Déclaration de M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, sur l'importance de la diffusion par les ministres de la pédagogie de l'action du gouvernement, à Paris le 4 janvier 2013.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Séminaire gouvernemental à l'hôtel de Matignon le 4 janvier 2013

Texte intégral

Ce séminaire gouvernemental qui fait suite à la réunion d’hier du Conseil des ministres et à une réunion que j’ai eue avec quelques ministres et le président de la République ce matin, a été particulièrement riche et mobilisateur. Tout le Gouvernement est sur le pont pour mener avec ardeur et conviction la bataille du redressement du pays et la bataille pour la croissance et l’emploi. Et, ça ne peut pas se faire seulement par des paroles, ça ne peut pas se faire seulement en votant des lois, mais les lois sont utiles, mais faut-il encore les faire appliquer, les faire partager, les faire vivre, sur le terrain.
J’ai rappelé que la politique de maîtrise des comptes publics que nous menons, dès le premier jour, à la suite de l’examen de la situation que nous avons fait faire par la Cour des comptes, la politique de redressement des comptes publics est engagée et porte ses fruits, et les comptes 2012 viendront le confirmer. Mais la maîtrise des comptes publics ce n’est pas un objectif en soi, c’est pour redonner à notre pays des marges de manœuvre, des capacités d’agir, et ce qui fait qu’aujourd’hui les taux d’intérêts, pour les entreprises, pour les particuliers, n’ont jamais été aussi bas. C’est un atout pour la croissance, et il faut s’en saisir.
Les outils que nous avons mis en place comme la Banque publique d’investissement qui va être opérationnelle dès maintenant, la réforme bancaire qui va être votée dans quelques semaines, le contrat de génération qui vient poursuivre l’action que nous avons menée avec les emplois d’avenir sont autant d’actes importants qu’il faut faire vivre sur le terrain pour que ces offres nouvelles d’emplois, à la fois pour les jeunes, à la fois pour les seniors, à la fois pour ceux qui sont très éloignés de l’emploi et qui nécessitent des programmes adaptés de qualification, de formation, sont autant de raisons d’espérer si nous faisons partager, si nous créons une dynamique dans l’ensemble des territoires français et d’Outre-mer. Et puis, le pacte national pour la compétitivité, la croissance et l’emploi avec le crédit d’impôt, qui, lui, est opérationnel depuis le 1er janvier.
Mais nous constatons après nos échanges que dans les régions, dans les départements, dans les communes, les entreprises, les élus ne sont pas tous encore informés de la possibilité que ça donne pour donner des marges de manœuvre nouvelles aux entreprises pour investir, pour embaucher, consolider des situations, reconquérir de nouveaux marchés. Et donc, le travail que j’ai demandé à tous les membres du Gouvernement, c’est d’aller dans toutes les régions de France. Ils le font déjà mais nous allons le faire de façon systématique, à la rencontre des forces vives du pays, les entreprises mais aussi les salariés, mais aussi les élus locaux, les associations pour leur dire : voilà la politique du Gouvernement. Cette politique de modernisation de l’action publique, de services publics plus efficaces mais plus économes de l’argent public mais aussi cette politique en faveur de la croissance, en faveur de l’emploi, nous pouvons la réussir ensemble si nous retroussons tous nos manches, parce que rien ne sera possible sans la mobilisation collective et générale.
C’est au Gouvernement, à tous ses membres, de donner l’exemple et d’aller à la rencontre des Français encore davantage cette année. C’est la décision qui a été prise, c’est la demande que j’ai faite à tous les ministres qui, avec enthousiasme, je dois vous le dire, et conviction, vont aller partout en France, en Métropole comme en Outre-Mer, expliquer la politique, sa cohérence, qui se résume, en quelque sorte, autour de deux formules que j’ai employées lorsque j’ai longuement expliqué ce qu’était, à mes yeux et celui du Gouvernement, c’est-à-dire le respect des engagements pris par le président de la République, le nouveau modèle français. Il doit concilier à la fois compétitivité, efficacité, performance et solidarité et justice fiscale.
Nous ne pouvons pas avancer, le redressement du pays est impossible si nous n’avançons pas sur les deux pieds, en même temps, de façon équilibrée. C’est la cohérence de la politique du Gouvernement, et c’est de là que renaîtra à la fois la confiance et l’espérance dont notre pays a besoin. C’est-à-dire, dans les capacités de la France de réussir à retrouver son rang, sans perdre son âme ni ses valeurs républicaines, mais en se donnant un nouvel horizon. Ce nouveau modèle français pour que la promesse de l’élection présidentielle, celle que François Hollande a portée, du redressement du pays dans la justice, devienne peu à peu, avec ce travail acharné, déterminé, résolu, mobilisant tous les acteurs de la société, une nouvelle réalité.
Je vous remercie.
Source http://www.gouvernement.fr, le 7 janvier 2013