Déclaration de M. Alain Juppé, ministre des affaires étrangères et européennes, sur le dossier syrien, Bruxelles le 23 mars 2012.

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Circonstance : Déclaration d'Alain Juppé à la presse à son arrivée au Conseil Affaires étrangères, à Bruxelles le 23 mars 2012

Texte intégral

Q - Sur la Syrie, en vue d’une solution, la Russie est-elle en train de bouger ?
R - Nous avons franchi un pas très significatif dans le dossier syrien : l’adoption de la déclaration présidentielle du Conseil de sécurité des Nations unies. Je me réjouis que les Russes aient fait mouvement dans notre direction.
Il faut maintenant soutenir la mission de Kofi Annan. Malheureusement, les premières réactions du régime de Damas sont, comme d’habitude, très négatives. Il faut donc poursuivre notre pression, c’est d’ailleurs dans cet esprit que nous préparons la rencontre des amis du peuple syrien, le premier avril prochain à Istanbul.
Q - La répression ne cesse d’augmenter en Syrie. Quelle est votre réaction ?
R - Comme j’ai eu l’occasion de le dire, c’est un véritable scandale. Un progrès a été fait avec l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies, d’une déclaration présidentielle qui va dans le bon sens. Cette déclaration demande la cessation de toutes les violences, à commencer par celles que le régime inflige à sa population, l’accès de l’aide humanitaire et rappelle la nécessité d’un processus de transition politique. Cette déclaration de la présidence du Conseil de sécurité des Nations unies n’a pas de valeur contraignante, mais va permettre à Kofi Annan de reprendre son travail que nous soutenons pleinement.
Nous aidons aussi l’opposition à se structurer. Nous préparons la réunion des Amis du peuple syrien. Je sais bien que ce n’est pas satisfaisant. Malheureusement, le nombre de morts continue à augmenter. C’est le résultat de l’obstination de ce régime qui a perdu toute sa légitimité.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 26 mars 2012