Texte intégral
Q - LAgence internationale de lénergie atomique exprime de sérieuses inquiétudes sur le programme nucléaire iranien. Dans un nouveau rapport très détaillé qui doit être publié aujourdhui, lAIEA affirme disposer dinformations selon lesquelles Téhéran aurait bien cherché et pourrait continuer actuellement à se doter de larme atomique. Si ces informations se confirment, que faut-il faire ?
R - Vous avez raison de le dire, ce rapport est très détaillé. Il est accablant. Il montre que, dans toutes les technologies qui permettent de fabriquer une arme nucléaire, lIran poursuit ses activités, et continue à refuser de dialoguer de façon transparente avec lAgence internationale de lénergie atomique.
Cette situation est inacceptable parce que la détention de larme nucléaire par lIran est dabord une violation de toutes les résolutions du Conseil de sécurité, du Traité de non prolifération. Nous ne pouvons pas accepter cette situation qui serait une menace dailleurs sur la stabilité et la paix de la région et au-delà.
Nous sommes donc décidés à réagir. Nous pensons dabord que le Conseil des gouverneurs de lAgence doit condamner explicitement la conduite de lIran. Je pense que la saisine du Conseil de sécurité simpose aussi. En tout cas, la France est prête, avec ceux qui le voudront, à aller un coup plus loin dans des sanctions, qui existent déjà mais qui doivent être renforcées pour faire plier lIran.
Q - Le ministre israélien des Affaires étrangères a souhaité des «sanctions paralysantes». Est-ce que cela existe ? Est-ce une option dont vous disposez ?
R - Je ne sais pas si le mot «paralysant» convient, mais il faut des sanctions dures, qui empêchent lIran de continuer à se procurer des ressources lui permettant de poursuivre ses activités, je le répète, en violation de toutes les règles internationales.
Q - Le président israélien, Shimon Peres, disait dimanche que la possibilité dune attaque militaire contre lIran était «plus proche quune option diplomatique». Que pensez-vous de cette analyse ?
R - Jai eu loccasion de dire quil nous faut renforcer la pression sur lIran, la nature des sanctions actuellement en vigueur qui peuvent être durcies pour éviter ce quaurait dirréparable une intervention militaire.
Q - Le site Internet «arrêt sur images» a révélé hier que Nicolas Sarkozy, à loccasion du G20, dans une conversation en principe privée avec Barack Obama, avait dit, en parlant du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, la phrase suivante : «Je ne peux plus le voir, cest un menteur». Ce à quoi Barack Obama a répondu : «Tu en as marre de lui, mais moi je dois travailler avec lui tous les jours». Est-ce que le Premier ministre israélien, à votre connaissance, est un menteur ?
R - Je nai pas de commentaire à faire sur cette opération de piratage sur les ondes.
Q - Oui ! Cela dit, les propos semblent avoir été confirmés pas de nombreux journalistes. Cest un interlocuteur difficile le Premier ministre israélien ?
R - Il défend sa vision des choses, qui nest pas la nôtre aujourdhui, parce que nous sommes dans limpasse. Les négociations ne reprennent pas, les propositions du Quartet ne sont pas suivies deffet. Et la seule alternative à ce blocage, cest la proposition faite par la France de saisir lAssemblée générale des Nations unies pour permettre à lAutorité palestinienne de franchir un pas dans la voie de la reconnaissance de son statut dÉtat.
Q - Alors, justement, le Conseil de sécurité de lONU na pas réussi à se mettre daccord sur la demande dadmission des Palestiniens. LÉtat de Palestine ne sera donc sans doute pas reconnu comme un État à part entière. Quelle est votre réaction ce matin ?
R - Nous avons toujours dit aux Palestiniens que la saisine du Conseil de sécurité conduisait à limpasse. On sait très bien que soit il ny aura pas de majorité pour adopter une telle résolution, soit les États-Unis ont annoncé quils opposeraient leur veto. Il ny a donc rien à attendre de ce processus.
En revanche, nous pensons quune résolution équilibrée à lAssemblée générale permettant, comme je lai dit, de franchir une première étape - la reconnaissance dun État non membre des Nations unies mais observateur - permettrait de progresser. Cest dailleurs dans cet esprit que nous avons voté à lUNESCO lentrée de la Palestine, car je ne vois pas comment la France aurait pu refuser la présence de lAutorité palestinienne dans une organisation dont le but est léducation, la culture et la science au service de la paix.
Q - Le Premier ministre italien Silvio Berlusconi va démissionner dans quelques jours, dès que le Parlement italien aura adopté les mesures daustérité qui ont été promises à lUnion européenne. Est-ce que lannonce de son départ est une bonne nouvelle pour lEurope ?
