Déclaration de M. François Fillon, Premier ministre, en réponse à une question sur la croissance de 1,7% de l'économie française en 2011.

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Circonstance : Question au gouvernement posée par M. Jérôme Chartier, député (UMP) du Val d'Oise, à l'Assemblée nationale le 15 février 2012

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député Chartier,
Après une croissance de 1,4 % en 2010, l’économie française a connu une croissance de 1,7 % en 2011 et de 0,2 % au dernier trimestre de cette année 2011. C’est mieux que la zone euro qui fait dans le même temps moins 0,3. C’est mieux, pour le quatrième trimestre, que l’Allemagne qui fait moins 0,2, c’est évidemment mieux que l’Italie qui fait moins 0,7 et sur l’ensemble de l’année 2011, c’est mieux que la zone euro qui fait plus 1,5 mais c’est évidemment moins que l’Allemagne, qui a connu une croissance de 3 %, ce qui justifie pleinement les réformes que nous avons engagées et en particulier celle dont vous êtes en train de débattre et que la majorité va voter dans quelques heures, qui va nous permettre de réduire de 5,4 % le coût du travail pour 80 % des emplois industriels. Avec cette réforme, nous allons de nouveau repasser, s’agissant des coûts horaires de l’industrie manufacturière, en-dessous des coûts horaires allemands, c’est-à-dire nous allons retrouver la situation qui était la nôtre avant 2000, c’est-à-dire avant les réformes sur lesquelles je n’ai pas besoin de revenir devant vous.
Ces résultats de l’économie française en 2011 nous assurent désormais un acquis de croissance pour 2012 de 0,3 %. Cela veut dire que la perspective d’une croissance de 0,5 minimum en 2012 est désormais acquise. Cela veut dire aussi que nous tiendrons nos engagements en matière de réduction de déficit ; nous les avons tenus en 2011 en passant de 7 % de déficit à 5,3 ou 5,4 - nous attendons les résultats définitifs -, et nous serons bien à 4,5 en 2012. Si l'on ajoute à ces résultats le fait que les obligations d'Etat sont à un niveau historiquement bas, puisque nous empruntons aujourd'hui à 10 ans à 2,92 %, c'est-à-dire à un niveau qui est quasiment le plus bas que notre économie ait connu, cela veut dire une chose, mesdames et messieurs les députés, cela veut dire que la politique économique que conduit le Gouvernement appuyé par la majorité est une politique économique pertinente, qui est adaptée à la réalité de la situation de l'économie européenne.
Alors, l'opposition voudrait nous faire croire qu'elle tient un discours responsable. Eh bien, si elle veut tenir un discours responsable, la première des choses qu'elle doit faire, c'est reconnaître la vérité et cesser de dénigrer l'économie française, le travail des Français, et la politique du Gouvernement.Source http://www.gouvernement.fr, le 20 février 2012