Déclaration de M. Pierre Moscovici, ministre de l'économie et des finances, sur l'accord Union européenne-FMI sur la dette et le déblocage de prêts pour la Grèce, à l'Assemblée nationale le 27 novembre 2012.

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Circonstance : Séance de questions d'actualité, à l'Assemblée nationale le 27 novembre 2012

Texte intégral

Monsieur le Député, c'est vrai, je ne peux le nier, les négociations ont été difficiles. Il a fallu trois jours et deux nuits pour aboutir à cet important accord, qui va dans le sens souhaité par la France depuis l'élection du président de la République, François Hollande.
Nous avons toujours dit que nous étions attachés à l'intégrité de la zone euro. Nous avons toujours dit que nous pensions que la stabilisation de la zone euro et la résolution des crises nationales qui peuvent la fragiliser étaient une condition pour le retour de la croissance et de la confiance. Et nous avons joué, c'est vrai, un rôle de facilitateur : proposant des solutions, essayant de rapprocher les points de vue, rôle dont nos amis grecs nous sont reconnaissants. J'ai reçu ce matin un appel du Premier ministre grec : les Grecs savent que la France a joué sa partition.
L'accord a demandé des efforts importants. Efforts d'abord de la Grèce : vous les avez mentionnés.
Le gouvernement et le peuple grecs consentent des sacrifices pour pouvoir redresser à terme leur économie et reconstruire leur état.
Effort important aussi pour les États de la zone euro. La perspective est de réduire la dette grecque de 144 % à 124 % du PIB en 2020.
Pour cela, nous avons agi sur plusieurs leviers. Nous réduisons les taux d'intérêt des bailleurs de fonds pour la Grèce. Nous lui reversons les profits qui ont été tirés des titres achetés par la Banque centrale européenne. Nous encourageons le rachat de titres grecs par la Grèce elle-même. Tout cela doit permettre, le 13 décembre, de prendre la décision de déboursement définitif de 43,7 milliards d'euros.
Monsieur Fekl, cet accord est l'aboutissement d'un long travail, qui ouvre des perspectives nouvelles à la Grèce, à l'euro, à la zone euro. Nous y avons beaucoup travaillé, nous pouvons en être fiers !
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 novembre 2012