Texte intégral
Q - Les Français de létranger sont désormais représentés par des députés élus et une ministre de plein exercice. Pourquoi cette évolution ?
R - Cela rappelle quils font partie de la communauté nationale, que la Nation française reconnait ses concitoyens où quils se trouvent sur la planète. La France a pris conscience de ce que cette communauté lui apporte, en dehors de son multiculturalisme : elle a une influence économique et culturelle, elle peut être influente auprès des gouvernements étrangers. Cette altérité enrichit aussi le débat politique en France. Nous donnons pour la première fois une voix à une communauté qui souffre davoir mauvaise réputation : tous les Français qui sinstallent à létranger ne sont pas des exilés fiscaux, ceux-ci ne sont quune infime minorité. Beaucoup, au contraire, connaissent des difficultés, notamment en Belgique. Nous ne les oublions pas.
Q - Quels sont leurs besoins spécifiques ?
Ce sont les mêmes que ceux des Français de lHexagone : ils sont attachés à assurer la meilleure scolarité pour leurs enfants, à leur sécurité, leur santé Ils souhaitent avoir accès aux mêmes services que ceux disponibles en France. Cest une demande ambitieuse à laquelle nous répondons avec grâce à un réseau consulaire étendu et un nombre de services multiples quaucun autre pays noffre à ses concitoyens, par le biais de ses consulats et ambassades. Les Français sont bien entourés et soutenus.
Q - Quelles seront vos priorités ?
R - Nous avons déjà entamé deux grands chantiers. La scolarité, tout dabord : lAgence pour lenseignement du français à létranger est un très bel outil qui a 20 ans et mérite de voir son efficacité encore améliorée. Dautres outils de promotion de la langue et de la culture françaises peuvent aussi être déployés, par le biais de sections bilingues dans des écoles nationales ou du programme Flam (français langue maternelle), par exemple. Lautre chantier important consiste à revoir notre réseau consulaire. On nous demande davoir un réseau universel mais les moyens ont été coupés depuis 10 ans. Jai vu beaucoup dagents qui souffrent, qui sont fatigués, à qui on ne peut pas toujours demander de faire plus en leur donnant moins. Nous devons assumer politiquement de donner à notre réseau les moyens nécessaire à son bon fonctionnement ou de concentrer notre présence là où on en a le plus besoin. Cela se fera dans la concertation.
Q - Vous avez longtemps vécu en Irlande et déjà représenté vos compatriotes à lAssemblée des Français de létranger. En quoi cette double expérience vous sera-t-elle utile ?
R - Le premier avantage est de savoir de quoi je parle. Je connais les problématiques de lintérieur pour les avoir vécues. Lautre avantage est la casquette politique. Nous nous reposerons sur nos services et administrations pour réaliser les études et dresser les bilans, mais le moment venu, je serai prête à assumer les décisions politiques.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 juillet 2012
R - Cela rappelle quils font partie de la communauté nationale, que la Nation française reconnait ses concitoyens où quils se trouvent sur la planète. La France a pris conscience de ce que cette communauté lui apporte, en dehors de son multiculturalisme : elle a une influence économique et culturelle, elle peut être influente auprès des gouvernements étrangers. Cette altérité enrichit aussi le débat politique en France. Nous donnons pour la première fois une voix à une communauté qui souffre davoir mauvaise réputation : tous les Français qui sinstallent à létranger ne sont pas des exilés fiscaux, ceux-ci ne sont quune infime minorité. Beaucoup, au contraire, connaissent des difficultés, notamment en Belgique. Nous ne les oublions pas.
Q - Quels sont leurs besoins spécifiques ?
Ce sont les mêmes que ceux des Français de lHexagone : ils sont attachés à assurer la meilleure scolarité pour leurs enfants, à leur sécurité, leur santé Ils souhaitent avoir accès aux mêmes services que ceux disponibles en France. Cest une demande ambitieuse à laquelle nous répondons avec grâce à un réseau consulaire étendu et un nombre de services multiples quaucun autre pays noffre à ses concitoyens, par le biais de ses consulats et ambassades. Les Français sont bien entourés et soutenus.
Q - Quelles seront vos priorités ?
R - Nous avons déjà entamé deux grands chantiers. La scolarité, tout dabord : lAgence pour lenseignement du français à létranger est un très bel outil qui a 20 ans et mérite de voir son efficacité encore améliorée. Dautres outils de promotion de la langue et de la culture françaises peuvent aussi être déployés, par le biais de sections bilingues dans des écoles nationales ou du programme Flam (français langue maternelle), par exemple. Lautre chantier important consiste à revoir notre réseau consulaire. On nous demande davoir un réseau universel mais les moyens ont été coupés depuis 10 ans. Jai vu beaucoup dagents qui souffrent, qui sont fatigués, à qui on ne peut pas toujours demander de faire plus en leur donnant moins. Nous devons assumer politiquement de donner à notre réseau les moyens nécessaire à son bon fonctionnement ou de concentrer notre présence là où on en a le plus besoin. Cela se fera dans la concertation.
Q - Vous avez longtemps vécu en Irlande et déjà représenté vos compatriotes à lAssemblée des Français de létranger. En quoi cette double expérience vous sera-t-elle utile ?
R - Le premier avantage est de savoir de quoi je parle. Je connais les problématiques de lintérieur pour les avoir vécues. Lautre avantage est la casquette politique. Nous nous reposerons sur nos services et administrations pour réaliser les études et dresser les bilans, mais le moment venu, je serai prête à assumer les décisions politiques.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 juillet 2012