Texte intégral
Monsieur le Ministre,
Monsieur le Président du Sénat, Cher Jean-Pierre Bel,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Mesdames et Messieurs les Professeurs et Représentants d'établissements scolaires,
Chers Amis,
Permettez-moi tout d'abord de saluer la présence de M. Giorgos Demosthenous, ministre de l'éducation et de la culture de la république de Chypre. Votre pays, Monsieur le Ministre, préside en ce moment le Conseil de l'Union européenne et votre présence à nos côtés revêt une signification toute particulière. Je tenais à vous en remercier.
Je voudrais également remercier le Sénat de nous accueillir aujourd'hui et plus particulièrement son président, Jean-Pierre Bel, ainsi que Marie-Christine Blandin, présidente de la Commission de la culture, de l'éducation et de la communication, et le sénateur Louis Duvernois.
Enfin, notre rencontre d'aujourd'hui n'aurait pas été possible sans la conjugaison des efforts de nos partenaires : l'Institut français, l'Agence pour l'enseignement du français à l'étranger, et le Centre international d'études pédagogiques, opérateur du ministère de l'éducation nationale.
Vous le savez mieux que quiconque, nous sommes aujourd'hui au milieu d'une bataille linguistique. C'est pour cette raison que le président de la République m'a demandé de préparer un plan de relance de la francophonie. C'est ce plan que nous mettrons en place tous ensemble. Nous devons travailler au renforcement de la formation des formateurs dans l'espace francophone et je lancerai dès le début de l'année prochaine une grande action pour former 100.000 professeurs en Afrique. Nous accompagnerons également la refondation des systèmes éducatifs dans les pays en développement. Enfin, tout ce travail et toute cette politique ne pourra aboutir que si nous cherchons à faire adopter une charte internationale sur le multilinguisme dans l'éducation.
Ce projet est ambitieux mais il repose d'abord sur vous, chefs d'établissement, professeurs, militants de la langue française. Notre langue ne s'épanouira que si elle s'affirme davantage comme une langue de partage ; partage de valeurs, partage de cultures, partage de savoirs. Nous devons avoir un nouveau regard sur notre langue. Elle est solidaire et égalitaire. Elle est une langue d'avenir.
Dans vos établissements, Mesdames et Messieurs, le français n'est pas une langue étrangère comme les autres. Le français est utilisé comme langue d'enseignement en complément de la langue maternelle. Vos élèves n'apprennent pas seulement le français, ils apprennent en français. Et c'est chaque jour près de 2 millions d'enfants et d'adolescents qui bénéficient de cet enseignement dans plus de cinquante pays.
Ce qui est en jeu, ce n'est pas seulement la diffusion de notre langue mais notre capacité à former les nouvelles générations à ce monde nouveau, ou plutôt à ces mondes nouveaux qui se métissent. C'est notre capacité à offrir à ces millions d'enfants et d'adolescents un passeport vers de nouveaux horizons.
C'est pour cette raison que nous avons créé le Label FrancEducation.
Le label FrancEducation permet d'identifier et de promouvoir les établissements scolaires étrangers qui proposent des cursus bilingues francophones de haut niveau. Le Label FrancEducation a déjà été attribuée à 25 établissements. Notre objectif est d'atteindre une cinquantaine d'écoles en 2013 et de former, à l'horizon 2015, un réseau fort d'une centaine d'établissements.
Ce réseau sera un levier d'action efficace pour conforter la position de notre langue comme deuxième langue la plus enseignée après l'anglais. C'est là une priorité du plan d'action que j'ai présenté le 17 octobre dernier en Conseil des ministres, et, plus généralement, un objectif de la diplomatie francophone que le ministre Laurent Fabius a appelée de ses voeux.
La rencontre d'aujourd'hui permettra, j'en suis certaine, de dresser un état des lieux de l'enseignement bilingue francophone dans le monde. Je souhaite aussi qu'elle soit l'occasion de recueillir vos observations et vos remarques afin que nous puissions consolider ce nouveau label. Car le succès du Label FrancEducation ne pourra se faire sans vous.
Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
L'enseignement que nous souhaitons proposer doit offrir aux nouvelles générations les clefs de lecture indispensables pour appréhender la complexité de notre société.
L'espace francophone de demain sera un espace de mobilité et d'opportunités à saisir. Mais cet espace n'est pas un espace refermé sur lui-même, c'est un espace d'ouverture en pleine expansion. C'est un espace avant tout solidaire. C'est un espace où les francophones du monde entier s'apostrophent et se répondent. Et c'est en cela que le bilinguisme est une force, car il est source d'inspiration et d'échange. Parler plusieurs langues dont le français n'est pas une menace pour la francophonie : c'est une véritable chance !
Cette chance, j'entends bien la saisir en favorisant autant que possible les classes bilingues dans le monde. Je vais avoir besoin de vous toutes et tous. Et je sais que je peux compter sur votre mobilisation.
