Déclaration de M. François Baroin, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, sur les résultats du sommet européen et notamment le mécanisme européen de stabilité, à l'Assemblée nationale le 31 janvier 2012.

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Circonstance : Séance de questions d'actualité, à l'Assemblée nationale le 31 janvier 2012

Texte intégral

Monsieur le Président Lequiller, je vous remercie de mettre en lumière les avancées considérables portées par l’accord d’hier soir. Et si cette réunion n’a pas été présentée comme un sommet de crise, cela signifie que ce qui a été mis en œuvre au début du mois de décembre était quelque chose de profond, de puissant, de durable, qui répondait aux interrogations des investisseurs sur l’avenir de la zone euro, portées depuis plusieurs mois.
C’est curieux que vous n’écoutiez pas ces arguments ! C’est l’intérêt de la France, l’intérêt du pays, l’intérêt de l’intégration de la zone économique, l’intérêt de la relance de l’investissement, de l’économie et de l’emploi.
Les trois piliers sur lesquels repose l’accord d’hier sont trois idées très simples, mais qui se structurent et s’organisent.
Premièrement, le mécanisme européen de stabilité, vous l’avez dit, a pris six mois d’avance par rapport au calendrier initial ; mais c’est un mécanisme dans la durée. Il nous reste à poursuivre la discussion sur l’addition des efforts du Fonds européen de stabilité financière, ce mécanisme européen qui garantira la stabilité dans la durée - autrement dit un fonds monétaire européen - et des ressources du Fonds monétaire international.
Deuxième pilier, deuxième idée simple, sous l’impulsion énergique du Président français : la coordination des politiques économiques, budgétaires et fiscales, au travers d’une gouvernance de la zone euro mettant en perspective plus de sanctions, de discipline et de coordination. Ce n’était pas la France contre l’Allemagne ; c’était la France et l’Allemagne ensemble, pour montrer le chemin d’une meilleure maîtrise budgétaire et donc d’une meilleure stabilité à terme de la zone euro.
Troisièmement, nous pensons raisonnablement parvenir à un accord sur la Grèce d’ici à la fin de la semaine. Cet accord porte sur les mêmes éléments de référence qu’au départ : une implication du secteur privé sur la base volontaire, un objectif d’une dette de la Grèce ramenée à 120 % ou 125 % du PIB en 2020. Là aussi, nous sommes près du but.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 février 2012