Texte intégral
RAPHAËLLE DUCHEMIN Ministre délégué chargé de lEconomie sociale et solidaire. Que recouvre exactement votre ministère ? Cest vous le ministre du vrai travail ?
BENOIT HAMON Si Nicolas SARKOZY me faisait ce compliment là, jen serais ravi, mais je ne pense pas quon ait la même définition du vrai travail. Léconomie sociale et solidaire cest le champ de toutes ces entreprises aujourdhui qui ont, ou une finalité sociale, ou des statuts qui les amènent à avoir une gouvernance démocratique, un système de répartition de la richesse qui est totalement différent dune société classique, mais en tout cas - pour faire vite cest ce que les Français connaissent à travers leur mutuelle, ce sont les associations, ce sont les coopératives, à peu près 13% des emplois en France, 10% de la richesse créée en France et un secteur qui est extrêmement dynamique et pour lequel nous voulons avoir une vraie stratégie de croissance.
RAPHAËLLE DUCHEMIN Cest le contraire de léconomie de marché ?
BENOIT HAMON Non ! Ce nest pas le contraire, parce que beaucoup dentreprises de léconomie sociale et solidaire interviennent dans léconomie de marché dans le secteur concurrentiel avec de vrais succès. Cela étant dit, on concilie dans léconomie sociale et solidaire deux notions - quon a tendance à opposer aujourdhui - dans le débat européen notamment, la performance économique parfois et lutilité sociale, on peut être aujourdhui parfaitement capable dêtre dans le secteur concurrentiel et, en même temps, utile socialement, se préoccuper de lintérêt général. Mais au-delà de ça, ce sont aussi des associations qui nont aucun but lucratif, qui rendent un service, qui créent de lemploi et le programme « Emplois davenir » qui a été voulu par le président de la République sera lun des programme qui permettra de doper ce secteur-là, de lui donner les moyens dagir, de mieux rendre un service aux Français, mais en même temps de mettre le pied à létrier à des jeunes qui ont besoin demploi.
RAPHAËLLE DUCHEMIN Vous le disiez ça recouvre plein de secteurs différents (les associations, les mutuelles), il y a dautres ministres qui sont chargés, et des associations, et des mutuelles, comment vous allez travailler avec vos collègues ? Ca va être un peu compliqué jai limpression, ça recouvre, quand même, plein de ministères votre secteur ?
BENOIT HAMON Eh bien ça nécessite de travailler et de coopérer ! Eh bien il y a
RAPHAËLLE DUCHEMIN Cest un vrai ministère à part entière ministère
BENOIT HAMON Cest le cas
RAPHAËLLE DUCHEMIN Votre ministère ?
BENOIT HAMON Enfin cest un ministère à part entière, qui sera... dont les compétences seront confirmées par le décret dattribution qui me sera donné, mais qui a évidemment vocation à travailler avec les autres : avec Arnaud MONTEBOURG, sur les conditions de reprise par les salariés dune entreprise en scop quand il y a un plan social ; avec Madame FOURNEYRON, sur le financement de la vie associative ; avec Michel SAPIN, sur la mise en oeuvre du programme « Emplois davenir » ; avec Pierre MOSCOVICI, sur toute la stratégie de croissance que nous allons avoir pour ce secteur ; avec Marisol TOURAINE, sur laspect mutuelle et Sécurité Sociale. Donc, oui, ça sera un ministère qui travaillera avec ses collègues, comme tous les autres, cest assez logique. Le choix du président de la République est de dire quil faut aujourd'hui faire de la croissance et faire de la croissance cest sappuyer sur ce qui marche et, en France, léconomie sociale et solidaire ça marche, ça crée de lemploi, ça rend des services et cest pour ça que nous allons non seulement organiser cette stratégie-là à partir de ce ministère, mais lui donner des moyens en termes de politique publique.
RAPHAËLLE DUCHEMIN Cest aussi un secteur où les rémunérations sont plus faibles que dans le reste de léconomie, ça veut dire que cest un secteur où ce sont des emplois au rabais ?