Je vous remercie pour votre présence et votre participation.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 décembre 2012
Monsieur le Président du Sénat, Cher Jean-Pierre Bel,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Mesdames et Messieurs les Professeurs et Représentants d'établissements scolaires,
Chers Amis,
Permettez-moi tout d'abord de saluer la présence de M. Giorgos Demosthenous, ministre de l'éducation et de la culture de la république de Chypre. Votre pays, Monsieur le Ministre, préside en ce moment le Conseil de l'Union européenne et votre présence à nos côtés revêt une signification toute particulière. Je tenais à vous en remercier.
Je voudrais également remercier le Sénat de nous accueillir aujourd'hui et plus particulièrement son président, Jean-Pierre Bel, ainsi que Marie-Christine Blandin, présidente de la Commission de la culture, de l'éducation et de la communication, et le sénateur Louis Duvernois.
Enfin, notre rencontre d'aujourd'hui n'aurait pas été possible sans la conjugaison des efforts de nos partenaires : l'Institut français, l'Agence pour l'enseignement du français à l'étranger, et le Centre international d'études pédagogiques, opérateur du ministère de l'éducation nationale.
Vous le savez mieux que quiconque, nous sommes aujourd'hui au milieu d'une bataille linguistique. C'est pour cette raison que le président de la République m'a demandé de préparer un plan de relance de la francophonie. C'est ce plan que nous mettrons en place tous ensemble. Nous devons travailler au renforcement de la formation des formateurs dans l'espace francophone et je lancerai dès le début de l'année prochaine une grande action pour former 100.000 professeurs en Afrique. Nous accompagnerons également la refondation des systèmes éducatifs dans les pays en développement. Enfin, tout ce travail et toute cette politique ne pourra aboutir que si nous cherchons à faire adopter une charte internationale sur le multilinguisme dans l'éducation.
Ce projet est ambitieux mais il repose d'abord sur vous, chefs d'établissement, professeurs, militants de la langue française. Notre langue ne s'épanouira que si elle s'affirme davantage comme une langue de partage ; partage de valeurs, partage de cultures, partage de savoirs. Nous devons avoir un nouveau regard sur notre langue. Elle est solidaire et égalitaire. Elle est une langue d'avenir.
Dans vos établissements, Mesdames et Messieurs, le français n'est pas une langue étrangère comme les autres. Le français est utilisé comme langue d'enseignement en complément de la langue maternelle. Vos élèves n'apprennent pas seulement le français, ils apprennent en français. Et c'est chaque jour près de 2 millions d'enfants et d'adolescents qui bénéficient de cet enseignement dans plus de cinquante pays.
Ce qui est en jeu, ce n'est pas seulement la diffusion de notre langue mais notre capacité à former les nouvelles générations à ce monde nouveau, ou plutôt à ces mondes nouveaux qui se métissent. C'est notre capacité à offrir à ces millions d'enfants et d'adolescents un passeport vers de nouveaux horizons.
C'est pour cette raison que nous avons créé le Label FrancEducation.
Le label FrancEducation permet d'identifier et de promouvoir les établissements scolaires étrangers qui proposent des cursus bilingues francophones de haut niveau. Le Label FrancEducation a déjà été attribuée à 25 établissements. Notre objectif est d'atteindre une cinquantaine d'écoles en 2013 et de former, à l'horizon 2015, un réseau fort d'une centaine d'établissements.
Ce réseau sera un levier d'action efficace pour conforter la position de notre langue comme deuxième langue la plus enseignée après l'anglais. C'est là une priorité du plan d'action que j'ai présenté le 17 octobre dernier en Conseil des ministres, et, plus généralement, un objectif de la diplomatie francophone que le ministre Laurent Fabius a appelée de ses voeux.
La rencontre d'aujourd'hui permettra, j'en suis certaine, de dresser un état des lieux de l'enseignement bilingue francophone dans le monde. Je souhaite aussi qu'elle soit l'occasion de recueillir vos observations et vos remarques afin que nous puissions consolider ce nouveau label. Car le succès du Label FrancEducation ne pourra se faire sans vous.
Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
L'enseignement que nous souhaitons proposer doit offrir aux nouvelles générations les clefs de lecture indispensables pour appréhender la complexité de notre société.
L'espace francophone de demain sera un espace de mobilité et d'opportunités à saisir. Mais cet espace n'est pas un espace refermé sur lui-même, c'est un espace d'ouverture en pleine expansion. C'est un espace avant tout solidaire. C'est un espace où les francophones du monde entier s'apostrophent et se répondent. Et c'est en cela que le bilinguisme est une force, car il est source d'inspiration et d'échange. Parler plusieurs langues dont le français n'est pas une menace pour la francophonie : c'est une véritable chance !
Cette chance, j'entends bien la saisir en favorisant autant que possible les classes bilingues dans le monde. Je vais avoir besoin de vous toutes et tous. Et je sais que je peux compter sur votre mobilisation.
Je vous remercie pour votre présence et votre participation.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 décembre 2012