Texte intégral
On dit que les Français sont intéressés par la présidentielle mais pas par le contenu de la campagne. Est-ce votre sentiment ?
« Pas du tout. Cest ce que disent à chaque campagne les observateurs Moi ce que je vois, cest quil y a énormément de monde dans les réunions publiques. De ma vie politique je navais jamais parlé devant cent vingt mille personnes, comme ce fut le cas à la Concorde. La presse régionale est le témoin quotidien des records daffluence à chacun de mes meetings. »
Vous voyez le même intérêt chez les Français quen 2007 ?
« Je vois même plus dintérêt ! Dans votre région, à Lille, Valenciennes, jai eu un accueil extraordinaire, comme jamais. Je sens les gens très mobilisés. »
Dans ce sprint final, que voulez-vous dire à ceux qui se décident au dernier moment ?
« Je veux les convaincre que la seule question à se poser est : Où voulons nous aller ? Est-ce quon nie lexistence du monde extérieur ? Est-ce quon continue, avec plus de dépenses, plus de déficit, plus dimpôts ou est-ce quon tire les leçons de la crise avec un effort gigantesque de travail, de formation, dinnovation, dinvestissements ? Là est la clé. Cest pourquoi jai écrit une lettre au peuple français, pour expliquer ma vision des enjeux majeurs de cette élection, et jinvite vos lecteurs à se la procurer (http://www.lafranceforte.fr/lettreaupeuplefrancais) sils ne lont pas reçue dans leur boîte ! »
Dans le Nord, il y a des inquiétudes sur lusine Sevelnord du groupe PSA dans lequel lÉtat nest pas actionnaire. Que pouvez-vous faire ?
« Sevelnord sen sortira. Jen ai encore parlé mardi avec le président Varin. À ma connaissance il y a un accord en discussion avec Toyota pour des véhicules utilitaires. Lindustrie automobile, cest essentiel, 10 % de la population active française. Elle fait face à une crise sans précédent. Le marché français a perdu 10 %, le marché espagnol a été divisé par deux ! Pour aider lautomobile, il ny a quune chose à faire, restaurer la compétitivité de lindustrie française. Nous avons supprimé la taxe professionnelle qui coûtait 250 euros par voiture produite en France. Lallégement de 5,4 % de charges que jai fait voter pour octobre avec, en contrepartie, la hausse de la TVA, cela représente une économie de 1 800 euros en moyenne par emploi et cela concerne 75 % des salariés de lautomobile. Enfin jai créé le fonds de modernisation pour lindustrie automobile avec 150 millions deuros pour la voiture du futur. »
Dimanche à la Concorde, vous avez plaidé pour une politique de croissance en Europe et relancé le débat sur le rôle de la banque centrale européenne. Quattendez-vous de la BCE ?
« Dans le traité du 2 mars, il y a le mot croissance à six reprises. Il ne suffit pas de mettre le mot croissance dans un traité pour la trouver ! Avec le traité du 2 mars, nous avons passé une étape indispensable. Leuro a été sauvé, et il y a un gouvernement économique de lEurope. Létape suivante, cest la question du rôle de la BCE pour soutenir la croissance, notamment en matière de politique de change. Parce que pour nos exportations, une augmentation de 10 centimes de leuro par rapport au dollar, cest près dun milliard de résultat dexploitation en moins pour Airbus. »
Si François Hollande est élu vous annoncez la tempête sur les marchés
« François Hollande a déclaré lui-même que lagence Moodys dégraderait la France le 12 mai. Lagence a répondu que cétait faux. On na pas le droit de jouer avec cela. Pour gagner des voix, on ne doit pas risquer lintérêt général de la Nation. Cest irresponsable. Pourquoi la France emprunte-telle à un taux inférieur à 3 % alors que lEspagne emprunte à 6 % ? Parce que lEspagne avait promis dêtre à 6 % de déficit à 2011 et quelle est à 8 %, alors que la France avait promis de ramener son déficit à 5,7 % et quelle est à 5,2 %. Si M. Hollande croit quon peut augmenter les effectifs de la fonction publique et revenir sur la réforme des retraites, il devra assumer une augmentation des taux dintérêt. »
Vous appelez à un grand rassemblement national. Avec qui ?