BENOIT HAMON Il y a dans le secteur associatif beaucoup de contrats précaires, pourquoi ? Parce quil y a dabord eu une volonté politique - hélas et je la regrette dassécher le secteur associatif, de ne plus lui donner les moyens de pouvoir faire face à ce que sont ces missions aux demandes sociales et nous voulons, là aussi, dé-précariser, cest pour ça que le programme « Emploi davenir » sera un moyen justement de professionnaliser le secteur associatif, au-delà observer la vertu de ces entreprises de léconomie sociale et solidaire où on met en oeuvre des échelles de salaires de 1 à 10 entre le chef de lentreprise et les salariés au plus bas de léchelle sociale et, même avec des échelles de salaires de 1 à 10, on est performant, on est performant sur ce que sont les missions de ces entreprises mais aussi quand on est dans le secteur concurrentiel. Donc on voit aujourdhui quon peut être à la fois vertueux sur le plan social mais performant dans léconomie de marché, cest une chance qua la France davoir un secteur comme celui-là et cest pour ce secteur que François HOLLANDE a voulu quil y ait un ministère et une stratégie de croissance.
RAPHAËLLE DUCHEMIN Et il a voulu aussi quil y ait une banque publique dinvestissement, le secteur lattend beaucoup, elle va être créée quand cette banque ?
BENOIT HAMON Eh bien elle sera créée nous allons assez rapidement, nous allons nous mettre au travail .
RAPHAËLLE DUCHEMIN Cest-à-dire avant la fin de lannée ?
BENOIT HAMON Lobjectif cest quon dispose dun instrument de soutien aux politiques industrielles le plus tôt possible pour soutenir les PME innovantes, pour opérer la transition énergétique et soutenir le secteur des énergies renouvelables, mais aussi, comme vous lavez noté, pour contribuer au financement de linnovation sociale - et cest aujourdhui un instrument dont nous aurons bien besoin dans léconomie sociale et solidaire parce quil nous permettra davoir un partenaire financier là où parfois des prises de risque, des investissements ne sont pas suivis par le secteur bancaire privé.
RAPHAËLLE DUCHEMIN Qui sont vos interlocuteurs ? Parce que ce secteur, on le disait, est quand même très vaste, ça recouvre plein de domaines dactivités différents, vous avez il y a, je ne sais pas, des syndicats ou des représentants, qui sont vos interlocuteurs dans ce secteur ?
BENOIT HAMON Il y a des représentants de léconomie sociale et solidaire, des entrepreneurs sociaux, il y a évidemment les salariés de ce secteur-là, mais nous discuterons avec lensemble du monde associatif, lensemble du monde
RAPHAËLLE DUCHEMIN Vous navez pas fini de multiplier les réunions alors, parce quil y en a quand même beaucoup ?
BENOIT HAMON Eh bien, écoutez, on va multiplier les réunions, en tout cas on va prendre le temps de la campagne électorale pour rencontrer les acteurs institutionnels et puis après je serai sur le terrain dune manière plus - ce sera plus difficile le temps de la campagne électorale, mais après je serai sur le terrain, mais il y a beaucoup dacteurs, mais ces acteurs ont été regroupés, ont des moyens aujourdhui dêtre entendus institutionnellement et ils auront évidemment voix au chapitre auprès de moi dans les semaines qui viennent.
RAPHAËLLE DUCHEMIN Des plans sociaux, beaucoup de plans sociaux ont été suspendus au début de lannée, votre collègue Arnaud MONTEBOURG dit que le gouvernement risque dencaisser certains échecs dans ce domaine-là, est-ce que vous êtes daccord avec lui ?
BENOIT HAMON Eh bien il ne pourra pas empêcher tous les licenciements ! Dabord il y a des licenciements qui sont liés au fait quune activité économique sest éteinte, et là lobligation des pouvoirs publics est de favoriser le reclassement, le fait que les salariés retrouvent du travail ; il y a ensuite des licenciements qui sont liés à des plans sociaux ou à des stratégies financières dun certain nombre de grands groupes, qui se débarrassent dun site parce quon va chercher meilleure fortune ailleurs. Dans ce type de situation, ce que nous avons dit cest que la réponse qui sera celle du gouvernement ne relèvera pas du fait du prince, ce ne sera pas en cognant à la porte du président de la République quon obtiendra satisfaction ou pas, nous donnerons des instruments aux salariés pour pouvoir faire face
RAPHAËLLE DUCHEMIN Lesquels ?
