Texte intégral
Monsieur le Secrétaire Général,
Cest un grand plaisir qui mest donné de vous accueillir à loccasion de la visite que vous effectuez en France et de vous revoir après vous avoir rencontré lan dernier lors du dernier Forum à Pohnpei en Micronésie où je dirigeais la délégation française au dialogue Post-Forum. Je me réjouis que vous ayez pu répondre à linvitation à venir en France qui vous avait été faite à ce moment-là et je salue également vos deux collaboratrices.
La France, présente dans le Pacifique depuis plus de 150 ans par ses territoires dans le Pacifique insulaire, demeure très liée à cette région et entretient dexcellentes relations avec chacun des pays membres du Forum.
Depuis la fin de nos essais nucléaires et le processus politique engagé en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française, une page a été tournée.
Les pays du Forum portent maintenant, nous semble-t-il, un regard différend sur la présence française dans la région, et apprécient les efforts que nous faisons pour défendre leurs intérêts globaux.
La mise en uvre de laccord de Nouméa, approuvé par 95 % des parlementaires français réunis en Congrès le 6 juillet 1998 et ratifié par une large majorité délecteurs calédoniens le 8 novembre suivant, sest traduite par ladoption dune loi organique qui prend en compte les aspirations des habitants de la Nouvelle-Calédonie au partage de leur destin.
Les élections provinciales et au Congrès, prévues le 9 mai prochain, permettront linstallation dun gouvernement aux pouvoirs très étendus, en particulier dans le domaine des relations extérieures.
Dans un délai de quinze à vingt ans, les Calédoniens pourront se prononcer, sils le souhaitent, sur laccession à la pleine souveraineté.
La Polynésie française, pour sa part, dispose depuis quine ans dun statut dautonomie. Le gouvernement français présentera au Parlement dans les prochaines semaines un projet de loi constitutionnelle qui élargira les compétences exercées par les autorités polynésiennes.
A lexemple de la Nouvelle-Calédonie, cette révision constitutionnelle introduira en Polynésie française la notion de citoyenneté polynésienne et donnera à lAssemblée de Polynésie française le droit de voter des lois de pays.
La France entend accompagner cette évolution et aider à préparer lavenir en favorisant les excellentes relations de ses territoires avec ses voisins du Pacifique, tous membres du Forum.
Votre visite en France contribuera, je le souhaite, à renforcer les liens de confiance et damitié qui se sont noués avec le Forum et avec vous, Monsieur le Secrétaire Général, dont nous apprécions beaucoup louverture et le grand sens politique.
Cest au renforcement de cette amitié que je voudrais, Monsieur le Secrétaire Général, porter un toast.
(Source http ://www.outre-mer.gouv.fr, le 16 avril 1999)
Cest un grand plaisir qui mest donné de vous accueillir à loccasion de la visite que vous effectuez en France et de vous revoir après vous avoir rencontré lan dernier lors du dernier Forum à Pohnpei en Micronésie où je dirigeais la délégation française au dialogue Post-Forum. Je me réjouis que vous ayez pu répondre à linvitation à venir en France qui vous avait été faite à ce moment-là et je salue également vos deux collaboratrices.
La France, présente dans le Pacifique depuis plus de 150 ans par ses territoires dans le Pacifique insulaire, demeure très liée à cette région et entretient dexcellentes relations avec chacun des pays membres du Forum.
Depuis la fin de nos essais nucléaires et le processus politique engagé en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française, une page a été tournée.
Les pays du Forum portent maintenant, nous semble-t-il, un regard différend sur la présence française dans la région, et apprécient les efforts que nous faisons pour défendre leurs intérêts globaux.
La mise en uvre de laccord de Nouméa, approuvé par 95 % des parlementaires français réunis en Congrès le 6 juillet 1998 et ratifié par une large majorité délecteurs calédoniens le 8 novembre suivant, sest traduite par ladoption dune loi organique qui prend en compte les aspirations des habitants de la Nouvelle-Calédonie au partage de leur destin.
Les élections provinciales et au Congrès, prévues le 9 mai prochain, permettront linstallation dun gouvernement aux pouvoirs très étendus, en particulier dans le domaine des relations extérieures.
Dans un délai de quinze à vingt ans, les Calédoniens pourront se prononcer, sils le souhaitent, sur laccession à la pleine souveraineté.
La Polynésie française, pour sa part, dispose depuis quine ans dun statut dautonomie. Le gouvernement français présentera au Parlement dans les prochaines semaines un projet de loi constitutionnelle qui élargira les compétences exercées par les autorités polynésiennes.
A lexemple de la Nouvelle-Calédonie, cette révision constitutionnelle introduira en Polynésie française la notion de citoyenneté polynésienne et donnera à lAssemblée de Polynésie française le droit de voter des lois de pays.
La France entend accompagner cette évolution et aider à préparer lavenir en favorisant les excellentes relations de ses territoires avec ses voisins du Pacifique, tous membres du Forum.
Votre visite en France contribuera, je le souhaite, à renforcer les liens de confiance et damitié qui se sont noués avec le Forum et avec vous, Monsieur le Secrétaire Général, dont nous apprécions beaucoup louverture et le grand sens politique.
Cest au renforcement de cette amitié que je voudrais, Monsieur le Secrétaire Général, porter un toast.
(Source http ://www.outre-mer.gouv.fr, le 16 avril 1999)