« François Hollande sadresse exclusivement à la gauche, je madresse au peuple de France. Le président de la République sera aussi le président de ceux qui nauront pas voté pour lui. Je souhaite le rassemblement le plus large. Jai toujours considéré que le devoir du président cétait délargir son gouvernement et sa majorité à des gens qui nont pas toujours été daccord avec lui. Sinon, cest le monolithisme et limmobilisme de la pensée. »
Pendant votre campagne, vous vous êtes adressé plus à lélectorat le plus à droite quaux centristes ?
« Il ny pas une France de droite, une France de gauche et une France du centre. Jamais une élection na été aussi indécise. Les électeurs se décideront au dernier moment non pas en fonction de leur vote du passé, mais de leur jugement sur la capacité du candidat à faire face dans une période extrêmement difficile. Aux Français tentés par le vote extrême, je veux leur dire que je comprends leur souffrance et leur colère, mais que sils votent pour Marine Le Pen, ils nauront aucune réponse. Ce vote est une impasse. »
En quoi êtes-vous plus légitime pour vous adresser à la France du peuple que les élites ne comprendraient pas ?
« Il y a une France qui a trop de pudeur pour se plaindre, qui ne casse pas et ne hurle pas quand elle nest pas daccord. Le système médiatique fait la part la plus belle à celui qui crie le plus fort, parfois de la manière la plus injurieuse. Il y a une autre France laborieuse, qui ne dit pas ses opinions, mais qui au moment des élections fait la décision. Elle sait parfaitement que pendant quatre années de crise, jai tout fait pour la protéger. Et vous verrez que cette France là va se manifester puissamment dans les urnes. Vous serez étonnés par les résultats.
Source http://www.lafranceforte.fr, le 18 avril 2012
« Pas du tout. Cest ce que disent à chaque campagne les observateurs Moi ce que je vois, cest quil y a énormément de monde dans les réunions publiques. De ma vie politique je navais jamais parlé devant cent vingt mille personnes, comme ce fut le cas à la Concorde. La presse régionale est le témoin quotidien des records daffluence à chacun de mes meetings. »
Vous voyez le même intérêt chez les Français quen 2007 ?
« Je vois même plus dintérêt ! Dans votre région, à Lille, Valenciennes, jai eu un accueil extraordinaire, comme jamais. Je sens les gens très mobilisés. »
Dans ce sprint final, que voulez-vous dire à ceux qui se décident au dernier moment ?
« Je veux les convaincre que la seule question à se poser est : Où voulons nous aller ? Est-ce quon nie lexistence du monde extérieur ? Est-ce quon continue, avec plus de dépenses, plus de déficit, plus dimpôts ou est-ce quon tire les leçons de la crise avec un effort gigantesque de travail, de formation, dinnovation, dinvestissements ? Là est la clé. Cest pourquoi jai écrit une lettre au peuple français, pour expliquer ma vision des enjeux majeurs de cette élection, et jinvite vos lecteurs à se la procurer (http://www.lafranceforte.fr/lettreaupeuplefrancais) sils ne lont pas reçue dans leur boîte ! »
Dans le Nord, il y a des inquiétudes sur lusine Sevelnord du groupe PSA dans lequel lÉtat nest pas actionnaire. Que pouvez-vous faire ?