BENOIT HAMON Eh bien comme lavait annoncé le président de la République, lobligation en tout cas pour une entreprise quand elle se débarrasse parce que cest comme ça - quelle se débarrasse dun site rentable, de ne pas sopposer à une reprise quand il y a un projet de reprise viable, même mis en oeuvre par un concurrent, ce projet de reprise doit permettre de maintenir loutil industriel, doit permettre de maintenir lemploi et nous lutterons contre ces stratégies qui sont des stratégies prédatrices qui consistent à ouvrir un site ici, en fermer un autre, uniquement pour des logiques financières. Nous ne voulons pas sacrifier lemploi industriel à des stratégies financières, cest un engagement fort du président de la République, il sera tenu.
RAPHAËLLE DUCHEMIN Benoît HAMON ! Vous êtes candidat aux Législatives dans les Yvelines, cest une circonscription qui est pour le moment à Droite, cest un risque pour vous, si vous perdez vous perdez votre place de ministre, pourquoi ne pas avoir renoncé ?
BENOIT HAMON Eh bien parce que je pense que cest important daller gagner des sièges si on veut avoir une majorité pour François HOLLANDE.
RAPHAËLLE DUCHEMIN Il y a certains de vos collègues qui ont renoncé.
BENOIT HAMON Oui ! Mais moi je souhaite minvestir dans les Yvelines (à Trappes, Elancourt, Saint-Cyr lEcole) et cest le territoire dans lequel je veux représenter les Français, mes compatriotes, et donc je souhaite être député.
RAPHAËLLE DUCHEMIN Et si vous perdez, quest-ce qui vous reste ?
BENOIT HAMON Eh bien il me restera la vie, plein de choses, lengagement, les convictions, elles ne séteignent pas avec une défaite électorale, mais je ne bats pas pour perdre, je me bats pour gagner et jespère avoir la confiance de mes concitoyens pour être à la fois leur député mais aussi toujours ministre au gouvernement et travailler pour léconomie sociale et solidaire encore dans un mois.
Source : Premier ministre, Service dInformation du Gouvernement, le 24 mai 2012
BENOIT HAMON Si Nicolas SARKOZY me faisait ce compliment là, jen serais ravi, mais je ne pense pas quon ait la même définition du vrai travail. Léconomie sociale et solidaire cest le champ de toutes ces entreprises aujourdhui qui ont, ou une finalité sociale, ou des statuts qui les amènent à avoir une gouvernance démocratique, un système de répartition de la richesse qui est totalement différent dune société classique, mais en tout cas - pour faire vite cest ce que les Français connaissent à travers leur mutuelle, ce sont les associations, ce sont les coopératives, à peu près 13% des emplois en France, 10% de la richesse créée en France et un secteur qui est extrêmement dynamique et pour lequel nous voulons avoir une vraie stratégie de croissance.
RAPHAËLLE DUCHEMIN Cest le contraire de léconomie de marché ?
BENOIT HAMON Non ! Ce nest pas le contraire, parce que beaucoup dentreprises de léconomie sociale et solidaire interviennent dans léconomie de marché dans le secteur concurrentiel avec de vrais succès. Cela étant dit, on concilie dans léconomie sociale et solidaire deux notions - quon a tendance à opposer aujourdhui - dans le débat européen notamment, la performance économique parfois et lutilité sociale, on peut être aujourdhui parfaitement capable dêtre dans le secteur concurrentiel et, en même temps, utile socialement, se préoccuper de lintérêt général. Mais au-delà de ça, ce sont aussi des associations qui nont aucun but lucratif, qui rendent un service, qui créent de lemploi et le programme « Emplois davenir » qui a été voulu par le président de la République sera lun des programme qui permettra de doper ce secteur-là, de lui donner les moyens dagir, de mieux rendre un service aux Français, mais en même temps de mettre le pied à létrier à des jeunes qui ont besoin demploi.
RAPHAËLLE DUCHEMIN Vous le disiez ça recouvre plein de secteurs différents (les associations, les mutuelles), il y a dautres ministres qui sont chargés, et des associations, et des mutuelles, comment vous allez travailler avec vos collègues ? Ca va être un peu compliqué jai limpression, ça recouvre, quand même, plein de ministères votre secteur ?
