Texte intégral
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Q - Mais nous, on avait cru le président de la République qui nous disait : «jamais, je naugmenterai les impôts» ?
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R - On oublie 2008, et laggravation de la crise. Quand jétais au G20, jai bien vu que lon était dans une situation mondiale où lon frise la catastrophe, pas simplement en France mais un peu partout : les États-Unis, le Japon, la Chine ont leurs problèmes. Il y a donc des faits nouveaux ( ).
Q - Une baisse des dépenses publiques et une augmentation des impôts ne risquent-elles pas de casser la déjà faible croissance que nous connaissons en France ?
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R - Il y a quelque chose qui ma frappé à Cannes, cest quun des éléments déclencheurs et daggravation de la crise, cest aussi la perte de confiance. On na plus confiance. Les investisseurs nont pas confiance et ils nont donc plus de projets. Les banques nont plus confiance, elles ne prêtent plus. Si nous parvenons à rétablir nos finances, en assainissant les fondations de la maison France, eh bien la confiance reviendra.
Je suis optimiste. Je me déplace beaucoup à travers la planète. Ce sont certes des voyages rapides, mais cela me permet quand même de voir ce quil y a autour de nous. Et quand je reviens en France, je me dis que nous sommes dans un pays formidable ! Nous sommes une grande puissance économique, la 5ème ou la 6ème du monde. Nous avons des atouts extraordinaires. Alors, assainissons nos finances et après cela rebondira, jen suis sûr, comme en 1998, 1999, où à dautres périodes de notre histoire.
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Q - Vous êtes lhomme de droite, préféré des Français et lhomme politique préféré de la droite ?
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R - Je fais mon travail. Je fais ce que jai à faire ; cest passionnant. Je crois que la voix de la France dans le monde est, aujourdhui, très entendue, non seulement dans le monde arabe, mais au-delà. Je lai vérifié encore au G20 à Cannes. Cela suffit à mon bonheur, dessayer de servir mon pays du mieux que je le peux.
Q - Parmi les bonnes nouvelles disait Alain Duhamel, on espère, je cite Alain, que cette fois-ci, Silvio Berlusconi va y passer ?
R - Confiance, là encore ! Jen parlais tout à lheure, lItalie est une économie forte, avec des entreprises extrêmement dynamiques, et il y a une crise de confiance. Le dernier placement des emprunts italiens vient de se faire à 6,65 % ou 6,66 % ; cest justement la preuve de la défiance. Quand les prêteurs augmentent les taux dintérêt, cela veut dire quils nont pas confiance. Jespère donc que lItalie pourra repartir sur des bases saines. Je ne porte pas de jugement sur M. Berlusconi, personnellement, mais je crois quil y a un problème de confiance.
Q - Et la confiance elle est liée à lincarnation du pouvoir politique ?
R Souvent !
Q - Et là, en loccurrence ? Ceux qui ont la vidéo pourront voir un hochement de la tête. Un mot de politique étrangère, nous y étions presque, mais lAgence internationale de lénergie atomique rend public aujourdhui un rapport qui établit avec des preuves - paraît-il, on va voir ça dans la journée - le caractère militaire de la démarche nucléaire de lIran. Et le président israélien Shimon Peres a dit dimanche : «la possibilité dune attaque militaire contre lIran est plus proche quune option diplomatique». Il faut prendre au premier degré ce qua dit Shimon Peres ?
R - Vous savez, cest une question qui revient périodiquement dans la vie politique israélienne. Je crois quil faut tout faire pour éviter ce quaurait dirréparable, une action militaire. Nous sommes très inquiets de la dérive iranienne. Nous avons beaucoup de raisons de penser - on verra si le rapport de lAIEA, le confirme - que leur programme nucléaire a une finalité militaire. Cela pourrait conduire à une déstabilisation extrêmement grave de la région et la France a donc une position très ferme. Sil faut encore accentuer les sanctions, nous y sommes prêts.
Q - Et vous prenez au sérieux ce que disent les Israéliens, vous avez des informations ?
R - Il faut toujours prendre au sérieux ce que disent les Israéliens.
Q - De déclencher une attaque, vous le prenez au sérieux ?
R - Je vous ai dit quil fallait tout faire pour éviter ce quaurait dirréparable une intervention militaire.