« Sevelnord sen sortira. Jen ai encore parlé mardi avec le président Varin. À ma connaissance il y a un accord en discussion avec Toyota pour des véhicules utilitaires. Lindustrie automobile, cest essentiel, 10 % de la population active française. Elle fait face à une crise sans précédent. Le marché français a perdu 10 %, le marché espagnol a été divisé par deux ! Pour aider lautomobile, il ny a quune chose à faire, restaurer la compétitivité de lindustrie française. Nous avons supprimé la taxe professionnelle qui coûtait 250 euros par voiture produite en France. Lallégement de 5,4 % de charges que jai fait voter pour octobre avec, en contrepartie, la hausse de la TVA, cela représente une économie de 1 800 euros en moyenne par emploi et cela concerne 75 % des salariés de lautomobile. Enfin jai créé le fonds de modernisation pour lindustrie automobile avec 150 millions deuros pour la voiture du futur. »
Dimanche à la Concorde, vous avez plaidé pour une politique de croissance en Europe et relancé le débat sur le rôle de la banque centrale européenne. Quattendez-vous de la BCE ?
« Dans le traité du 2 mars, il y a le mot croissance à six reprises. Il ne suffit pas de mettre le mot croissance dans un traité pour la trouver ! Avec le traité du 2 mars, nous avons passé une étape indispensable. Leuro a été sauvé, et il y a un gouvernement économique de lEurope. Létape suivante, cest la question du rôle de la BCE pour soutenir la croissance, notamment en matière de politique de change. Parce que pour nos exportations, une augmentation de 10 centimes de leuro par rapport au dollar, cest près dun milliard de résultat dexploitation en moins pour Airbus. »
Si François Hollande est élu vous annoncez la tempête sur les marchés
« François Hollande a déclaré lui-même que lagence Moodys dégraderait la France le 12 mai. Lagence a répondu que cétait faux. On na pas le droit de jouer avec cela. Pour gagner des voix, on ne doit pas risquer lintérêt général de la Nation. Cest irresponsable. Pourquoi la France emprunte-telle à un taux inférieur à 3 % alors que lEspagne emprunte à 6 % ? Parce que lEspagne avait promis dêtre à 6 % de déficit à 2011 et quelle est à 8 %, alors que la France avait promis de ramener son déficit à 5,7 % et quelle est à 5,2 %. Si M. Hollande croit quon peut augmenter les effectifs de la fonction publique et revenir sur la réforme des retraites, il devra assumer une augmentation des taux dintérêt. »
Vous appelez à un grand rassemblement national. Avec qui ?
« François Hollande sadresse exclusivement à la gauche, je madresse au peuple de France. Le président de la République sera aussi le président de ceux qui nauront pas voté pour lui. Je souhaite le rassemblement le plus large. Jai toujours considéré que le devoir du président cétait délargir son gouvernement et sa majorité à des gens qui nont pas toujours été daccord avec lui. Sinon, cest le monolithisme et limmobilisme de la pensée. »
Pendant votre campagne, vous vous êtes adressé plus à lélectorat le plus à droite quaux centristes ?
« Il ny pas une France de droite, une France de gauche et une France du centre. Jamais une élection na été aussi indécise. Les électeurs se décideront au dernier moment non pas en fonction de leur vote du passé, mais de leur jugement sur la capacité du candidat à faire face dans une période extrêmement difficile. Aux Français tentés par le vote extrême, je veux leur dire que je comprends leur souffrance et leur colère, mais que sils votent pour Marine Le Pen, ils nauront aucune réponse. Ce vote est une impasse. »
En quoi êtes-vous plus légitime pour vous adresser à la France du peuple que les élites ne comprendraient pas ?
« Il y a une France qui a trop de pudeur pour se plaindre, qui ne casse pas et ne hurle pas quand elle nest pas daccord. Le système médiatique fait la part la plus belle à celui qui crie le plus fort, parfois de la manière la plus injurieuse. Il y a une autre France laborieuse, qui ne dit pas ses opinions, mais qui au moment des élections fait la décision. Elle sait parfaitement que pendant quatre années de crise, jai tout fait pour la protéger. Et vous verrez que cette France là va se manifester puissamment dans les urnes. Vous serez étonnés par les résultats.
Source http://www.lafranceforte.fr, le 18 avril 2012