Communiqué de M. Alain Juppé, ministre des affaires étrangères et européennes, en date du 7 avril 2012, sur la signature de l'accord-cadre de sortie de crise au Mali.

Prononcé le

Auteur(s) moral(aux) : Ministère des Affaires étrangères et européennes

Texte intégral

La France salue la signature de l’accord-cadre de sortie de crise intervenue vendredi soir à Bamako entre le CNRDE (Comité national pour le redressement et la démocratie) et la médiation de la CEDEAO (Communauté des États d’Afrique de l’Ouest).
Cet accord permet le retour à l’ordre constitutionnel au Mali.
La France félicite tous les chefs d’États de la CEDEAO et en particulier son président, le président de la Côte d’Ivoire, M. Alassane Ouattara, et le médiateur, le président du Burkina-Faso, M. Blaise Compaoré, ainsi que son représentant, le ministre des Affaires étrangères du Burkina-Faso, M. Djibril Bassolé, pour le travail accompli et se réjouit que l’esprit de responsabilité ait finalement prévalu au sein de toutes les parties en présence.
Elle invite tous les acteurs maliens à mettre en œuvre sans délai les dispositions prévues par l’accord, notamment celles destinées à permettre la tenue des élections présidentielles dans le meilleur calendrier possible.
Le ministre chargé de la Coopération, M. Henri de Raincourt, appellera ce jour les présidents de la Côte d’Ivoire et du Burkina-Faso pour faire le point de la situation et échanger sur les prochaines étapes.
Dès l’installation des autorités constitutionnelles, la France reprendra sa coopération bilatérale civile et militaire au profit du Mali. Le futur gouvernement d’union nationale malien pourra compter sur elle pour travailler au renforcement de l’État malien et à la recherche d’une solution politique aux difficultés du Nord-Mali.
À cet égard, la France rappelle son attachement à l’unité et à l’intégrité territoriale du Mali. Le rétablissement de l’ordre constitutionnel crée les conditions pour avancer vers la recherche d’une solution politique concernant le Nord.
La France réitère son appel au MNLA à renoncer à sa déclaration unilatérale d’indépendance et à inscrire son action dans le cadre d’un dialogue politique respectueux de l’ordre constitutionnel malien et de l’unité du pays.
Elle soutient, dans ce but, les efforts conduits par la CEDEAO, en particulier ce qui concerne la préparation d’un déploiement de la force régionale en attente pour laquelle elle est prête à fournir une aide logistique.
La France dénonce les crimes commis par les milices liées à AQMI et Ansar Eddine. C’est ensemble et avec le concours des pays voisins que les Maliens doivent lutter contre ce fléau. La France, avec la communauté internationale, se tient au côté du Mali et des États de la région dans la lutte contre le terrorisme.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 avril 2012