( ).source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 novembre 2011
Q - Mais nous, on avait cru le président de la République qui nous disait : «jamais, je naugmenterai les impôts» ?
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R - On oublie 2008, et laggravation de la crise. Quand jétais au G20, jai bien vu que lon était dans une situation mondiale où lon frise la catastrophe, pas simplement en France mais un peu partout : les États-Unis, le Japon, la Chine ont leurs problèmes. Il y a donc des faits nouveaux ( ).
Q - Une baisse des dépenses publiques et une augmentation des impôts ne risquent-elles pas de casser la déjà faible croissance que nous connaissons en France ?
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R - Il y a quelque chose qui ma frappé à Cannes, cest quun des éléments déclencheurs et daggravation de la crise, cest aussi la perte de confiance. On na plus confiance. Les investisseurs nont pas confiance et ils nont donc plus de projets. Les banques nont plus confiance, elles ne prêtent plus. Si nous parvenons à rétablir nos finances, en assainissant les fondations de la maison France, eh bien la confiance reviendra.
Je suis optimiste. Je me déplace beaucoup à travers la planète. Ce sont certes des voyages rapides, mais cela me permet quand même de voir ce quil y a autour de nous. Et quand je reviens en France, je me dis que nous sommes dans un pays formidable ! Nous sommes une grande puissance économique, la 5ème ou la 6ème du monde. Nous avons des atouts extraordinaires. Alors, assainissons nos finances et après cela rebondira, jen suis sûr, comme en 1998, 1999, où à dautres périodes de notre histoire.
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Q - Vous êtes lhomme de droite, préféré des Français et lhomme politique préféré de la droite ?
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R - Je fais mon travail. Je fais ce que jai à faire ; cest passionnant. Je crois que la voix de la France dans le monde est, aujourdhui, très entendue, non seulement dans le monde arabe, mais au-delà. Je lai vérifié encore au G20 à Cannes. Cela suffit à mon bonheur, dessayer de servir mon pays du mieux que je le peux.
Q - Parmi les bonnes nouvelles disait Alain Duhamel, on espère, je cite Alain, que cette fois-ci, Silvio Berlusconi va y passer ?
R - Confiance, là encore ! Jen parlais tout à lheure, lItalie est une économie forte, avec des entreprises extrêmement dynamiques, et il y a une crise de confiance. Le dernier placement des emprunts italiens vient de se faire à 6,65 % ou 6,66 % ; cest justement la preuve de la défiance. Quand les prêteurs augmentent les taux dintérêt, cela veut dire quils nont pas confiance. Jespère donc que lItalie pourra repartir sur des bases saines. Je ne porte pas de jugement sur M. Berlusconi, personnellement, mais je crois quil y a un problème de confiance.
Q - Et la confiance elle est liée à lincarnation du pouvoir politique ?
R Souvent !
Q - Et là, en loccurrence ? Ceux qui ont la vidéo pourront voir un hochement de la tête. Un mot de politique étrangère, nous y étions presque, mais lAgence internationale de lénergie atomique rend public aujourdhui un rapport qui établit avec des preuves - paraît-il, on va voir ça dans la journée - le caractère militaire de la démarche nucléaire de lIran. Et le président israélien Shimon Peres a dit dimanche : «la possibilité dune attaque militaire contre lIran est plus proche quune option diplomatique». Il faut prendre au premier degré ce qua dit Shimon Peres ?
R - Vous savez, cest une question qui revient périodiquement dans la vie politique israélienne. Je crois quil faut tout faire pour éviter ce quaurait dirréparable, une action militaire. Nous sommes très inquiets de la dérive iranienne. Nous avons beaucoup de raisons de penser - on verra si le rapport de lAIEA, le confirme - que leur programme nucléaire a une finalité militaire. Cela pourrait conduire à une déstabilisation extrêmement grave de la région et la France a donc une position très ferme. Sil faut encore accentuer les sanctions, nous y sommes prêts.
Q - Et vous prenez au sérieux ce que disent les Israéliens, vous avez des informations ?
R - Il faut toujours prendre au sérieux ce que disent les Israéliens.
Q - De déclencher une attaque, vous le prenez au sérieux ?
R - Je vous ai dit quil fallait tout faire pour éviter ce quaurait dirréparable une intervention militaire.
( ).source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 novembre 2011