Texte intégral
Monsieur le Député, c'est en français que je m'adresserai à vous pour vous parler du projet de loi. Que dit le texte auquel vous faites allusion ? Il dit que la langue de référence de l'enseignement supérieur et de la recherche est le français.
L'article 2 dispose simplement que les dérogations qui sont déjà prévues par la loi Toubon peuvent être élargies en étant très encadrées pour accueillir les étudiants de pays émergents, tels que la Corée, l'Inde, le Brésil, dans les matières scientifiques, économiques et techniques, qui ne viennent pas en France à cause de l'obstacle du langage.
Cette loi sera d'autant plus encadrée qu'un accord est intervenu hier, en commission, entre partisans et opposants préalables à cette dérogation. Nous avons décidé de l'encadrer encore plus en prévoyant une formation obligatoire au français pour ces étudiants, et elle sera prise en compte pour l'obtention de leur diplôme.
Aujourd'hui, il y a 790 formations en langues étrangères, plutôt en anglais. Elles existaient jusqu'à présent dans les écoles pour les enfants privilégiés. Cela ne faisait hurler personne. Aujourd'hui, nous voulons élargir cette possibilité et les introduire à l'université pour tous les jeunes, notamment ceux qui sont issus des milieux modestes, qui n'ont pas voyagé, qui ne parle ni l'anglais ni l'allemand.
Monsieur Myard, la France francophone, c'est la France qui s'ouvre au monde, au Maghreb avec Yamina Benguigui, à l'Afrique francophone que nous accueillons volontiers. En conclusion et en français : beaucoup de bruit pour rien, pour reprendre ce titre de Shakespeare.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 mai 2013