Texte intégral
Nous nous sommes retrouvés nombreux, à Argelès-sur-Mer, ce premier week-end de septembre, rassemblés et heureux de faire le point quelques mois après les élections du printemps. Nous étions réunis aussi pour préparer les échéances à venir - la présidentielle et les législatives - et nous concerter sur des objectifs programmatiques et politiques.
Je constate avec satisfaction que, d'année en année, les radicaux sont de plus en plus attachés à ce rendez-vous estival.
Cela m'enchante et je veux vous féliciter, toutes et tous, d'être aussi généreux de votre temps, de votre énergie.
Nous avons, tout au long des débats du week-end, redessiné les frontières d'une politique radicale, favorable à la mondialisation de la science, des échanges culturels et des techniques, mais mieux régulée par des normes éthiques et sociales pour une économie au service des hommes. Nous avons exprimé notre désir de faire progresser les sociétés dans le sens d'un développement humaniste qui aille plus loin dans la solidarité, l'application du principe de laïcité et le droit à la sécurité, mais qui trouve son équilibre avec l'exigence de responsabilité des individus. Nous avons marqué notre attente d'une volonté politique plus ferme pour entreprendre de vastes réformes institutionnelles, en France et en Europe pour répondre à la crise du politique, ressentie par les citoyens, et dont nous ne sortirons que par le passage à la VIè République et un gouvernement européen adossé à une constitution fédérale.
Nos conceptions universalistes et résolument réformistes, ambitieuses pour l'idée républicaine et pour l'Europe, apparaissent à ce jour à la hauteur des défis que les démocraties doivent relever, notamment depuis ces terribles événements qui ont secoué la planète le 11 septembre.
Car, lorsque je me suis adressé à vous, le dimanche 2 septembre, lors de mon discours de clôture de l'université d'été, en évoquant le problème majeur de la modernité qui oppose universalisme et identitarisme, je n'imaginais pas la façon sanglante et tragique par laquelle, 10 jours plus tard, il s'imposerait à nous. Depuis le 11 septembre, jour sombre et terrible pour l'humanité, tout s'est accéléré, et rien ne semble pouvoir être envisagé de la même manière.
Nous mesurons mieux aujourd'hui la dimension réelle et terrifiante de la montée du fanatisme religieux, de l'intolérance, quand ils prennent la forme de la haine culturelle et ethnique. C'est l'humanité qui est défigurée et qui doit se faire violence pour ressortir les armes contre les ennemis de la liberté, de l'humanisme et de la fraternité entre les peuples.
Nous avons - les démocrates de toute la planète ont aujourd'hui - des combats à mener, et une cible : les réseaux du terrorisme international. Hier, ils ne constituaient qu'une menace. Avec les attentats aux Etats-Unis, ils ont provoqué les démocraties à la guerre.
Aujourd'hui, il y a un consensus international pour éradiquer le terrorisme. Face à cette menace, il ne faut pas se dérober, mais s'engager pour défendre une certaine idée de l'humanité, qui est universelle.
(source http://www.radical-gauche.org, le 22 octobre 2001)
Je constate avec satisfaction que, d'année en année, les radicaux sont de plus en plus attachés à ce rendez-vous estival.
Cela m'enchante et je veux vous féliciter, toutes et tous, d'être aussi généreux de votre temps, de votre énergie.
Nous avons, tout au long des débats du week-end, redessiné les frontières d'une politique radicale, favorable à la mondialisation de la science, des échanges culturels et des techniques, mais mieux régulée par des normes éthiques et sociales pour une économie au service des hommes. Nous avons exprimé notre désir de faire progresser les sociétés dans le sens d'un développement humaniste qui aille plus loin dans la solidarité, l'application du principe de laïcité et le droit à la sécurité, mais qui trouve son équilibre avec l'exigence de responsabilité des individus. Nous avons marqué notre attente d'une volonté politique plus ferme pour entreprendre de vastes réformes institutionnelles, en France et en Europe pour répondre à la crise du politique, ressentie par les citoyens, et dont nous ne sortirons que par le passage à la VIè République et un gouvernement européen adossé à une constitution fédérale.
Nos conceptions universalistes et résolument réformistes, ambitieuses pour l'idée républicaine et pour l'Europe, apparaissent à ce jour à la hauteur des défis que les démocraties doivent relever, notamment depuis ces terribles événements qui ont secoué la planète le 11 septembre.
Car, lorsque je me suis adressé à vous, le dimanche 2 septembre, lors de mon discours de clôture de l'université d'été, en évoquant le problème majeur de la modernité qui oppose universalisme et identitarisme, je n'imaginais pas la façon sanglante et tragique par laquelle, 10 jours plus tard, il s'imposerait à nous. Depuis le 11 septembre, jour sombre et terrible pour l'humanité, tout s'est accéléré, et rien ne semble pouvoir être envisagé de la même manière.
Nous mesurons mieux aujourd'hui la dimension réelle et terrifiante de la montée du fanatisme religieux, de l'intolérance, quand ils prennent la forme de la haine culturelle et ethnique. C'est l'humanité qui est défigurée et qui doit se faire violence pour ressortir les armes contre les ennemis de la liberté, de l'humanisme et de la fraternité entre les peuples.
Nous avons - les démocrates de toute la planète ont aujourd'hui - des combats à mener, et une cible : les réseaux du terrorisme international. Hier, ils ne constituaient qu'une menace. Avec les attentats aux Etats-Unis, ils ont provoqué les démocraties à la guerre.
Aujourd'hui, il y a un consensus international pour éradiquer le terrorisme. Face à cette menace, il ne faut pas se dérober, mais s'engager pour défendre une certaine idée de l'humanité, qui est universelle.
(source http://www.radical-gauche.org, le 22 octobre 2001)