien entendu, aux liens entre nos musées, parmi lesquels je voudrais mentionner pour loccasion le Musée dart et dhistoire du Judaïsme, un Musée de France qui simpose depuis maintenant 13 ans, au cur de Paris, comme un lieu exceptionnel, notamment par la qualité de ses expositions.
La France et Israël, cest aussi une coopération remarquable dans les domaines du cinéma et de laudiovisuel. Je pense aux nombreuses coproductions cinématographiques, réalisées notamment avec ARTE, dans le domaine du documentaire également ; à laccord de coproduction cinématographique qui, depuis 2000, a permis la coproduction de 32 films ; à la part importante que les produits français occupent dans le marché audiovisuel israélien. Je suis heureux, par ailleurs, que mon ministère soutienne à Paris le Festival du cinéma israélien ISRATIM, qui chaque année depuis 2001 favorise une meilleure diffusion réciproque de nos cinémas nationaux.
Parmi tant dautres points, je voudrais saluer, M. lAmbassadeur, lengagement dIsraël, à travers IBE, votre télévision publique, dans le projet de mémoire audiovisuelle méditerranéenne en ligne (MEDMEM), piloté par lINA. Avec les Rencontres audiovisuelles franco-israéliennes, avec la présence de TV5Monde, partenaire également du festival de cinéma de Haïfa et naturellement du Festival de Film Français, avec la présence aussi, désormais, de RFI, celle de France 24 et son accord avec WALLA qui diffuse la chaîne sur le net, les liens se multiplient. La force de ces liens, cest aussi limportance de la communauté francophone en Israël, qui représente quelque 500 000 personnes.
Au service de cette coopération, la France et son ministère des Affaires étrangères mobilisent des moyens très substantiels, pour sa programmation culturelle, scientifique et technique en Israël. Signe de la vitalité de cette dynamique, lInstitut français de Tel-Aviv est installé dans de nouveaux locaux depuis 2007, et compte sur ses antennes à Haïfa et à Beer Sheva pour former un réseau de qualité, dans lequel on trouve également le Centre de recherches en archéologie et sciences sociales de Jérusalem (CRFJ), et bien sûr le nouveau lycée franco-israélien à Tel-Aviv, inauguré lui aussi en 2007.
Nous parlions précédemment du Sanctuaire du Livre au Musée dIsraël : outre notre participation à la Biennale internationale du livre de Jérusalem, ou encore la présence dIsraël comme invité dhonneur au Salon du Livre en 2008, je me réjouis, dans le domaine du livre, de linvestissement important de la Bibliothèque nationale de France dans « Rachel », le réseau européen des bibliothèques Judaica et Hebraica, afin de promouvoir la conservation et la diffusion du patrimoine culturel juif, comme partie intégrante du patrimoine culturel européen. Parmi tant dautres collaborations menées entre la Bibliothèque nationale dIsraël et la BnF, on trouve cet engagement partagé par nos deux institutions dans le programme de numérisation de la Bibliothèque numérique mondiale pilotée par lUNESCO.
Dans le domaine des arts de la scène, Israël figure à lévidence parmi les principaux prescripteurs en matière de création contemporaine. Je me réjouis là aussi de la densité des coopérations qui sétablissent avec la France, avec notamment la présence dartistes israéliens remarquables au Centre national de la danse et au CND-Lyon, ou encore la coopération de lAcadémie Bezalel de Jérusalem avec lEcole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, lEcole nationale supérieure des Arts décoratifs et lEcole supérieure dArt et de design de Reims.
Tous ces exemples, parmi dautres, sont le signe dune dynamique culturelle très forte entre la France et Israël. Elle est également portée par la Fondation France-Israël, qui avait été installée en 2005 par le Président Jacques Chirac et le Premier ministre Ariel Sharon. Pour ma part jai veillé, notamment lannée dernière, avec mon homologue israélien, à ce que nous puissions renforcer nos relations dans les domaines des arts vivants, de la numérisation et du cinéma.
Votre mobilisation, aujourdhui, pour le musée dIsraël, fait honneur à lamitié franco-israélienne, pour laquelle la coopération culturelle joue un rôle à mon avis essentiel.
Je vous remercie.
Source http://www.culturecommunication.gouv.fr, le 14 décembre 2011