BENOIT HAMON Eh bien ça nécessite de travailler et de coopérer ! Eh bien il y a
RAPHAËLLE DUCHEMIN Cest un vrai ministère à part entière ministère
BENOIT HAMON Cest le cas
RAPHAËLLE DUCHEMIN Votre ministère ?
BENOIT HAMON Enfin cest un ministère à part entière, qui sera... dont les compétences seront confirmées par le décret dattribution qui me sera donné, mais qui a évidemment vocation à travailler avec les autres : avec Arnaud MONTEBOURG, sur les conditions de reprise par les salariés dune entreprise en scop quand il y a un plan social ; avec Madame FOURNEYRON, sur le financement de la vie associative ; avec Michel SAPIN, sur la mise en oeuvre du programme « Emplois davenir » ; avec Pierre MOSCOVICI, sur toute la stratégie de croissance que nous allons avoir pour ce secteur ; avec Marisol TOURAINE, sur laspect mutuelle et Sécurité Sociale. Donc, oui, ça sera un ministère qui travaillera avec ses collègues, comme tous les autres, cest assez logique. Le choix du président de la République est de dire quil faut aujourd'hui faire de la croissance et faire de la croissance cest sappuyer sur ce qui marche et, en France, léconomie sociale et solidaire ça marche, ça crée de lemploi, ça rend des services et cest pour ça que nous allons non seulement organiser cette stratégie-là à partir de ce ministère, mais lui donner des moyens en termes de politique publique.
RAPHAËLLE DUCHEMIN Cest aussi un secteur où les rémunérations sont plus faibles que dans le reste de léconomie, ça veut dire que cest un secteur où ce sont des emplois au rabais ?
BENOIT HAMON Il y a dans le secteur associatif beaucoup de contrats précaires, pourquoi ? Parce quil y a dabord eu une volonté politique - hélas et je la regrette dassécher le secteur associatif, de ne plus lui donner les moyens de pouvoir faire face à ce que sont ces missions aux demandes sociales et nous voulons, là aussi, dé-précariser, cest pour ça que le programme « Emploi davenir » sera un moyen justement de professionnaliser le secteur associatif, au-delà observer la vertu de ces entreprises de léconomie sociale et solidaire où on met en oeuvre des échelles de salaires de 1 à 10 entre le chef de lentreprise et les salariés au plus bas de léchelle sociale et, même avec des échelles de salaires de 1 à 10, on est performant, on est performant sur ce que sont les missions de ces entreprises mais aussi quand on est dans le secteur concurrentiel. Donc on voit aujourdhui quon peut être à la fois vertueux sur le plan social mais performant dans léconomie de marché, cest une chance qua la France davoir un secteur comme celui-là et cest pour ce secteur que François HOLLANDE a voulu quil y ait un ministère et une stratégie de croissance.
RAPHAËLLE DUCHEMIN Et il a voulu aussi quil y ait une banque publique dinvestissement, le secteur lattend beaucoup, elle va être créée quand cette banque ?
BENOIT HAMON Eh bien elle sera créée nous allons assez rapidement, nous allons nous mettre au travail .
RAPHAËLLE DUCHEMIN Cest-à-dire avant la fin de lannée ?
BENOIT HAMON Lobjectif cest quon dispose dun instrument de soutien aux politiques industrielles le plus tôt possible pour soutenir les PME innovantes, pour opérer la transition énergétique et soutenir le secteur des énergies renouvelables, mais aussi, comme vous lavez noté, pour contribuer au financement de linnovation sociale - et cest aujourdhui un instrument dont nous aurons bien besoin dans léconomie sociale et solidaire parce quil nous permettra davoir un partenaire financier là où parfois des prises de risque, des investissements ne sont pas suivis par le secteur bancaire privé.
RAPHAËLLE DUCHEMIN Qui sont vos interlocuteurs ? Parce que ce secteur, on le disait, est quand même très vaste, ça recouvre plein de domaines dactivités différents, vous avez il y a, je ne sais pas, des syndicats ou des représentants, qui sont vos interlocuteurs dans ce secteur ?