R - Je nai pas de jugement à porter. Cest aux Italiens de décider qui doit être le président de leur Conseil des ministres. Ce que je sais, en revanche, cest que lorsque lon est membre de la zone euro, cela entraîne des droits, cela permet de disposer dune monnaie forte - je voudrais le signaler et le rappeler -, mais cela comporte aussi des devoirs, notamment le devoir de mettre en uvre les réformes qui sont absolument nécessaires.
Ce qui mimporte, cest de savoir si oui ou non lItalie va pouvoir mettre en uvre le plan de réformes quelle a fait approuver par le Conseil européen. Elle a accepté à Cannes, vous le savez, de se placer sous la surveillance, à la fois de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international ; le respect de ce plan cest ce que nous attendons de tout gouvernement italien.
Q - Si les évènements se précipitaient en Italie, si la crise saggravait, est-ce que lUnion européenne aurait les moyens de mettre en place un plan daide pour un pays de cette importance ?
R - Nous sommes en train de construire ce quon appelle maintenant dans le langage financier un pare-feu. Les ministres des Finances de la zone euro en ont discuté hier et avant-hier à Bruxelles. Nous nous donnerons les moyens de faire face à toute nouvelle turbulence. Pour nous, lobjectif est très clair : il nest pas question dabandonner ni la zone euro, ni leuro, qui est pour nous un facteur de progrès et de stabilité dans un monde qui en manque beaucoup.
Q - Et une zone euro plus restreinte, avec moins de pays membres, ce ne serait pas aujourdhui plus fort et plus efficace ?
R - Je pense que par solidarité, et aussi pour éviter tout effet de contagion, il faut continuer à rester à dix-sept dans la zone euro. Jespère que le nouveau gouvernement grec, le Parlement grec, valideront très rapidement, là aussi, les engagements de la Grèce pour que nous puissions stabiliser la situation.
Q - Vous partez ce soir pour un voyage de deux jours, dabord en Afrique du Sud, puis au Nigeria. Ce sont les deux grandes puissances du continent africain qui, toutes les deux dailleurs, revendiquent un siège de membre permanent au Conseil de sécurité de lONU. Sachant quils ne pourront pas en avoir un tous les deux, qui la France soutient-elle le plus ?
R - La France soutient la réforme du Conseil de sécurité qui nest plus aujourdhui à limage du monde contemporain. Il nest pas acceptable quun continent comme le continent africain, qui va compter deux milliards dêtres humains en 2050, dont la croissance dans certains pays est tout à fait brillante, ne dispose pas de siège de membre permanent au Conseil de sécurité.
Q - Cela ne peut pas être un siège continental, ce sera le siège dun pays ?
R - Il faudra que les pays africains puissent se mettre daccord entre eux. Ce nest pas à nous darbitrer entre les deux. Le Nigeria, comme lAfrique du Sud, sont de grands pays ; tous deux siègent aujourdhui en tant que membre non permanent au Conseil de sécurité. Le Nigeria a été invité au G8 à Deauville et lAfrique du Sud était présente à Cannes au G20. Le président Zuma sest exprimé à plusieurs reprises avec beaucoup de force. Ce sont donc pour nous des partenaires tout à fait essentiels et cest la signification du voyage que je vais faire dans les trois prochains jours.
Q - Le président sud-africain Jacob Zuma, que vous allez rencontrer demain soir, a soutenu lancien président ivoirien Laurent Gbagbo et le colonel Kadhafi jusquau bout. Nest-ce pas un problème pour vous ?
R - Nous avons eu des divergences. Je nai pas le souvenir que le président Zuma ait soutenu Gbagbo jusquau bout.
Q - Il la soutenu jusquoù il pouvait le soutenir, cest à dire assez loin
R - Jai même le souvenir dun entretien avec le président Nicolas Sarkozy où les choses avaient beaucoup évolué dans la bonne direction. Il est vrai que, sur la Libye, nous avons eu des divergences dappréciation, mais nous en parlons. Ce qui est important, cest de maintenir le dialogue. Pour nous, lAfrique du Sud est bien évidemment un partenaire stratégique en Afrique et au-delà.
Q - Vous vous attendez malgré tout à un climat chaleureux avec le président sud-africain ?
R - Jy vais dans un état desprit très chaleureux et, pour connaître le président Zuma que jai déjà rencontré à plusieurs reprises, je ne doute pas que nous aurons un dialogue constructif.
Q - Le Nigeria est confronté à de graves problèmes de terrorisme islamiste. Vous allez évoquer cette question avec votre homologue nigérian et avec le président Goodluck Jonathan. Que peut proposer la France au Nigeria dans ce domaine ?
R - La France peut proposer bien sûr sa solidarité au Nigeria. La secte Boko Haram, dans le nord du Nigeria, perpétue des attentats sanglants ; 150 morts encore récemment. Nous avons condamné ces attentats et nous sommes prêts à coopérer, notamment en matière de renseignement. Je me rendrai dailleurs symboliquement dans la ville de Kano, au nord du Nigeria, pour bien montrer la solidarité de la France.
