Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Je voudrais d'abord revenir sur l'erreur tragique et meurtrière, sur cette faute qui a consisté dans le bombardement de l'ambassade de Chine à Belgrade, et vous dire, après le président de la République, après le Premier ministre, nos très profonds regrets. Je vous informe que le chancelier Gehrard Schröder, qui préside à l'heure actuelle l'Union européenne, est en ce moment même à Pékin pour exprimer à la Chine ses regrets et aussi pour lui dire que nous comptons sur elle dans la recherche d'une solution politique.
C'est là-dessus que je voudrais insister : comme vous l'avez dit, il y a en ce moment une très intense activité diplomatique qui marque des progrès. Vous avez rappelé la réunion du G8 à Bonn, le 6 mai, au cours de laquelle les Alliés, mais aussi les Russes, ont repris les cinq conditions proposées par la France et consacrées par le Secrétaire général de l'ONU. Il y a aussi de nombreux émissaires qui aujourd'hui travaillent : M. Bildt, M. Kukan, M. Tchernomyrdine et le président finlandais, M. Ahtisaari, auquel le président de la République rendait visite hier et aujourd'hui.
Tout cela un but : trouver une résolution dans le cadre du Conseil de sécurité des Nations unies, pour une solution politique au Kosovo.
Mais, pour reprendre votre propos, je crois que l'on ne peut tout de même pas prendre au mot le discours de Milosevic, qui nous a appris au contraire qu'il fallait parfois se défier, et même souvent, de ce qu'il disait.
C'est pourquoi nous prenons avec attention, mais aussi avec circonspection, l'annonce du retrait de certaines troupes au Kosovo. En effet, il n'y a pas, à l'heure actuelle, d'information vérifiable sur le retrait de ces troupes. Et en toute hypothèse, ce serait insuffisant par rapport aux cinq conditions dont je viens de rappeler le nécessaire respect.
Au total, je crois que nous devons poursuivre sur une double attitude : une très grande détermination dans l'action militaire, en renforçant la vigilance quant à la précision des cibles de l'OTAN, mais aussi la recherche très déterminée d'une solution politique à laquelle travaille la France, puisqu'Hubert Védrine est aujourd'hui à Moscou. Le président de la République s'y rendra le 13 mai, avant le Premier Ministre les 24 et 25 mai. C'est la volonté de la France.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 mai 1999)
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Je ne reviens pas sur les informations données par le Premier ministre, et que je viens de rappeler, à la Représentation nationale. Je voudrais simplement reprendre deux ou trois points.
Le premier, pour vous dire à quel point nous sommes consternés par ce bombardement de l'ambassade de Chine ensuite pour vous rappeler aussi les efforts que fait à l'heure actuelle l'Union européenne pour réintroduire la Chine - ce qui est très important - parce qu'elle est un membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, dans le jeu diplomatique.
Enfin, je voudrais vous dire aussi qu'à mon sens, il ne faut pas opposer une logique de guerre - dans laquelle nous ne sommes pas d'ailleurs - et une logique politique. Je crois que la logique militaire contribue à faire plier M. Milosevic, comme le montrent de premiers signes, tels l'arrivée de M. Rugova à Rome, ou même ces annonces - qu'encore une fois avec circonspection - du retrait de certaines troupes du Kosovo.
Mais, au total, je veux vous dire que la France ne ménage pas sa peine, ne ménage pas ses efforts diplomatiques pour parvenir à une solution politique, dans le cadre du Conseil de sécurité. C'est le sens de plusieurs visites des plus hauts représentants de la diplomatie et des autorités françaises à Moscou. C'est aussi le sens des engagements que nous avons pris et que nous poursuivrons dans le cadre du G8./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 mai 1999)
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Je voudrais d'abord revenir sur l'erreur tragique et meurtrière, sur cette faute qui a consisté dans le bombardement de l'ambassade de Chine à Belgrade, et vous dire, après le président de la République, après le Premier ministre, nos très profonds regrets. Je vous informe que le chancelier Gehrard Schröder, qui préside à l'heure actuelle l'Union européenne, est en ce moment même à Pékin pour exprimer à la Chine ses regrets et aussi pour lui dire que nous comptons sur elle dans la recherche d'une solution politique.
C'est là-dessus que je voudrais insister : comme vous l'avez dit, il y a en ce moment une très intense activité diplomatique qui marque des progrès. Vous avez rappelé la réunion du G8 à Bonn, le 6 mai, au cours de laquelle les Alliés, mais aussi les Russes, ont repris les cinq conditions proposées par la France et consacrées par le Secrétaire général de l'ONU. Il y a aussi de nombreux émissaires qui aujourd'hui travaillent : M. Bildt, M. Kukan, M. Tchernomyrdine et le président finlandais, M. Ahtisaari, auquel le président de la République rendait visite hier et aujourd'hui.
Tout cela un but : trouver une résolution dans le cadre du Conseil de sécurité des Nations unies, pour une solution politique au Kosovo.
Mais, pour reprendre votre propos, je crois que l'on ne peut tout de même pas prendre au mot le discours de Milosevic, qui nous a appris au contraire qu'il fallait parfois se défier, et même souvent, de ce qu'il disait.
C'est pourquoi nous prenons avec attention, mais aussi avec circonspection, l'annonce du retrait de certaines troupes au Kosovo. En effet, il n'y a pas, à l'heure actuelle, d'information vérifiable sur le retrait de ces troupes. Et en toute hypothèse, ce serait insuffisant par rapport aux cinq conditions dont je viens de rappeler le nécessaire respect.
Au total, je crois que nous devons poursuivre sur une double attitude : une très grande détermination dans l'action militaire, en renforçant la vigilance quant à la précision des cibles de l'OTAN, mais aussi la recherche très déterminée d'une solution politique à laquelle travaille la France, puisqu'Hubert Védrine est aujourd'hui à Moscou. Le président de la République s'y rendra le 13 mai, avant le Premier Ministre les 24 et 25 mai. C'est la volonté de la France.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 mai 1999)
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Je ne reviens pas sur les informations données par le Premier ministre, et que je viens de rappeler, à la Représentation nationale. Je voudrais simplement reprendre deux ou trois points.
Le premier, pour vous dire à quel point nous sommes consternés par ce bombardement de l'ambassade de Chine ensuite pour vous rappeler aussi les efforts que fait à l'heure actuelle l'Union européenne pour réintroduire la Chine - ce qui est très important - parce qu'elle est un membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, dans le jeu diplomatique.
Enfin, je voudrais vous dire aussi qu'à mon sens, il ne faut pas opposer une logique de guerre - dans laquelle nous ne sommes pas d'ailleurs - et une logique politique. Je crois que la logique militaire contribue à faire plier M. Milosevic, comme le montrent de premiers signes, tels l'arrivée de M. Rugova à Rome, ou même ces annonces - qu'encore une fois avec circonspection - du retrait de certaines troupes du Kosovo.
Mais, au total, je veux vous dire que la France ne ménage pas sa peine, ne ménage pas ses efforts diplomatiques pour parvenir à une solution politique, dans le cadre du Conseil de sécurité. C'est le sens de plusieurs visites des plus hauts représentants de la diplomatie et des autorités françaises à Moscou. C'est aussi le sens des engagements que nous avons pris et que nous poursuivrons dans le cadre du G8./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 mai 1999)