BENOIT HAMON Il y a des représentants de léconomie sociale et solidaire, des entrepreneurs sociaux, il y a évidemment les salariés de ce secteur-là, mais nous discuterons avec lensemble du monde associatif, lensemble du monde
RAPHAËLLE DUCHEMIN Vous navez pas fini de multiplier les réunions alors, parce quil y en a quand même beaucoup ?
BENOIT HAMON Eh bien, écoutez, on va multiplier les réunions, en tout cas on va prendre le temps de la campagne électorale pour rencontrer les acteurs institutionnels et puis après je serai sur le terrain dune manière plus - ce sera plus difficile le temps de la campagne électorale, mais après je serai sur le terrain, mais il y a beaucoup dacteurs, mais ces acteurs ont été regroupés, ont des moyens aujourdhui dêtre entendus institutionnellement et ils auront évidemment voix au chapitre auprès de moi dans les semaines qui viennent.
RAPHAËLLE DUCHEMIN Des plans sociaux, beaucoup de plans sociaux ont été suspendus au début de lannée, votre collègue Arnaud MONTEBOURG dit que le gouvernement risque dencaisser certains échecs dans ce domaine-là, est-ce que vous êtes daccord avec lui ?
BENOIT HAMON Eh bien il ne pourra pas empêcher tous les licenciements ! Dabord il y a des licenciements qui sont liés au fait quune activité économique sest éteinte, et là lobligation des pouvoirs publics est de favoriser le reclassement, le fait que les salariés retrouvent du travail ; il y a ensuite des licenciements qui sont liés à des plans sociaux ou à des stratégies financières dun certain nombre de grands groupes, qui se débarrassent dun site parce quon va chercher meilleure fortune ailleurs. Dans ce type de situation, ce que nous avons dit cest que la réponse qui sera celle du gouvernement ne relèvera pas du fait du prince, ce ne sera pas en cognant à la porte du président de la République quon obtiendra satisfaction ou pas, nous donnerons des instruments aux salariés pour pouvoir faire face
RAPHAËLLE DUCHEMIN Lesquels ?
BENOIT HAMON Eh bien comme lavait annoncé le président de la République, lobligation en tout cas pour une entreprise quand elle se débarrasse parce que cest comme ça - quelle se débarrasse dun site rentable, de ne pas sopposer à une reprise quand il y a un projet de reprise viable, même mis en oeuvre par un concurrent, ce projet de reprise doit permettre de maintenir loutil industriel, doit permettre de maintenir lemploi et nous lutterons contre ces stratégies qui sont des stratégies prédatrices qui consistent à ouvrir un site ici, en fermer un autre, uniquement pour des logiques financières. Nous ne voulons pas sacrifier lemploi industriel à des stratégies financières, cest un engagement fort du président de la République, il sera tenu.
RAPHAËLLE DUCHEMIN Benoît HAMON ! Vous êtes candidat aux Législatives dans les Yvelines, cest une circonscription qui est pour le moment à Droite, cest un risque pour vous, si vous perdez vous perdez votre place de ministre, pourquoi ne pas avoir renoncé ?
BENOIT HAMON Eh bien parce que je pense que cest important daller gagner des sièges si on veut avoir une majorité pour François HOLLANDE.
RAPHAËLLE DUCHEMIN Il y a certains de vos collègues qui ont renoncé.
BENOIT HAMON Oui ! Mais moi je souhaite minvestir dans les Yvelines (à Trappes, Elancourt, Saint-Cyr lEcole) et cest le territoire dans lequel je veux représenter les Français, mes compatriotes, et donc je souhaite être député.
RAPHAËLLE DUCHEMIN Et si vous perdez, quest-ce qui vous reste ?
BENOIT HAMON Eh bien il me restera la vie, plein de choses, lengagement, les convictions, elles ne séteignent pas avec une défaite électorale, mais je ne bats pas pour perdre, je me bats pour gagner et jespère avoir la confiance de mes concitoyens pour être à la fois leur député mais aussi toujours ministre au gouvernement et travailler pour léconomie sociale et solidaire encore dans un mois.
Source : Premier ministre, Service dInformation du Gouvernement, le 24 mai 2012