( )source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 novembre 2011
R - Vous avez raison de le dire, ce rapport est très détaillé. Il est accablant. Il montre que, dans toutes les technologies qui permettent de fabriquer une arme nucléaire, lIran poursuit ses activités, et continue à refuser de dialoguer de façon transparente avec lAgence internationale de lénergie atomique.
Cette situation est inacceptable parce que la détention de larme nucléaire par lIran est dabord une violation de toutes les résolutions du Conseil de sécurité, du Traité de non prolifération. Nous ne pouvons pas accepter cette situation qui serait une menace dailleurs sur la stabilité et la paix de la région et au-delà.
Nous sommes donc décidés à réagir. Nous pensons dabord que le Conseil des gouverneurs de lAgence doit condamner explicitement la conduite de lIran. Je pense que la saisine du Conseil de sécurité simpose aussi. En tout cas, la France est prête, avec ceux qui le voudront, à aller un coup plus loin dans des sanctions, qui existent déjà mais qui doivent être renforcées pour faire plier lIran.
Q - Le ministre israélien des Affaires étrangères a souhaité des «sanctions paralysantes». Est-ce que cela existe ? Est-ce une option dont vous disposez ?
R - Je ne sais pas si le mot «paralysant» convient, mais il faut des sanctions dures, qui empêchent lIran de continuer à se procurer des ressources lui permettant de poursuivre ses activités, je le répète, en violation de toutes les règles internationales.
Q - Le président israélien, Shimon Peres, disait dimanche que la possibilité dune attaque militaire contre lIran était «plus proche quune option diplomatique». Que pensez-vous de cette analyse ?
R - Jai eu loccasion de dire quil nous faut renforcer la pression sur lIran, la nature des sanctions actuellement en vigueur qui peuvent être durcies pour éviter ce quaurait dirréparable une intervention militaire.
Q - Le site Internet «arrêt sur images» a révélé hier que Nicolas Sarkozy, à loccasion du G20, dans une conversation en principe privée avec Barack Obama, avait dit, en parlant du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, la phrase suivante : «Je ne peux plus le voir, cest un menteur». Ce à quoi Barack Obama a répondu : «Tu en as marre de lui, mais moi je dois travailler avec lui tous les jours». Est-ce que le Premier ministre israélien, à votre connaissance, est un menteur ?
R - Je nai pas de commentaire à faire sur cette opération de piratage sur les ondes.
Q - Oui ! Cela dit, les propos semblent avoir été confirmés pas de nombreux journalistes. Cest un interlocuteur difficile le Premier ministre israélien ?
R - Il défend sa vision des choses, qui nest pas la nôtre aujourdhui, parce que nous sommes dans limpasse. Les négociations ne reprennent pas, les propositions du Quartet ne sont pas suivies deffet. Et la seule alternative à ce blocage, cest la proposition faite par la France de saisir lAssemblée générale des Nations unies pour permettre à lAutorité palestinienne de franchir un pas dans la voie de la reconnaissance de son statut dÉtat.
Q - Alors, justement, le Conseil de sécurité de lONU na pas réussi à se mettre daccord sur la demande dadmission des Palestiniens. LÉtat de Palestine ne sera donc sans doute pas reconnu comme un État à part entière. Quelle est votre réaction ce matin ?
R - Nous avons toujours dit aux Palestiniens que la saisine du Conseil de sécurité conduisait à limpasse. On sait très bien que soit il ny aura pas de majorité pour adopter une telle résolution, soit les États-Unis ont annoncé quils opposeraient leur veto. Il ny a donc rien à attendre de ce processus.
En revanche, nous pensons quune résolution équilibrée à lAssemblée générale permettant, comme je lai dit, de franchir une première étape - la reconnaissance dun État non membre des Nations unies mais observateur - permettrait de progresser. Cest dailleurs dans cet esprit que nous avons voté à lUNESCO lentrée de la Palestine, car je ne vois pas comment la France aurait pu refuser la présence de lAutorité palestinienne dans une organisation dont le but est léducation, la culture et la science au service de la paix.
Q - Le Premier ministre italien Silvio Berlusconi va démissionner dans quelques jours, dès que le Parlement italien aura adopté les mesures daustérité qui ont été promises à lUnion européenne. Est-ce que lannonce de son départ est une bonne nouvelle pour lEurope ?
R - Je nai pas de jugement à porter. Cest aux Italiens de décider qui doit être le président de leur Conseil des ministres. Ce que je sais, en revanche, cest que lorsque lon est membre de la zone euro, cela entraîne des droits, cela permet de disposer dune monnaie forte - je voudrais le signaler et le rappeler -, mais cela comporte aussi des devoirs, notamment le devoir de mettre en uvre les réformes qui sont absolument nécessaires.
Ce qui mimporte, cest de savoir si oui ou non lItalie va pouvoir mettre en uvre le plan de réformes quelle a fait approuver par le Conseil européen. Elle a accepté à Cannes, vous le savez, de se placer sous la surveillance, à la fois de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international ; le respect de ce plan cest ce que nous attendons de tout gouvernement italien.
Q - Si les évènements se précipitaient en Italie, si la crise saggravait, est-ce que lUnion européenne aurait les moyens de mettre en place un plan daide pour un pays de cette importance ?
R - Nous sommes en train de construire ce quon appelle maintenant dans le langage financier un pare-feu. Les ministres des Finances de la zone euro en ont discuté hier et avant-hier à Bruxelles. Nous nous donnerons les moyens de faire face à toute nouvelle turbulence. Pour nous, lobjectif est très clair : il nest pas question dabandonner ni la zone euro, ni leuro, qui est pour nous un facteur de progrès et de stabilité dans un monde qui en manque beaucoup.
Q - Et une zone euro plus restreinte, avec moins de pays membres, ce ne serait pas aujourdhui plus fort et plus efficace ?
R - Je pense que par solidarité, et aussi pour éviter tout effet de contagion, il faut continuer à rester à dix-sept dans la zone euro. Jespère que le nouveau gouvernement grec, le Parlement grec, valideront très rapidement, là aussi, les engagements de la Grèce pour que nous puissions stabiliser la situation.
Q - Vous partez ce soir pour un voyage de deux jours, dabord en Afrique du Sud, puis au Nigeria. Ce sont les deux grandes puissances du continent africain qui, toutes les deux dailleurs, revendiquent un siège de membre permanent au Conseil de sécurité de lONU. Sachant quils ne pourront pas en avoir un tous les deux, qui la France soutient-elle le plus ?
R - La France soutient la réforme du Conseil de sécurité qui nest plus aujourdhui à limage du monde contemporain. Il nest pas acceptable quun continent comme le continent africain, qui va compter deux milliards dêtres humains en 2050, dont la croissance dans certains pays est tout à fait brillante, ne dispose pas de siège de membre permanent au Conseil de sécurité.
Q - Cela ne peut pas être un siège continental, ce sera le siège dun pays ?
R - Il faudra que les pays africains puissent se mettre daccord entre eux. Ce nest pas à nous darbitrer entre les deux. Le Nigeria, comme lAfrique du Sud, sont de grands pays ; tous deux siègent aujourdhui en tant que membre non permanent au Conseil de sécurité. Le Nigeria a été invité au G8 à Deauville et lAfrique du Sud était présente à Cannes au G20. Le président Zuma sest exprimé à plusieurs reprises avec beaucoup de force. Ce sont donc pour nous des partenaires tout à fait essentiels et cest la signification du voyage que je vais faire dans les trois prochains jours.
Q - Le président sud-africain Jacob Zuma, que vous allez rencontrer demain soir, a soutenu lancien président ivoirien Laurent Gbagbo et le colonel Kadhafi jusquau bout. Nest-ce pas un problème pour vous ?
R - Nous avons eu des divergences. Je nai pas le souvenir que le président Zuma ait soutenu Gbagbo jusquau bout.
Q - Il la soutenu jusquoù il pouvait le soutenir, cest à dire assez loin
R - Jai même le souvenir dun entretien avec le président Nicolas Sarkozy où les choses avaient beaucoup évolué dans la bonne direction. Il est vrai que, sur la Libye, nous avons eu des divergences dappréciation, mais nous en parlons. Ce qui est important, cest de maintenir le dialogue. Pour nous, lAfrique du Sud est bien évidemment un partenaire stratégique en Afrique et au-delà.
Q - Vous vous attendez malgré tout à un climat chaleureux avec le président sud-africain ?
R - Jy vais dans un état desprit très chaleureux et, pour connaître le président Zuma que jai déjà rencontré à plusieurs reprises, je ne doute pas que nous aurons un dialogue constructif.
Q - Le Nigeria est confronté à de graves problèmes de terrorisme islamiste. Vous allez évoquer cette question avec votre homologue nigérian et avec le président Goodluck Jonathan. Que peut proposer la France au Nigeria dans ce domaine ?
R - La France peut proposer bien sûr sa solidarité au Nigeria. La secte Boko Haram, dans le nord du Nigeria, perpétue des attentats sanglants ; 150 morts encore récemment. Nous avons condamné ces attentats et nous sommes prêts à coopérer, notamment en matière de renseignement. Je me rendrai dailleurs symboliquement dans la ville de Kano, au nord du Nigeria, pour bien montrer la solidarité de la France.
( )source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 novembre 2011